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Dans le sillage de la fin de l’URSS, l’Internet russe s’est d’abord développé librement, laissant l’initiative à de nombreux acteurs inventant des outils numériques ajustés à leurs usages. Cependant, depuis le début des années 2010, le tournant autoritaire au sommet de l’État russe a entraîné le déploiement d’un maillage d’emprises et de contraintes qui s’est resserré tant sur les acteurs que sur les infrastructures numériques du pays. Alors que le réseau a longtemps porté les espoirs de démocratisation de la sphère publique russe, son encadrement s’est constitué progressivement, au fil de controverses et d’épreuves. Malgré les critiques et les contournements militants et citoyens, l’oppression numérique a participé de la souverainisation politique et de la dynamique belliciste dont le moment culminant a été l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Le livre, nourri par les enquêtes de terrain réalisées dans le cadre du projet ANR ResisTIC, dessine un panorama de la gouvernance coercitive et des usages numériques émancipateurs en Russie, de la paix à la guerre. Il met l’accent sur les multiples acteurs et objets numériques au cœur des controverses politiques et des tensions d’usage dans l’espace numérique russe dans les années 2010. Il montre les processus de construction de l’oppression numérique, au fil des critiques, conflits et contournements qui mettent aux prises tant les acteurs publics que privés, tant les partisans de l’ordre du net que les défenseurs de ses libertés. Au prisme du cas russe, ce sont les reconfigurations numériques contemporaines, de la surveillance à la souveraineté, que ce livre interroge.
Internet --- Political persecution --- Freedom of expression --- Freedom of information --- Government, Resistance to --- Communication --- Russie --- autoritarisme --- surveillance numérique --- oppression numérique
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Dès ses débuts, l’État soviétique entend remplacer le Russe du passé par un « homme nouveau », indispensable pour que se concrétise le projet bolchevik : créer un « monde nouveau », avec des rapports politiques, économiques, sociaux et même humains, fondamentalement modifiés. L’Homme nouveau est donc censé être, à la fois, le moyen, la condition, le résultat et le témoignage des changements entrepris. Or, c’est aux arts et à la culture que sont confiées les tâches de représenter cet Homme nouveau et, surtout, de le créer en « rééduquant » – tel était le terme employé – les ex-citoyens de l’Empire qui pouvaient l’être, les autres étant écartés d’une manière ou d’une autre. Après la mort de Staline (1953), le discours officiel reste inchangé pour l’essentiel, mais l’image du Soviétique dans les œuvres littéraires et artistiques, y compris celles autorisées par la censure, se modifie très nettement. En outre, de plus en plus de Soviétiques tentent, par l’art et la culture, d’échapper aux règles trop strictes encadrant la vie sociale. La culture se fait double, voire triple ; plus que jamais, elle multiplie les codes, les doubles sens, l’implicite. Les œuvres d’art et leur réception, des convictions et des goûts évoluent et se complexifient, derrière les slogans officiels rabâchés et les affiches de propagande auxquelles plus grand monde ne prête attention. Un processus de déconstruction de l’Homme nouveau s’observe, tandis que des mythes s’effritent. Et ces évolutions expliquent aussi pourquoi l’URSS n’a pas survécu à cinq années de Perestroïka.
History --- Cultural studies --- Staline --- communisme --- arts soviétiques
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