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Qui n'a jamais entendu parler de Clovis ? Le roi franc appartient à la culture historique commune : la bataille de Tolbiac, le baptême reçu à Reims, la victoire sur les Wisigoths à Vouillé (507) sont les jalons bien connus de la création du royaume de Francie. Face à lui, la figure de son baptiste semble bien terne : Remi, évêque de Reims (m. 533/535), est-il autre chose qu'un serviteur du roi mérovingien ? Cette enquête, menée sur le temps long, apporte des réponses nuancées. Elle dessine d'abord le portrait de Remi en représentant d'une petite élite gallo-romaine. Dès son décès ensuite, elle suit la création du souvenir du saint évêque, qui mêle des considérations religieuses et sociales : au VIe siècle, ses héritiers encouragent la célébration d'un culte aristocratique tandis que l'évêque de Reims le promeut auprès d'un public plus populaire. Jusqu'à la prise du pouvoir par les Pippinides, la dévotion à saint Remi n'est pas le propre des rois mais des aristocrates qui font de l'évêque de Reims leur père et patron. La rédaction par l'archevêque Hincmar (845-882) d'une monumentale Vie de saint Remi bouleverse cette dévotion rémigienne : le texte hagiographique sert désormais de support à la diffusion d'un projet politique de monarchie contractuelle. Passé l'an Mil, enfin, hagiographie et historiographie divorcent : le culte du saint évêque, toujours vivace à Reims, reste conservateur et d'intérêt local, tandis que son histoire, propagée dans le royaume entier dans une version figée qui donne au baptême de Clovis toute son importance, ne sert plus qu'à justifier le droit des archevêques de Reims à sacrer les rois de France. En suivant, du VIe au XIe siècle, la transmission du souvenir de saint Remi et l'élaboration de sa légende écrite, cette étude propose une réflexion sur la construction, puis la dissociation, d'une mémoire religieuse et d'une histoire politique.
Christian saints --- Christian hagiography --- Saints chrétiens --- Hagiographie chrétienne --- Biography --- Cult --- History --- Biographie --- Culte --- Histoire --- Remigius, --- France --- Church history --- Histoire religieuse --- Rémi, --- Historiographie --- --Mémoire religieuse --- --Histoire politique --- --Remigius, --- Saints chretiens --- Hagiographie chretienne --- Saints chrétiens --- Hagiographie chrétienne --- Saints --- Canonization --- Remi, --- Remy, --- Remigius Remensis --- Christian saints - France - Reims - Biography --- Mémoire religieuse --- Histoire politique --- Remigius ep. Remensis --- Remigius, - Saint, Bishop of Rheims, - approximately 437-approximately 533 --- Rémi, 437-533 --- Remi (saint ; 0437?-0533?) --- Hagiographie --- Biographies
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Carolingians --- Carolingiens --- France --- History --- Histoire --- --VIIIe-Xe s., --- --France --- --Carolingians --- VIIIe-Xe s., 701-1000
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Quand ils écrivent la Vie d’un saint, les hagiographes racontent des événements passés, les situent dans un contexte nécessaire à leur récit, tout en les inscrivant dans un plan de Salut. L’hagiographie est donc un exercice d’écriture de l’histoire, mais d’une autre histoire que celle des chroniqueurs. Les hagiographes de l’Antiquité tardive voulaient qu’on les distinguât des historiens profanes ; mais quand leurs successeurs du premier Moyen Âge discutent de la chronologie et confrontent leurs sources, ils définissent des techniques savantes et une éthique adaptées à la connaissance du passé, qui ne sont pas très éloignées des pratiques attendues des historiens. Leurs Vies apportent ainsi un jour nouveau sur ce que le Moyen Âge appelait l’histoire. Elles dévoilent aussi la culture historique et les représentations du passé que l’Occident latin a façonnées à force de se raconter des histoires de saints. When writers document the life of a saint, they describe past events, they put them into a narrative context that serves to further their story and, at the same time, fit within a larger plan of salvation. Hagiography is therefore a form of historical writing, but it differs from that of chroniclers. The hagiographers of Late Antiquity sought to distinguish themselves from secular historians. However, their successors in the early Middle Ages were concerned with chronology and source comparison, leading to the development of scholarly techniques and ethical practices that closely align with those expected of historians. Consequently, their works shed new light on what the Middle Ages defined as history, while also revealing the historical culture and the way the Latin West shaped its understanding of the past through stories about saints.
