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Du 30 novembre 2015 au 12 décembre 2015, 195 pays se sont réunis à Paris pour la COP21 pour signer un engagement pour le climat. L'objectif était de limiter la hausse des températures " bien en-deçà de 2°C " et " de s'efforcer de la limiter à 1,5°C ". Cet accord reflète une conscientisation de pays de plus en plus forte, apparu au début des années 80. Le réchauffement climatique et ses conséquences doivent nous faire changer nos styles de vies et surtout nos manières d'habiter en ville. Les écoquartiers, à travers les différentes thématiques qu'ils embrassent, permettent d'améliorer la qualité de vie dans les logements en ville, tout en étant plus économes (que ce soit au niveau de l'énergie, de la consommation des sols...). Cependant ce nouveau concept urbanistique, de plus en plus présent dans le paysage du développement urbain contemporain, n'est pas un modèle " parfait " comme nous le laisserait sous-entendre les publicitaires et leurs campagnes promotionnelles. Les problèmes liés directement et/ou indirectement les écoquartiers, mettent en avant des phénomènes d' " autarcie ". Ces phénomènes ne sont que peu ou pas du tout abordés dans les ouvrages les plus connus sur le sujet. Seul un ou deux ouvrages de Taoufik Souami ont abordé succinctement l'autarcie des écoquartiers. On note une lacune dans la littérature pour traiter ce problème dont les influences sur les interactions entre l'écoquartier et les autres quartiers ne sont pas négligeables. Cette étude, structurée en quatre phases principales, vise à identifier et analyser des phénomènes d' " autarcie ". La première partie aborde le relevé et l'identification de possibles phénomènes d'" autarcie " au travers de documents et de visites de terrain. La seconde partie développe le concept d'écoquartier ; l'apparition de cette idée, les différentes thématiques qu'il englobe et les diverses formes d'écoquartiers. La troisième partie met en avant un phénomène d'autarcie, que l'on dénomme aujourd'hui la " relégation sociale ", et qui n'est pas apparu uniquement avec les écoquartiers. Cette partie fait le lien entre l'autarcie de modèles urbanistiques anciens et les écoquartiers. La dernière partie de ce travail concerne l'analyse du phénomène d'autarcie liée aux limites et aux frontières des quartiers. Le but est d'apporter des solutions à ces problèmes mis en évidence dans certains écoquartiers. Ces analyses démontrent qu'il existe deux causes principales à l'apparition de ces effets de limite, à savoir une volonté de marquer la différence par rapport aux autres quartiers, et la limite induite par les différences architecturales et urbanistiques. Ces analyses mettent en avant d'une part une prise de position quant à la volonté de marquer la frontière et la limite entre les quartiers, mais également la volonté d'effacer les limites visuelles entres les quartiers. Ce travail n'analyse qu'un seul phénomène d' " autarcie " parmi les nombreux relevés, ces derniers ne sont pas à négliger ni à ignorer pour autant. À terme d'autres études devraient être menées, pour apporter des améliorations à ce concept qui sera amené à évoluer dans le futur.