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Les enfants ayant des troubles spécifiques du langage (TSL) éprouvent souvent de sérieuses difficultés dans le domaine de la morphosyntaxe. Dans l’intention de pallier ces difficultés, les méthodes implicites (de facilitation grammaticale) sont souvent utilisées chez les jeunes enfants (moins de 11 ans). Elles sont préférées aux méthodes explicites qui demandent généralement certaines compétences métalinguistiques, compétences souvent faibles chez les plus jeunes, d’autant plus chez les individus ayant des TSL. Cependant, l’efficacité de cette approche implicite est remise en cause en raison de la persistance des difficultés morphosyntaxiques dans cette population. De plus, la Théorie Usage et Construction (TUC) postule que cette population ne parvient pas à abstraire les règles morphosyntaxiques et donc à les généraliser. C’est pourquoi un apprentissage explicite des règles s’avère indispensable. L’objectif de ce mémoire est d’investiguer l’efficacité d’une méthode mixte, combinant les méthodes implicites et explicites par rapport à une méthode exclusivement implicite. Pour ce faire, huit enfants francophones ayant un TSL, âgés de 4 à 7 ans et qui présentent d’importantes lacunes morphosyntaxiques sont recrutés. Ils sont ensuite répartis en deux groupes homogènes. Les séances de rééducation sont identiques à l’exception de la méthode utilisée. Quatre enfants bénéficient d’une approche purement implicite (reformulations) alors que les autres profitent d’explications supplémentaires sur les règles grammaticales et davantage d’indices visuels (méthode mixte). Les éventuels progrès sont vérifiés grâce à des lignes de base procédurales. Il ressort que tous les enfants de la condition expérimentale (méthode mixte) réussissent à intégrer les règles morphosyntaxiques et sont capables de les utiliser à long terme (1 mois). Il n’en est pas de même pour le groupe contrôle ; seuls deux enfants parviennent à assimiler les règles grammaticales et à les employer à long terme. On peut en conclure qu’une approche implicite est efficace avec certains enfants, mais peut ne pas être suffisante. Ajouter une composante explicite permettrait aux enfants TSL de surmonter leurs difficultés à généraliser les apprentissages grammaticaux. En outre, il est probable que cet apprentissage soit plus rapide. Enfin, cette approche combinée convient également aux jeunes enfants (5 ans).

Troubles du langage -- Chez l'enfant --- Morphosyntaxe --- Apprentissage implicite --- Apprentissage explicite --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Traitement & psychologie clinique

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Il est répandu que le développement langagier des enfants d’âge préscolaire est un prédicteur important de la réussite scolaire de l’enfant (Ramsook et al., 2020). Cependant, les enfants ne profitent pas tous d'un développement langagier optimal, notamment les enfants issus de milieux socio-économiques faibles, puisqu’ils reçoivent généralement un input langagier moindre (Dailey & Bergelson, 2022). Pour pallier cet écart, la qualité des interactions dont bénéficient les enfants dans leurs différents milieux de vie auprès des adultes est particulièrement mise en avant. Pour favoriser des interactions de qualité, l’adulte se doit d’être réactif (stimuler le langage de l’enfant) et réceptif (percevoir les signaux de communication) (Sylvestre & Desmarais, 2015). Des études ont montré qu’en Belgique la qualité des interactions au sein des classes maternelles est insuffisante (Leroy et al. 2017 ; Houben et al., 2022). Etant donné que les classes maternelles sont des environnements très fréquentés, cela fait d’elles des milieux propices pour mettre en place des interventions 
indirectes auprès des enseignants (Maillart, 2020). C’est face à ces constats que le dispositif SOLEM (Soutenir et Observer le Langage et la communication des Enfants en classe de 2e Maternelle) (Maillart et al., 2017) a été créé, pour faire accompagner les enseignantes par des logopèdes dans le changement de leurs pratiques, en termes d’interactions. Dans sa méthodologie, ce dispositif reprend les quatre modalités d’accompagnement identifiées par Biel et al. (2020) favorisant un apprentissage actif et efficace. 
Ce mémoire porte deux objectifs. Le premier est de regarder si l’accompagnement proposé par les logopèdes aux enseignantes pour soutenir le développement du langage permet d’augmenter la réceptivité des enseignantes après la mise en place du dispositif SOLEM. Le second est de voir si la réceptivité des enseignantes subit une influence de l’apprentissage des stratégies réactives qui auront été ciblées lors de l’implémentation. 
Pour mener à bien ces objectifs, nous avons effectué une étude de cas auprès de quatre enseignantes de 2e maternelle pour observer leur utilisation de comportements réceptifs, au moyen d’une grille d’observation.
Les résultats ont montré que les enseignantes ne bénéficient pas toutes de la même façon de l’accompagnement des logopèdes, puisque les changements de leur réceptivité sont hétérogènes. De plus, il a été mis en avant que certains comportements réceptifs étaient très peu fréquents, voire inexistants. Enfin, lorsque les enseignantes apprennent des comportements réactifs cibles, cela peut influencer positivement ou négativement leur réceptivité. 
Globalement, ce mémoire a permis de mettre en avant certains impacts de la mise en place du dispositif d’accompagnement SOLEM sur la réceptivité des enseignantes.

interaction --- enseignant --- logopède --- maternelle --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Education & enseignement

