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Après la mort de sa mère, Midori, jeune fille d'une douzaine d'années, se retrouve à devoir travailler au sein d'une troupe de monstres dans un cirque... Midori, adapté du manga pour adulte La Jeune fille aux camélias de Suehiro Maruo, est une oeuvre jusqu'au-boutiste et extrême à aborder avec une certaine méfiance. Affrontant des thèmes tabous comme l'inceste et la torture physique et morale, cette adaptation fidèle du matériel original déjà sulfureux est à réserver à un public résolument averti et conscient du spectacle qui va lui être proposé pendant près d'une cinquantaine de minutes. A l'instar de productions comme Visitor Q de Miike , Maladolescenza de Pier Giuseppe Murgia ou plus récemment A Serbian film de Srđan Spasojević, Midori pose la question du montrable et des limites du voyeurisme cinématographique. Cette interrogation, nous la laisserons de côté pour nous intéresser plutôt aux spécificités uniques de ce brûlot filmique sans équivalent. Midori est une véritable oeuvre underground. Hiroshi Harada, loin de s'encombrer d'une boîte de production, décide de réaliser le film seul avec l'aide de quelques mécènes. Il mettra donc cinq ans pour mener à terme son projet, qu'il diffusera tout d'abord dans quelques salles indépendantes. L'animation, forcément rudimentaire, donne à voir un travail minimaliste pourtant soigné et intelligemment construit. Hormis les scènes clés, plusieurs planches fixes rattachées par des fondus font ainsi illusion, sans que jamais l'impression de mouvement ne fasse défaut au spectateur. Il faut dire que le graphisme baroque (appartenant à l'EroGuro, courant artistique mélangeant érotisme et grotesque), aidé par les expérimentations du montage et du son (sublime partition de J.A. Seazer, compositeur des films de Terayama), sublimement mis en scène nous fait non seulement rapidement oublier le côté artisanal du film, mais renforce cet onirisme malsain et cauchemardesque qui y flotte sans cesse. La galerie de personnages de la troupe, pouvant rappeler Freaks de Tod Browning sur le papier, représente en fait tous les aspects les plus méprisables et atroces de l'homme. A plusieurs reprises, Midori, qui n'aspire qu'au retour à une vie familiale qu'elle ne retrouvera jamais, devra subir les humiliations et les sévices de ces monstres, au sens moral du terme. Le salut semblera venir de l'arrivée du personnage du nain magicien, qui épousera Midori, avant un final dantesque qui nous rappellera que tout n'est qu'illusion. Final qui abandonnera la carcasse du spectateur au fond d'un gouffre face à un regard enfantin sur un monde d'adulte diabolique.

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SEP Separates --- lichenology --- Malaysia = Malesia ( = Brunei, Indonesia, Peninsular Malaysia, Singapore, Papua New Guinea, Philippines )

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TEC Biotechnology

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