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Voir le monde sous un autre angle? Telle est la proposition du réalisateur belge Luc Vrydaghs, qui a planté ses caméras au coeur de ces centres de ravitaillement incontournables que sont devenues les pompes à essence. Histoires de quartier, économie en déclin, problèmes d'immigration, mariages arrangés. Que ce soit en Arizona, en Inde, en Afrique du Sud ou en Irlande, c'est toute une vie locale qui est passée au crible dans cette mini-série.
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La série Gas Station nous emmène dans plusieurs pays et nous en fait découvrir les us et coutumes, politiques et religieux, à travers ce microcosme que sont les petites stations-service. Les propriétaires, le personnel ainsi que leurs clients offrent une vision originale de chaque pays. Au programme, une plongée au coeur de l'Inde, de ses castes et de son quotidien...
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Dave échappe de peu à l'arrestation après un braquage manqué, mais il ne peut rien pour Kenny, son frère aîné, qui écope de quatre ans de prison. À sa sortie de taule, Kenny retrouve Dave, mais entretemps beaucoup de choses ont changé: ainsi, Sylvie, la petite amie de Kenny, est maintenant en couple avec Dave, et enceinte. Dave ne boit plus et Sylvie ne se drogue plus, grâce à l'aide d'un groupe de toxicos anonymes. Pour Noël, une cellule familiale un peu factice se recrée avec la mère, ses deux enfants et Sylvie, laquelle attend que Dave parle à son frère... Mariette, la mère, évoque la meilleure période de leur vie d'avant, lorsqu'ils se rendaient tous trois (ses deux fils et elle) dans les Ardennes, avec les collines, les fôrets, loin d'Anvers...
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Cinéma Inch'Allah! dresse le portait de quatre amis, 4 cinéastes belgo-marocains qui habitent dans les quartiers populaires de Bruxelles. Ces quatre comparses n’ont qu’un rêve: faire des films. Depuis leur adolescence, avec un enthousiasme incroyable, ils font des films d’action à petit budget dans lesquels ils interprètent eux-mêmes les rôles principaux. Leurs films ne représentent pas seulement la cristallisation de leurs craintes et leurs désirs, mais également le moyen de véhiculer une image d'eux-mêmes à l'intérieur et l'extérieur de leur communauté, créant leur propre mythologie. Mais, beaucoup de choses ont changé depuis leur adolescence... Dans leur vie personnelle, nos personnages, Farid, Reda, Mohamed et Nourredine arrivent à un tournant décisif et certains choix semblent inévitables. Quand l’un d’entre eux décide de changer radicalement sa vie, leur amitié et leur futur commun en tant que cinéastes s’en voient menacés. Le groupe va t-il survivre à cette crise ou ont-ils déjà perdu la flamme qui autrefois les unissait? Vont-ils enfin rejoindre le rang des cinéastes professionnels et s’affirmer dans leur passion? Devront-ils au contraire se consacrer à leur famille, à la Communauté? Vont-ils parvenir à se maintenir en tant que groupe et continuer à faire des films entre amis? Cinéma Inch'Allah! dépeint le balancement perpétuel de leur vie qui oscille entre rêve et réalité. Il montre comment Farid, Mo’, Reda et Nourredine naviguent entre leur travail et leur passion, la Belgique et le Maroc, la tradition et la modernité, la famille et les amis, les rêves et la réalité.
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De nombreuses années après cet été où tout a basculé, Eva retourne pour la première fois dans son village natal avec un énorme bloc de glace dans son coffre, bien déterminée à affronter son passé… A l’origine, il y a un roman choc, "Het smelt", qui révèle en 2016 une jeune écrivaine flamande, Lize Spit (Le roman chez Actes Sud porte le titre "Débâcle"). A l’arrivée, il y a sept ans de travail de l’actrice Veerle Baetens ("The Broken Circle Breakdown", "Duelles") pour faire de ce livre le sujet de son premier long-métrage derrière la caméra. On y découvre Eva, jeune femme introvertie, brouillée avec ses parents, et en passe de faire de même avec sa jeune sœur. Quelle est l’origine de son mal-être? Pour le savoir, le film replonge dans son enfance, quand la fillette de treize ans constituait, avec deux gamins de son village, un trio inséparable surnommé "les trois Mousquetaires". Quand tout cela a-t-il basculé? Pour tenter de se retrouver, Eva devenue adulte décide de faire un pèlerinage sur les lieux de sa jeunesse évanouie, avec pour seul bagage un bloc de glace dans le coffre de sa voiture… La première qualité qui frappe dans cette réalisation de Veerle Baetens, c’est son excellente direction d’acteurs: son casting d’adolescents est excellent, et avec eux, elle parvient à traduire avec subtilité les émois et les calculs parfois pervers de l’âge ingrat. Et si l’actrice peine un peu à mettre en place les névroses de son personnage principal, elle trouve heureusement ses marques dès qu’on plonge dans le passé d’Eva. Une fois cette plongée effectuée, elle ne quitte heureusement pas son héroïne d’une semelle. En conclusion, malgré de légères maladresses, "Débâcle" est cohérent et restitue l’univers dérangeant du roman originel.
