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La dysphasie est un trouble spécifique du langage oral qu'il est important de pouvoir diagnostiquer afin de proposer une prise en charge adaptée le plus précocement possible. La littérature recense un certain nombre de marqueurs psycholinguistes pour ce trouble, dont la répétition de non-mots (Conti-Ramsden & Botting, 2001). Des indices de sensibilité et de spécificité permettent d'apprécier le pouvoir discriminant d'une telle épreuve. La sensibilité d'un test signifie sa capacité à détecter le trouble présent chez la personne qui en est porteuse tandis que la spécificité correspond à sa capacité à exclure une personne « saine », ne présentant pas le trouble à identifier. Si le test est valide, ces taux doivent atteindre des valeurs élevées, soit 80% pour être considérés comme acceptables et 90% pour être considérés comme bons (Plante & Vance, 1994). Par ailleurs, de plus en plus de chercheurs s'interrogent sur la validité scientifique des tests langagiers(Friberg, 2010). Ils ont mis en exergue une série de critères psychométriques garantissant la qualité des tests diagnostiques. Les indices de sensibilité et de spécificité en font d'ailleurs partie (Dollaghan, 2007). L'objectif de notre travail fut d'apprécier la sensibilité et la spécificité d'épreuves de production phonologique chez des enfants d'âge scolaire. Nous avons sélectionné la répétition de non-mots de l'Exalang 8-11, celle de la L2MA2 ainsi que la répétition de mots de l'ELO. Nous avons administré ces tâches à 21 enfants dysphasiques, recrutés en enseignement spécialisé et déjà diagnostiqués comme tels, et 21 enfants contrôles issus d'écoles fondamentales libres de la Province de Liège et appariés aux dysphasiques sur le sexe, l'âge et le QI non-verbal. Nous avons ainsi pu estimer le pouvoir discriminant de ces épreuves. De plus, nous avons évalué les critères psychométriques des tes langagiers dont elles sont issues. Les résultats révèlent que l'épreuve de RNM de l'Exalang 8-11 est la plus sensible et spécifique pour la dysphasie, particulièrement au score seuil de 1.28 ET. Cela nous a permis de montrer qu'un seuil score universel n'est pas toujours pertinent. De plus, nous avons pu constater que, comme aux Etats-Unis, les critères psychométriques proposés par Friberg (2010) sont encore peu présents dans les manuels des tests langagiers francophones.
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