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Dans un monde actuel soumis à la privatisation de la guerre et de la défense, où les armées traditionnelles cèdent le pas devant des milices de tout poil : mercenaires, comités de défense, SMP (Société militaire privée, ou PMC : Private military company), soldats de Dieu, etc., il est légitime de s'interroger sur ce temps qui a précédé l'affirmation des armées nationales, longtemps ciment de notre citoyenneté. Que furent les milices de la première modernité, au sortir du Moyen Âge et jusqu'à la grande révolution militaire qui suit la guerre de Trente Ans (1618-1648) ? Les études présentées ici ont le rare avantage de se départir de cadres – et donc d'historiographies – nationaux. En confrontant une France déchirée par les guerres civiles et religieuses – que certains n'hésiteront pas à rapprocher du Moyen-Orient actuel – avec l'empire mondial de l'Espagne, leurs auteurs n'hésitent pas à revisiter nos histoires. Ainsi, les milices de France ne sont pas interprétées ici seulement à l'aune de l'expression d'une identité locale qui s'effacerait progressivement devant les conquêtes d'un sentiment national, vieux poncif d'une Troisième République triomphante. L'usage des milices locales dans l'empire espagnol nous alerte sur l'erreur qui consisterait à penser la disparition des milices comme inscrite dans une pseudo-modernité. L'actualité nous rappelle cruellement combien cette approche téléologique de l'histoire est controversée. Bien au contraire, des Philippines au Pérou, c'était leur persistance et leur vitalité qui soutenaient et structuraient un empire planétaire que l'armée espagnole n'aurait jamais pu tenir par ses seules forces. Confrontation d'histoires, confrontation d'historiographies ; les études rassemblées dans cet ouvrage novateur – voire iconoclaste – entendent apporter une contribution à l'écriture d'une Histoire post-nationale.
History --- Political Science --- milices --- historiographie --- guerre
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En tant que conception politique déterminant l’ensemble des relations extérieures d’un État, la neutralité est un phénomène récent. Ce n’est qu’à partir de la garantie de la « neutralité perpétuelle » par le Congrès de Vienne que la Confédération helvétique peut affirmer une véritable vocation à la neutralité. Mais cette dernière a pris corps auparavant, à partir des menaces que représentèrent les guerres européennes du XVIIe siècle pour la cohésion des ligues suisses. Par ailleurs, du XVe au XVIIIe siècle, un peu partout en Europe, des acteurs très différents tentent de limiter l’impact des guerres par de multiples pratiques de neutralisation. Dans les monarchies, ces pratiques témoignent de l’utilisation par des acteurs subalternes de marges de manœuvre entre leur propre prince et les puissances qui les menacent. Par rapport à une histoire de « la » neutralité au singulier, l’ample horizon géographique et chronologique dans lequel sont étudiées ces neutralités, au pluriel, constitue l’originalité du présent volume. Les pratiques de neutralisation, de sauvegarde et d’accommodement en temps de guerre de l’époque moderne sont étudiées dans une perspective européenne, abordant, outre le Corps helvétique, le Saint Empire, les monarchies française et espagnole, ainsi que les espaces maritimes atlantique et méditerranéen. Elles invitent à varier les approches et les points de vue sur plusieurs histoires croisées : histoire de la diplomatie et de la guerre, du pouvoir et de ses limites, histoire aussi des moyens dont disposent les populations pour préserver leurs intérêts jusque sous le régime de l’occupation militaire.
