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La démocratie athénienne ne fut pas seulement affaire d’institutions politiques. Sa pérennité, depuis la fin de la période archaïque jusqu’au ier siècle avant notre ère, tient en grande partie à l’existence d’une vie communautaire particulièrement dense qui, entre la sphère de la famille et celle de la cité, participait à la construction du lien social. Qu’il s’agisse de subdivisions civiques (dèmes, phratries), de communautés sacerdotales (genê) ou d’associations cultuelles (thiases, orgéons, synodes, eranoi), c’est au sein de ces différents groupes que chaque citoyen prenait part à la vie démocratique. Structurées autour de pratiques cultuelles spécifiques, possédant des terres et des biens, désignant en leur sein des magistrats ou votant des lois et des décrets, toutes ces associations ne constituaient pas pour autant des entités fermées sur elles-mêmes. Leur étude croisée fournit à ce titre un point d’observation à partir duquel le fonctionnement de la société civique athénienne peut être appréhendé dans son ensemble. À cette aune, la cité apparaît comme un faisceau d’entités composites, un ensemble de réseaux de multiples dimensions, loin de l’image stéréotypée de la cité une et indivisible promue par l’idéologie civique. Peut-être est-ce précisément là que réside la grande originalité de l’Athènes classique : ces communautés au fonctionnement emboîté forment la trame d’un espace public pluridimensionnel. Largement inspirée de la démarche de la micro-histoire, cette étude propose ultimement une hypothèse sur la nature même du politique athénien.
Athens (Greece) --- Greece --- Athènes (Grèce) --- Grèce --- History. --- History --- Histoire --- Athènes (Grèce) --- Grèce --- Classics --- réseaux d’échanges --- démocratie --- société civique --- microhistoire --- époque classique athénienne --- Antiquité classique --- associations athéniennes --- citoyenneté --- Associations --- Citoyenneté --- Inscriptions grecques --- 499-323 av. J.-C. (Époque classique) --- 323-146 av. J.-C. (Époque hellénistique)
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Le procès de Socrate est une des images les plus célèbres de l'histoire de l'Athènes classique. Les guerres médiques ou les marbres du Parthénon en offrent le versant lumineux, la condamnation du maître de Platon, elle, en incarne la légende noire. Le plus souvent, l'événement est présenté comme la faute impardonnable de la démocratie athénienne, la preuve d'une cité intolérante, persécutant ses élites intellectuelles. À l'opposé, les défenseurs de la démocratie athénienne s'évertuent à en relativiser la portée, en le réduisant à un incident, voire en justifiant la condamnation du philosophe. C'est ainsi qu'au fil des âges, le procès de Socrate s'est transformé en procès de la démocratie athénienne - et par extension, de la démocratie elle-même. Ce livre entreprend d'écrire une histoire de cette démocratie à la lumière du procès de 399, mais il va plus loin en étudiant les différentes facettes de la subversion socratique, qui tiennent non seulement à la philosophie politique de Socrate, mais à ses moeurs et à l'originalité de sa pédagogie. Enfin, le procès est inséparable des multiples relectures qui l'accompagnent depuis les premiers temps de l'ère chrétienne. Des Pères de l'Église qui faisaient du philosophe un précurseur du christianisme au "Socrate sans-culotte" de la Révolution française, en passant par le "Saint-Socrate" d'Érasme ou le "patron des philosophes" construit par la pensée des Lumières, c'est l'histoire de notre propre rapport à la démocratie athénienne qui s'écrit.
Socrates --- Trials, litigation, etc. --- Socrate, --- Procès --- --Athènes --- --Démocratie --- --Historiographie --- --Socrates --- Démocratie --- Influence --- Grèce --- Historiographie --- Socrate, 470-399 av JC --- Athènes --- Greece - Athens - Democracy - Trials (Blasphemy) - Socrate. --- Procès. --- Influence.
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Supposons un instant que le dirigeant de la Banque de France, le directeur de la police et celui des Archives nationales soient des esclaves, propriétés à titre collectif du peuple français. Imaginons, en somme, une République dans laquelle certains des plus grands serviteurs de l’État seraient des esclaves. Ils étaient archivistes, policiers ou vérificateurs de la monnaie : tous esclaves, quoique jouissant d’une condition privilégiée, ils furent les premiers fonctionnaires des cités grecques. En confiant à des esclaves de telles fonctions, qui requéraient une expertise dont les citoyens étaient bien souvent dénués, il s’agissait pour la cité de placer hors du champ politique un certain nombre de savoirs spécialisés, dont la maîtrise ne devait légitimer la détention d’aucun pouvoir. Surtout, la démocratie directe, telle que la concevaient les Grecs, impliquait que l’ensemble des prérogatives politiques soit entre les mains des citoyens. Le recours aux esclaves assurait ainsi que nul appareil administratif ne pouvait faire obstacle à la volonté du peuple. En rendant invisibles ceux qui avaient la charge de son administration, la cité conjurait l’apparition d’un État qui puisse se constituer en instance autonome et, le cas échéant, se retourner contre elle. Que la démocratie se soit construite en son origine contre la figure de l’expert gouvernant, mais aussi selon une conception de l’État qui nous est radicalement étrangère, voilà qui devrait nous intriguer.
