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On sait aujourd’hui beaucoup de choses sur l’action publique en général, et sur les politiques locales en particulier. Par-delà la complexité des échanges entre ces différents niveaux institutionnels, une hypothèse nourrit l’ensemble des travaux sur ces politiques : celle de leur croissante standardisation. En matière d’action publique, tout le monde ferait à peu près la même chose d’un territoire à l’autre. La variable politique, et bien sûr le clivage droite-gauche au premier chef, aveuglante en période électorale, perdrait toute pertinence à mesure que le processus décisionnel se durcit. L'objectif de cet ouvrage collectif est d’évaluer cette dissolution supposée du politique en intégrant, aux côtés des partis politiques traditionnels, l’analyse des nouveaux acteurs de l’action publique locale : mouvements sociaux, associations, chambres de commerces, cabinets d’expertise... La territorialisation croissante des processus de production de l’action publique s’accompagne en effet de recours croissants à des formes de coopération et d’action fondées sur le partenariat, les dispositifs contractuels ou les dynamiques de projets. Les contributions assemblées dans cet ouvrage mettent ainsi en évidence une série de déplacements. Le déclin des grandes idéologies partisanes a laissé la place à de nouvelles idéologies professionnelles qui s’accommodent parfaitement des logiques de différenciations territoriales. Souvent faiblement élaborées sur le plan doctrinal, ces idéologies professionnelles ont la force du mou et de l’implicite, c’est-à-dire qu’elles s’adaptent à des configurations locales variées et n’excluent ni les compromis ni les orientations plurielles. Les grands modèles d’intelligibilité du monde ont laissé la place à un pragmatisme raisonné et standardisé.
History --- Area Studies --- politiques publiques --- collectivité locale --- administration locale --- territoire
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Le débat public est à la fois nécessaire pour la démocratie et souvent inefficace dans ses mises en œuvre. Ainsi, les débats politiques télévisés sont, la plupart du temps, détournés en opérations de communication, et les NTIC nous proposent des forums qui se contentent de juxtaposer des opinions. L'efficacité du débat public résiderait donc, plutôt, dans la légitimité conférée au citoyen et dans l'impact de sa parole sur les processus décisionnels. Se pose ainsi le besoin d'une réflexion sur la situation délibérative dans le débat public. Motivé par les questions de la vulgarisation scientifique, le CEDP s'est positionné sur une problématique de l'usage qui renverse le schéma traditionnel de la communication. D'une démarche d'interrogation sur le public, il est passé à un positionnement théorique qui interroge le questionnement de ce même public. De nouvelles méthodes de débat public sont recherchées. Celui-ci apparaît alors comme la technique générique de production d'une « efficacité sociale » des usages de la science. À partir de trois acteurs qui, dans l'interrelation nouvelle proposée, sont légitimés (le public, le politique, l'expert), le laboratoire s'est attaché à mettre au point un protocole – les Rencontres Délibératives® – visant à rendre le grand public plus apte au débat sur la science. Le CEDP a décliné le modèle « Rencontres Délibératives » dans des champs diversifiés. Un répertoire de méthodologies employées, en fonction du champ social considéré, a été constitué. Nous avons alors abordé le problème de la propagation des savoirs et de leur appropriation par le public. Se pose aujourd'hui la question du débat public comme « apprentissage social » permettant aux publics le passage de la participation à la délibération. Ce questionnement appelle, de nos jours, une approche pluridisciplinaire. Les contributions nombreuses de ce colloque participent, en théorie et en pratique, à la constitution de cet objet scientifique.
Political Science --- débat public --- citoyens --- démocratie --- délibération
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