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A 14 ans, Johnny deale, enfermé entre un petit caïd, son foyer et ses rêves. Lorsqu’il rencontre Anthony, un célèbre comédien et d’abord client de l’adolescent, une relation presque filiale va se nouer entre eux. Pleine de promesse, celle-ci va-t-elle permettre à chacun d’eux de sortir de l’enfer dans lequel ils sont enfermés?... Jeroen Perceval, connu pour ses rôles en tant que comédien dans plusieurs films dont "Bullhead", passe ici derrière la caméra pour signer un drame à l’ambiance surcolorée, où le milieu de la drogue nous heurte frontalement, d’abord avec tout ce qu’elle a de séduisant, puis en emportant la couleur lorsque le vernis tombe et la réalité pointe. Le drame qui se noue autour de Johnny s’inscrit dans le milieu artistique, tiraillé entre son rêve, un célèbre comédien et une peintre déchue et psychotique, et rend possible une autre lecture, portant cette fois-ci sur les problématiques liées à la recherche obsessionnelle de reconnaissance qui mènent souvent à une autre forme d’addiction. Le film ne traite alors pas que de l’itinéraire d’un jeune dealer et de l’univers de la drogue, mais bien de l’itinéraire d’un jeune enfant, en recherche de repère et de père, pour qui le trafic n’est finalement qu’une petite partie de sa vie. L’histoire souffre toutefois d’un manque de profondeur, dans la mesure où tous les personnages et la situation du garçon répondent plus ou moins à une sorte de cliché assez (ou trop) facilement établi, et peut alors paraître trop classique. En effet, tout dans le personnage de Johnny ressemble à une caricature, qu’il s’agisse de son rapport au monde adulte ou à celui de la drogue, de même que le caïd n’a rien à envier aux plus grands mafieux. Mais cette fragilité et l’absence de renouveau du genre s’estompe face à l’ambiance acidulée et à une fin digne de "Requiem for a Dream". Grâce à sa puissance évocatrice, "Dealer" réussit le pari de nous toucher au cœur, évoquant tour à tour le manque de repère et un monde de la drogue, une pulsion-répulsion, dont il s’agit de montrer les dangers. Un premier film prometteur!
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Jacky est issu d’une importante famille d’agriculteurs et d’engraisseurs du sud du Limbourg. À 33 ans, il apparaît comme un être renfermé et imprévisible, parfois violent… Grâce à sa collaboration avec un vétérinaire corrompu, Jacky s’est forgé une belle place dans le milieu de la mafia des hormones. Alors qu’il est en passe de conclure un marché exclusif avec le plus puissant des trafiquants d’hormones de Flandre occidentale, un agent fédéral est assassiné. C’est le branle-bas de combat parmi les policiers. Les choses se compliquent pour Jacky et tandis que l’étau se resserre autour de lui, tout son passé, et ses lourds secrets, ressurgissent… Avec un préambule en voix-off, d'une noirceur infinie, affirmant que quand les choses ne sont pas réglées dans le passé, cela resurgit forcément un jour ou l'autre, "Bullhead", film flamand, navigue du côté du polar, tout en faisant progressivement de plus en plus de place au drame humain. L'intrigue, une sombre histoire de lutte d'influences et de trafic d'hormones chez les éleveurs bovins de Belgique, remet face-à-face après 20 ans de séparation, deux amis d'enfance. En présence l'un de l'autre, une gêne insaisissable est immédiatement palpable, mais restera longtemps inexpliquée, le scénario ménageant avec subtilité le suspense. Les deux interprètes sont pour beaucoup dans la perception du malaise ambiant. Parmi eux, il y a Jacky, un trentenaire ultra baraqué, qui semble en permanence sous influence, un œil à moitié clos, le regard dans le vague, empli d'une rancœur ou d'une haine dont on finira plus tard par comprendre les raisons. Ce dernier s'injecte des hormones par piqûres intra-musculaires et prises de cachets. Il constitue une véritable bombe à retardement, une montagne de muscles au visage ponctuellement humain. Il a de quoi effrayer autant le spectateur que son ami, personnage trouble, qui s'avère aussi craintif que fuyant. Une fois le terrible secret qui unit les deux hommes révélé, le scénario peut dérouler une deuxième partie encore plus sombre, véritable requiem vengeur, aussi angoissante qu'étrangement émouvante. Une flopée de personnages, plus louches ou dégénérés les uns que les autres, les entoure, dont un personnage féminin (pratiquement le seul) pris au piège dans ce sac de vipères et qui pourrait offrir une planche de salut au héros maudit du film. Nul doute que chez les spectateurs « Bullhead » (« Tête de bœuf ») restera comme un film viscéral où le mépris tutoie une profonde envie d'une vie qui ne peut être. Michael R. Roskam, qui a su au passage illustrer par son film (et c'est chose bien rare) la haine profonde entre Flamands et Wallons, est un réalisateur à suivre.
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