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La littérature actuelle souligne l’importance de l’intégration des partenaires de communication dans l’évaluation et l’intervention en communication alternative et améliorée (CAA) (Kent-Walsh et al., 2015). En effet, l’accompagnement des parents a des effets positifs sur le développement de nombreuses compétences communicatives chez les enfants utilisateurs de CAA (Kent-Walsh et al., 2015 ; Sennott et al., 2016). Néanmoins, la recherche ne fournit que peu d’informations concernant l’implémentation de tels dispositifs d’accompagnement et ne s’intéresse pas au sentiment de compétence parentale en CAA. Or, on sait qu’une amélioration du SCP favorise des stratégies parentales adéquates qui peuvent finalement avoir une influence positive sur le comportement de l’enfant (Stiévenart et al., 2022 ; Stiévenart & Martinez Perez, 2020). Partant de ces constats, un accompagnement parental dans la mise en place d’un outil de CAA a été proposé à sept parents d’enfants ayant des besoins complexes en communication, scolarisés dans l’enseignement spécialisé. 
L’objectif principal de ce mémoire est donc d’évaluer l’efficacité d’un accompagnement parental en CAA sur le SCP dans le domaine de la communication. Pour cela, deux questionnaires évaluant le SCP ont été administrés à trois reprises avant et après l’intervention. L’objectif second est de mettre en avant, au travers d’entretiens semi-directifs, les facteurs ayant pu influencer le SCP au cours de l’accompagnement. 
Les résultats quantitatifs indiquent que le SCP s’est significativement amélioré après l’intervention chez quasi tous les parents. Néanmoins, la spécificité de l’accompagnement parental, et donc son efficacité sur le SCP dans le domaine de la communication, n’ont pu être démontrées que chez certains parents. Les entretiens semi-directifs ont principalement mis en exergue l’influence sur le SCP de facteurs spécifiques à l’intervention, tels que ceux mentionnés par Bandura (1977) : la persuasion verbale, l’expérience active de maîtrise, l’expérience vicariante et les états émotionnels. L’amélioration de la communication de l’enfant suite à cet accompagnement semble avoir également renforcé le SCP. Toutefois, certains facteurs externes (p. ex. le soutien social) ont également été relevés. 
En conclusion, les résultats obtenus soulignent l’importance d’accompagner les parents dans la mise en place d’un outil de CAA, afin de pouvoir renforcer leur SCP. Des perspectives pratiques quant aux ingrédients actifs et aux stratégies pour la mise en place future de tels dispositifs sont finalement développées. Les limites inhérentes à l’étude sont à considérer afin d’étayer les résultats lors de futures recherches.

sentiment de compétence parentale --- accompagnement parental --- communication alternative et améliorée --- CAA --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Multidisciplinaire, généralités & autres

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L’impact positif de la posture de l’enseignant et du langage adressé à l’enfant sur le langage des élèves dans la classe n’est plus à démontrer (Hadley et al., 2023). Le langage se développe dans le cadre d’interactions de qualité (Burchinal et al., 2010). Dès lors, le rôle des enseignants est important, dès la maternelle, comme le soulignent Hadley et al. (2023). Il y a donc un lien positif entre le langage des enfants et les interactions des enseignants (Perry et al., 2018). Grâce à un travail collaboratif enseignant-logopède, SOLEM (« Soutenir et Observer le Langage de l’Enfant en Maternelle ») permet l’amélioration de la qualité des interactions élèves-enseignants (Leroy et al., 2018). SOLEM est un dispositif collaboratif qui propose un accompagnement des enseignants par des logopèdes afin d’observer les capacités de communication des enfants et de mettre en place des stratégies de soutien au développement langagier en classe en fonction des besoins de leurs élèves. 
Ce mémoire porte deux objectifs. Le premier est de regarder les effets du dispositif SOLEM sur l’engagement et l’aisance des élèves en classes. Le second consiste à voir si la production lexicale est plus importante et de meilleure qualité grâce aux stratégies mises en place par les enseignantes bénéficiant de SOLEM. 
Au niveau méthodologique, nous avons observé les interactions des élèves et leurs productions lexicales dans deux classes de 1ère année et deux classes de 2ème année de maternelle grâce à des grilles d’observation. Une enseignante de chaque niveau scolaire est accompagnée (SOLEM), les autres étant considérées comme groupe témoin. Les participants ont été filmés à quatre reprises durant l’année au sein de la classe, lors d’activités de lecture partagée, de jeu conjoint et de rituels. Après avoir transcrit les vidéos, des grilles d’observation ont été complétées. L’évolution de chaque groupe par rapport à lui-même a été analysée ainsi que la comparaison entre les classes SOLEM et témoin de chaque niveau scolaire.
Les résultats quantitatifs et qualitatifs ont montré que les enfants de 1ère maternelle dont l’enseignante a mis en place des stratégies grâce à SOLEM ont eu un meilleur engagement, avec notamment plus de prises de parole spontanées et ont maintenu des conversations. Ils ont également produit davantage le lexique varié, peu fréquent et d’états mentaux. Pour les classes de 2ème maternelle, les observations qualitatives vont globalement dans le même sens, mais pas les résultats quantitatifs, notamment parce que l’enseignante SOLEM est moins présente en classe et que sa participation au dispositif est plus récente.

SOLEM --- qualité des interactions --- maternelle --- engagement --- vocabulaire --- lexique --- pratiques soutenantes --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Education & enseignement