Hagiographie latine --- History --- Medieval & Renaissance Studies --- chronique --- hagiographe --- hagiographie --- histoire --- passion --- représentation --- Moyen Âge --- Occident latin --- Vie
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Geneviève, au début du Ve siècle, choisit de consacrer sa vie à Dieu : encouragée par l'évêque Germain d'Auxerre, elle mène une vie de prière et de charité au moment où les rois francs prennent le pouvoir en Gaule du Nord. Geneviève s'intéresse à tout ce qui touche ses contemporains : les angoisses de la guerre, les difficultés du ravitaillement, les raids hunniques, mais aussi les fièvres du nourrisson et la pluie qui gêne la moisson ; elle soulage tous les maux d'autrui par sa puissante intercession. La vie de cette femme paraît à ceux qui l'ont connue un tel modèle de foi et d'ascèse qu'un premier biographe la met par écrit dans les vingt ans qui suivent sa mort : Geneviève a désormais une Vie qui proclame sa sainteté, puis une deuxième, destinée aux cercles aristocratiques francs (VIe s. ?), puis une troisième, pour rappeler aux temps carolingiens qui fut la sainte mérovingienne... Chaque nouvelle Vie de Geneviève est à la fois un témoignage sur une croyante et une source sur la société médiévale qui raconte son histoire. --
Genevieve of Paris --- Geneviève, --- Christian women saints --- Geneviève, --- 235.3 GENOVEVA --- 235.3-055.2 --- 235.3-055.2 Heilige vrouwen --- Heilige vrouwen --- 235.3 GENOVEVA Hagiografie--GENOVEVA --- 235.3 GENOVEVA Hagiographie--GENOVEVA --- Hagiografie--GENOVEVA --- Hagiographie--GENOVEVA --- Genofeva, --- Theologische teksten (Middeleeuwen) --- Geneviève --- Genovefa v. Parisiensis --- Geneviève
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La parrhésia antique idéalisée, cette parole franche qu’autorise et exige la démocratie, devrait disparaître avec l’installation des pouvoirs souverains du Moyen Âge. De fait, la répression légale des paroles sacrilèges signale la naissance de la théocratie pontificale et de l’État moderne au tournant des XIIIe et XIVe siècles. L’absolutisme va de pair avec une réduction de la liberté de parole à un simulacre politique. Entre le VIIIe et le XIIIe siècle cependant, en Occident latin, en Islam et dans l’empire byzantin, des pouvoirs souverains qui disent tenir de Dieu leur autorité voient leurs élites religieuses continuer à revendiquer et à pratiquer une forme de liberté de parole. Ces élites exercent une critique justifiée par leur maîtrise de la tradition écrite et par leur expérience du gouvernement. Elles envisagent la liberté de parole comme un devoir religieux vis-à-vis du prince, en appellent à sa conscience et l’exhortent à être à la hauteur du pouvoir reçu de Dieu. Leurs paroles critiques prennent aussi un public à témoin, dans le cadre d’un rituel politique qui n’est jamais parfaitement contrôlé ni instrumentalisé. Elles contribuent ainsi à associer une large communauté, fondée religieusement, à l’exercice du pouvoir.En comparant la liberté de parole assumée par ces élites médiévales, c’est donc le fonctionnement des empires du Moyen Âge central qu’on analyse – des empires dont l’assise théocratique reste compatible avec la critique et implique la participation sous contrôle d’une partie des populations. Au début de la période, celui qui critique le prince lui donne un gage de fidélité ; il déclare que le pouvoir exercé peut être amélioré. À la fin de la période, le critique fait d’abord valoir son amitié pour le souverain – indice de la réduction de l’assise collective de ces régimes.