Neutralité --- Relations internationales --- Histoire des relations internationales --- --Neutralité --- --Europe --- --XVIe-XVIIIe s., --- Congrès --- --2007 --- --Berne --- --actes --- --Histoire --- Europe --- Histoire --- Politique et gouvernement --- History of Europe --- anno 1500-1799 --- Neutralité - Europe - Histoire - Congrès --- Relations internationales - Congrès --- XVIe-XVIIIe s., 1501-1800 --- Berne --- Europe - Histoire - 16e siecle - Congrès --- Europe - Histoire - 17e siecle - Congrès --- Europe - Histoire - 18e siecle - Congrès --- Europe - Politique et gouvernement - 16e siecle - Congrès --- Europe - Politique et gouvernement - 17e siecle - Congrès --- Europe - Politique et gouvernement - 18e siecle - Congrès --- Guerre (droit international) --- Neutralité --- Europe -- Politique et gouvernement --- 1500-1800 --- 1492-1648 --- 1648-1789 --- History --- histoire militaire --- neutralité --- diplomatie --- relations internationales
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À l’aube des temps modernes, l’Europe est secouée par une série d’affrontements religieux. Par routine ou par paresse, on pense en premier lieu à l’irruption de Martin Luther et des autres protagonistes de la Réforme protestante et à la scission de la chrétienté latine. Mais toute l’Europe n’est pas chrétienne : les temps modernes s’ouvrent avec l’expulsion, les conversions forcées et la persécution des juifs et des musulmans dans la péninsule Ibérique de la Reconquista. Et il y a une Europe ottomane, elle aussi pluri-religieuse. L’expérience européenne des conflits religieux se fait en outre dans un horizon global de la rencontre avec d’autres religions et civilisations où les Européens découvrent leur propre barbarie. Celle-ci s’exprime dans les atrocités des guerres civiles, des guerres de religion en France à l’action des troupes de Cromwell en Irlande. Partant de la pluralité religieuse de l’espace européen, les affrontements de la première modernité se lisent comme un douloureux processus d’apprentissage d’accepter et de gérer cette pluralité irréductible. Ainsi naît une notion et forme historique, politique et culturelle de l’Europe qui intègre dans sa constitution la conflictualité religieuse. Les contributions ici réunies analysent ce processus couvrant tout l’espace européen. Cet ouvrage est né de la collaboration d’un groupe d’historien(ne)s européen(ne)s spécialistes de ces questions et montre la richesse du paysage historiographique européen.
Liberté religieuse --- Religion et politique --- Controverses religieuses --- History of Europe --- Christian church history --- anno 1600-1699 --- anno 1500-1599 --- Europe --- Histoire religieuse --- History --- Medieval & Renaissance Studies --- conflits religieux --- Réforme --- tolérance religieuse --- islam --- judaïsme
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Thierry Wanegffelen (1965-2009) était professeur à l’Université Toulouse II Le Mirail. Spécialiste des mentalités religieuses et politiques des XVIe et XVIIe siècles (Ni Rome Ni Genève. Des fidèles entre deux chaires en France au XVIe siècle et Une Difficile fidélité. Catholiques malgré le concile en France (XVIe-XVIIe siècles) ou encore L’Édit de Nantes. Une histoire européenne de la tolérance), il s’était ensuite orienté vers l’histoire des femmes et notamment l’anthropologie du pouvoir au féminin (Catherine de Médicis. Le pouvoir au féminin et Le pouvoir contesté : souveraines de l’Europe à la Renaissance). Ses travaux visent à rendre intelligibles à nouveau les voix et les luttes de celles et ceux qui contestèrent l’établissement d’orthodoxies et de normes, politiques comme religieuses, trop rigides. Vaincus, ceux-ci ont été condamnés au silence, à l’oubli ou au mépris par une histoire trop souvent écrite du point de vue des vainqueurs. Jusqu’au dernier moment, Thierry Wanegffelen a travaillé à son dernier ouvrage. Le Roseau Pensant, Ruse de la Modernité Occidentale (parus en 2011 avec la collaboration d’Isabelle Cani et de Jérôme Grondeux). Tout autant et même davantage qu’un hommage, cet ouvrage se voudrait une façon de renouer et de prolonger les fils de discussions et de débats trop brutalement interrompus mais qui peuvent continuer à travers un dialogue fécond avec l’œuvre dense et impressionnante que Thierry Wanegffelen nous a laissée.
History of Social Sciences --- histoire --- historiographie --- histoire des femmes
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