Slavery --- Public administration --- Esclavage --- Administration publique (Science) --- History. --- Histoire --- Greece --- Grèce --- Social conditions --- Conditions sociales --- History --- Philosophy --- Démocratie --- Fonctionnaires --- Administration --- Philosophy. --- Grèce --- Slavery - Greece - History --- Public administration - Greece - History --- Slavery - Philosophy --- Greece - Social conditions - To 146 B.C. --- Démocratie
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Greece --- Grèce --- History --- Chronology. --- Histoire --- Chronologie --- Grèce
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Ce livre vise tout d’abord à éclairer le lien étroit qui unit l’invention de la démocratie et l’esclavage en Grèce ancienne. En étudiant la façon dont est défini à Athènes l’homme-marchandise qu’est l’esclave, les formes d’organisation de son travail, ou encore le statut de sa parole dans l’espace judiciaire, il propose une analyse inédite du droit athénien de l’esclavage. Mais il entend surtout placer l’esclavage au cœur de nos réflexions sur l’expérience grecque, en éclairant la façon dont la cité des hommes libres est elle-même modelée par l’institution esclavagiste. L’imaginaire politique athénien, auquel nous associons l’expérience de l’autonomie politique, est en effet le produit de l’expérience esclavagiste. À travers l’esclavage, la cité pense et donne une forme à ses frontières, et c’est un certain rapport au corps, à l’écriture, ou à la notion même de représentation qui se trouve alors éclairé.Mais le livre entend aussi interroger les relations souterraines qui nouent l’histoire de l’esclavage antique à notre présent. Si nous prétendons aujourd’hui, à tort et à raison, être les héritiers de l’Antiquité gréco-romaine, en quoi l’esclavage, qui fut la condition même de son développement, a-t-il contribué à écrire une part de notre histoire au point de persister jusque dans notre plus extrême modernité ? Explorant, sous la forme d’essais libres, le droit du travail, la cybernétique, ou les formes modernes de la représentation politique, mais aussi convoquant Hermann Melville ou Aimé Césaire, Paulin Ismard en arrive à la conclusion que la configuration athénienne est d’une certaine façon encore la nôtre.
Esclaves --- Conditions sociales --- Citoyenneté --- Esclavage --- Droit --- Citoyenneté --- Slavery --- Slaves --- Civilization, Greco-Roman --- Social aspects --- Political aspects --- Legal status, laws, etc --- Philosophy. --- History. --- Influence. --- Enslaved persons
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The toga-clad statesman of ancient Greece is a familiar figure in the Western political tradition. Less well known is the administrator who ran the state but who was himself a slave. Challenging the modern belief that democracy and bondage are incompatible, Paulin Ismard directs our attention to the cradle of Western democracy, ancient Athens, where the functioning of civic government depended crucially on highly skilled experts who were literally public servants--slaves owned by the city-state rather than by private citizens. Known as demosioi, these public slaves filled a variety of important roles in Athenian society. They were court clerks, archivists, administrators, accountants, and policemen. Many possessed knowledge and skills beyond the attainments of average citizens, and they enjoyed privileges, such as the right to own property, that were denied to private slaves. In effect, demosioi were Western civilization's first civil servants--though they carried out their duties in a condition of bound servitude. Ismard detects a radical split between politics and administrative government at the heart of Athenian democracy. The city-state's managerial caste freed citizens from the day-to-day responsibilities of running the state. By the same token, these public servants were unable to participate in the democratic process because they lacked the rights of full citizenship. By rendering the state's administrators politically invisible, Athens warded off the specter of a government capable of turning against the citizens' will. In a real sense, Ismard shows, Athenian citizens put the success of their democratic experiment in the hands of slaves.
