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Au Maroc, en 1981, le mois du Ramadan. Amina s’installe chez son beau-père, Amhed, avec son fils de sept ans, Medhi, dans un village au cœur des montagnes de l’Atlas. Alors que son père est en prison, Medhi croit que celui-ci est parti travailler en France: sa mère et son grand-père entretiennent ce secret pour le préserver. A l’école, il a le privilège de s’occuper de la chaise de l’instituteur. Son rapport au village, à ses copains et au monde est construit autour de cet objet… Ce qui frappe d'emblée dans ce drame sur la pauvreté et l'isolement, c'est le sens du cadre exceptionnel de son réalisateur. Soutenu par une photographie sublime, il se passe presque entièrement de gros plans pour mieux cerner les personnages dans leur environnement rural. Cependant, au lieu de figer son histoire attachante dans une beauté trop picturale, trop immobile, il se sert de ses images magnifiques pour donner plus de dignité et d'humanité à ses personnages. Sans tomber dans le piège de la misère noble, son cadre ne s'apitoie pas sur le malheur décrit, mais garde au contraire toujours une étincelle d'espoir véhiculée par un humour qui tire vers l'absurde. Bien qu'il soit difficile de dissocier le fond de cette forme enchanteresse, il convient tout de même de saluer un récit morcelé qui retrace la vie de tous les jours (l'école, la maison, le voisinage) de façon fort habile. Notre intérêt est certes entretenu en premier lieu par cette beauté plastique qui n'oublie pas la fonctionnalité, néanmoins sans une histoire valable, le film tournerait vite à l'exercice de style ennuyeuse. Inutile de préciser que ce n'est pas du tout le cas ici. Encore sous le charme de cette compréhension de l'image cinématographique au plus haut niveau, ce premier long-métrage de Faouzi Bensaïdi sera suivi par bien d'autres!
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