Freedom of speech --- Church history --- Abbasids
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La parrhesia antique idealisee, cette parole franche qu'autorise et exige la democratie, devrait disparaitre avec l'installation des pouvoirs souverains du Moyen Age. De fait, la repression legale des paroles sacrileges signale la naissance de la theocratie pontificale et de l'Etat moderne au tournant des XIIIe et XIVe siecles. L'absolutisme va de pair avec une reduction de la liberte de parole a un simulacre politique. Entre le VIIIe et le XIIIe siecle cependant, en Occident latin, en Islam et dans l'empire byzantin, des pouvoirs souverains qui disent tenir de Dieu leur autorite voient leurs elites religieuses continuer a revendiquer et a pratiquer une forme de liberte de parole. Ces elites exercent une critique justifiee par leur maitrise de la tradition ecrite et par leur experience du gouvernement. Elles envisagent la liberte de parole comme un devoir religieux vis-a-vis du prince, en appellent a sa conscience et l'exhortent a etre a la hauteur du pouvoir recu de Dieu. Leurs paroles critiques prennent aussi un public a temoin, dans le cadre d'un rituel politique qui n'est jamais parfaitement controle ni instrumentalise. Elles contribuent ainsi a associer une large communaute, fondee religieusement, a l'exercice du pouvoir.En comparant la liberte de parole assumee par ces elites medievales, c'est donc le fonctionnement des empires du Moyen Age central qu'on analyse - des empires dont l'assise theocratique reste compatible avec la critique et implique la participation sous controle d'une partie des populations. Au debut de la periode, celui qui critique le prince lui donne un gage de fidelite ; il declare que le pouvoir exerce peut etre ameliore. A la fin de la periode, le critique fait d'abord valoir son amitie pour le souverain - indice de la reduction de l'assise collective de ces regimes.
Church history --- Freedom of speech --- Religious aspects --- Christianity.
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Power (Social sciences) --- Church and state --- Church and society --- Pouvoir (Sciences sociales) --- Eglise et Etat --- Eglise et société --- History --- Histoire --- Jusqu'à 1500 --- Europe --- France --- Germany --- Allemagne --- Church history --- Histoire religieuse --- Church and the world --- Eglise et société --- Jusqu'à 1500
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Le rôle et la représentation des barbares figurent parmi les questions historiographiques les plus discutées aujourd’hui. Le terme « barbare », désignant les peuples étrangers au monde civilisé gréco-romain puis, après la christianisation des royaumes du haut Moyen Âge, les peuples païens, garde un sens fort péjoratif jusqu’à nos jours. Les légendes des saints, pénétrées d’un christianisme militant, ont largement contribué à la mauvaise réputation des barbares (Huns, Goths, Vandales, Vikings, Hongrois…). Elles ont dramatisé la confrontation entre le saint défenseur de la communauté chrétienne et l’agresseur barbare ou encore le martyre du saint missionnaire, infligé par les païens cruels. Les contributions de ce volume explorent la diversité de l’image des barbares dans les Vies des saints qui ont vécu entre le ive et le xie siècle, tels que Séverin de Norique, Nicaise de Reims, Géminien de Modène, Adalbert de Prague, Olaf de Norvège et d’autres. Elles montrent comment l’idéal de sainteté, avec la glorification des victimes des barbares, est tributaire du contexte idéologique et politique de l’époque de la rédaction des récits. Au-delà de l’analyse du rapport entre réalité et fiction dans les textes hagiographiques médiévaux, ces études éclairent aussi l’attitude à l’égard de l’Autre, de l’Étranger.
Hagiographie chrétienne --- Thème --- Barbare --- Littérature --- Colloque --- Poitiers --- Religion --- History --- Europe --- histoire religieuse --- histoire médiévale
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