Slavery --- Public administration --- Administration, Public --- Delivery of government services --- Government services, Delivery of --- Public management --- Public sector management --- Political science --- Administrative law --- Decentralization in government --- Local government --- Public officers --- Abolition of slavery --- Antislavery --- Enslavement --- Mui tsai --- Ownership of slaves --- Servitude --- Slave keeping --- Slave system --- Slaveholding --- Thralldom --- Crimes against humanity --- Serfdom --- Slaveholders --- Slaves --- Philosophy --- History --- Enslaved persons
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Pourquoi la pensée politique grecque a-t-elle occulté la question de l’esclavage ? Qui sait que le jardin de l’Académie a été acquis par Platon avec l’argent de son affranchissement ? Qui parle de l'esclave qui détient le secret de la naissance d’Œdipe ? Le développement de la société esclavagiste athénienne et l’avènement de la démocratie entretiennent des liens étroits. Chez les Grecs, l’esclavage est un "fait social total", imprégnant le fonctionnement de l’ensemble de la société. Pourtant, on chercherait en vain un corps de doctrine ou un grand récit par lequel les penseurs athéniens auraient entrepris de légitimer l’esclavage ou d’en penser les implications sociales et politiques. Rien hormis quelques digressions. Ce livre fait le pari suivant : la relative absence de discours sur l’esclavage chez les Anciens n’est pas signe d’un manque qu’il reviendrait à l’historien de combler. Elle est un symptôme, qui l’invite à observer les formes par lesquelles une société aménage une place à ceux dont elle organise la non-existence. Insu et déni : Paulin Ismard conduit une enquête fascinante à travers les rares discours grecs sur l’esclavage. Empruntant à l’histoire comparée et à la littérature, l’auteur révèle des réalités anthropologiques qui n’ont pas cessé de produire leurs effets.
Slavery --- Enslaved persons --- Greece --- Esclavage --- Esclaves --- Histoire. --- Conditions sociales --- Historiographie
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En 399 av. J.-C., Socrate est condamné à mort par la respectable cité d'Athènes. Comment ce modèle démocratique en est-il venu à exécuter "le meilleur, et aussi le plus sensé et le plus juste" des hommes (Phédon)? Episode fameux de l'Athènes classique, la condamnation du philosophe devient le péché originel de la démocratie et donne naissance à la figure de l'intellectuel victime de l'obscurantisme. Paulin Ismard mène une enquête fouillée et captivante sur l'événement qu'a constitué le procès de Socrate, et sur l'écho ininterrompu qui l'a suivi. Eclairant avec rigueur les raisons historiques de sa condamnation - la subversion socratique résidait tant dans les positions politiques du philosophe que dans son mode de vie et sa pédagogie -, l'auteur scrute ensuite les multiples lectures qui l'accompagnent : des Pères de l'Eglise aux sans-culottes, de Diderot à Maurras, tous, jusqu'à nos jours, ont observé leur époque au prisme de Socrate.
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Slavery --- Public administration --- Slavery --- Greece
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Ce livre vise tout d'abord à éclairer le lien étroit qui unit l'invention de la démocratie et l'esclavage en Grèce ancienne. En étudiant la façon dont est défini à Athènes l'homme-marchandise qu'est l'esclave, les formes d'organisation de son travail, ou encore le statut de sa parole dans l'espace judiciaire, il propose une analyse inédite du droit athénien de l'esclavage. Mais il entend surtout placer l'esclavage au cœur de nos réflexions sur l'expérience grecque, en éclairant la façon dont la cité des hommes libres est elle-même modelée par l'institution esclavagiste. L'imaginaire politique athénien, auquel nous associons l'expérience de l'autonomie politique, est en effet le produit de l'expérience esclavagiste. À travers l'esclavage, la cité pense et donne une forme à ses frontières, et c'est un certain rapport au corps, à l'écriture, ou à la notion même de représentation qui se trouve alors éclairé. Mais le livre entend aussi interroger les relations souterraines qui nouent l'histoire de l'esclavage antique à notre présent. Si nous prétendons aujourd'hui, à tort et à raison, être les héritiers de l'Antiquité gréco-romaine, en quoi l'esclavage, qui fut la condition même de son développement, a-t-il contribué à écrire une part de notre histoire au point de persister jusque dans notre plus extrême modernité ? Explorant, sous la forme d'essais libres, le droit du travail, la cybernétique, ou les formes modernes de la représentation politique, mais aussi convoquant Hermann Melville ou Aimé Césaire, Paulin Ismard en arrive à la conclusion que la configuration athénienne est d'une certaine façon encore la nôtre. Introduction Chapitre 1. Propriété Incise I. Le robot est-il un esclave comme les autres ? Chapitre 2. Travail Incise II. Esclavage des Anciens, travail des Modernes Chapitre 3. Parole Incise III. Aux origines de la représentation politique : l'esclavage Chapitre 4. Asile Chapitre 5. Politique Incise IV. Fictions : le gouvernement des esclavesConclusion Notes Bibliographie sélective Remerciements.
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