Choose an application

• Reference Manager
• EndNote
• RefWorks (Direct export to RefWorks)

Caroline Hachez, auteur de ce mémoire, met en avant l'incompétence de la représentation de l'environnement bâti au XXIe siècle face aux besoins humains fondamentaux. Il existe, dans la relation entre l'homme et son environnement, une distension, une conflictualité, un décalage. Parce qu'il manque d'une valeur commune et parce que l'environnement est en perpétuel changement, l'homme contemporain ne parvient plus à créer de représentations mentales de ce qui l'entoure. Or, la perception humaine est basée sur la représentation mentale des objets. Une carence perceptive s'en suit donc inévitablement, renforcée par le fait que les espaces contemporains font peu appel à la sensorialité, au toucher, et stimulent moins la kinesthésie et le sens du parcours que les lieux traditionnels. Les non-lieux de la surmodernité bombardent au contraire l'individu d'images qui le renvoient à un monde abstrait, immatériel. Le contact perceptif direct de l'homme au monde est relativisé et met en sursis ses besoins fondamentaux: identification, orientation et mémoire. L'homme tente dès lors de déchiffrer ce qu'il est à la lumière de ce qu'il n'est plus, cherche à savoir où il va parce qu'il ne sait plus où il est...

Espace architectural --- Modernité --- Perception de l'architecture --- Perception de l'espace --- Représentation de l'architecture