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Architecture --- History --- Gabetti, Roberto --- Isola, Aimaro --- Criticism and interpretation.
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Lampedusa, une île perdue au Sud de la Sicile, belle et aride, avec sa mer d’un bleu parfait, sa communauté de pêcheurs, ses bandes d’enfants bagarreurs, ses familles solidaires mais jalouses. La vie y est immuable: aussi rassurante qu’étouffante, aussi charmante que cruelle. Grazia est la mère de deux adolescents et d’un jeune garçon. Fantasque, affectueuse et éprise de liberté, sa personnalité s’accommode mal des conventions villageoises… Ondine en Vespa, impulsive et sensuelle, Grazia plonge innocemment dans la mer, sous le regard éberlué des pêcheurs. Nue ou court vêtue, l’imprudente sirène affiche une candeur qui frise l’indécence sur l’île de Lampedusa. Avec une virtuosité discrète, Respiro réveille le vieux fantasme marin de la créature surgie des eaux. Ignorant les réprimandes et les querelles des hommes, Grazia trouve refuge dans une cavité en bordure de mer. Installé aux environs de Malte, Emanuele Crialese s’est patiemment familiarisé avec le dialecte et les coutumes d’un village distant. Une île de farniente, inondée de lumière, prise d’assaut par des petits caïds au babil intraitable. Découvert à la Semaine de la Critique, Respiro déterre de lointaines croyances populaires et offre au cinéma transalpin un succès amplement mérité. Au croisement de la fable et de l’étude de mœurs, Crialese bâtit une élégante métaphore filée autour d’une femme-sirène glissant entre les mains de l’autorité. Dépréciée par un entourage sexiste, Grazia étouffe sous le poids des traditions et se débat contre les filets des pêcheurs. Traversé par des symboles pesants, Respiro touche au-delà de ses inspirations littéraires. Révélée il y a plus d’une décennie par un second rôle dans Rain Man, Valeria Golino compose le portrait émouvant d’une mère permissive et insouciante, restée elle-même une enfant. De l’épouse trop présente à la femme rêvée, l’actrice rayonne dans un rôle écrit sur mesure. Partagé entre une marmaille vagabonde, des hommes revêches et une héroïne capricieuse, Respiro s’organise autour de jeux cruels ou inoffensifs. Sous un soleil terrassant, des enfants brûlent des têtes d’oiseaux avant de rosser les membres d’une bande rivale. Grazia vient en aide aux chiens errants, tandis que sa fille, traquée par un petit frère possessif, flirte avec un carabinier. Scindant la géographie de l’île en deux frontières distinctes – l'affolement terrestre, la quiétude sous-marine -, Emanuele Crialese se perd volontiers dans une brèche fantastique, bercée par les accords mélodieux de John Surman. Grazia restaure malgré elle l'harmonie rompue et entraîne parents, enfants et villageois aux portes du songe, dans une réalité en apesanteur. Hypnotisés par les fonds marins, Pasquale s’évanouit et Pietro entrevoit la silhouette de la disparue. Bien loin de clore la romance de terre et d’eau, le (magnifique) plan final achève de rendre cette «respiration» essentielle et résolument attachante. Diplômé de l’Université de New York, Emanuele Crialese partage sa vie entre l’Europe et les Etats-Unis. Pendant son séjour américain, il réalise son premier long, Once We Were Strangers (1998), avec la complicité de son voisin sculpteur, Vincenzo Amato, acteur occasionnel. Prix de la Semaine de la Critique et Prix du public à Cannes, Respiro a été entièrement tourné sur l’île de Lampedusa, aux abords de Malte et de la Tunisie. Valeria Golino et Francesco Casisa (qui interprète Pasquale, l’aîné de ses deux garçons) sont les seuls acteurs professionnels de l’aventure. Amato joue quant à lui le mari jaloux de Grazia. Connue du grand public pour avoir donner la réplique à Tom Cruise (Rain Man, 1988), Valeria Golino a vu sa carrière américaine décoller avec la parodie Hot Shots! (1991). Prochainement à l’affiche de Frida aux côtés de Salma Hayek, l’actrice originaire de Naples participe aussi bien à des productions françaises (Dernier Eté à Tanger, 1987, Le Dernier Harem, 1999), italiennes (Storia d’amore, 1986, Les Acrobates, 1997, L’Inverno, 2002) qu’américaines (Indian Runner, Year of the Gun, 1991, Ce que je sais d’elle… d’un simple regard, 2000). Emanuele Crialese n'est autre que son compagnon à la ville.
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Cette parabole généreuse et humaniste, réalisée avec talent par Ferzan Ozpetek, ne manque pas de couleurs mais d'un peu de relief narratif et de réalité. Antonia perd brutalement son mari Massimo, fauché par une voiture. Parmi ses affaires personnelles, une toile fait découvrir à Antonia que son conjoint entretenait depuis sept ans une relation amoureuse qu'il lui avait cachée. Désemparée par le deuil, Antonia part à la recherche de cette rivale: elle ira de surprises en surprises, découvrant, dans un appartement romain que fréquentait Massimo un groupe d'hommes et de femmes haut en couleur, aux nationalités et aux habitudes sexuelles variées, liées avant tout par une solide amitié. Durant plusieurs semaines, Antonia va fréquenter ce lieu chaleureux sans y habiter, amenant tout ce qu'elle est, ses sentiments, ses idées critiques ou constructives. Elle tisse de nouveaux liens, le plus fort avec la personne qu'elle considérait comme sa rivale. La fin reste ouverte: Antonia quitte tout pour un temps. Son passage dans la petite communauté lui aura permis de faire de manière peu banale le deuil de son mari. Confrontation de deux tableaux: celui du couple uni et celui d'une petite communauté, extrêmement vivante et colorée. Celle-ci, alliage subtil d'amour, de famille et d'amitié, permet au réalisateur de brosser un portrait très réussi, pétri de tendresse, d'originalité, d'humanité. La justesse du ton, la beauté des images, la subtilité de la réalisation nous font agréablement accéder à une réflexion plus globale: pauvreté ou qualité de nos propres relations avec nos contemporains, de nos échanges en société. Aucune complaisance: si le récit relève les grandeurs des êtres - dignité inaliénable de chaque personne, hymne à la vie, à la fidélité, respect profond des choix de chacun - il débusque aussi les supercheries: Antonia permet à l'un des co-locataires à qui l'on cachait soigneusement la vérité, de connaître cette vérité et de renaître à la vie. De même, les pulsions sexuelles sont clairement dissociées des véritables sentiments amoureux. Enfin, le film propose une intéressante ébauche de réconciliation entre les clans si souvent irréductibles de l'homosexualité et de l'hétérosexualité. Cette parabole pourrait-elle s'incarner dans des réalités individuelles? La réponse négative que l'on est tenté de donner est sans doute le point faible de cette fiction: la petitesse du tableau du couple uni, dans la pénombre du deuil, ne permet ni d'en déceler les richesses, ni de comprendre les raisons de la double vie de Massimo, dès lors difficilement crédible. Par ailleurs, point d'enfants dans ces tableaux de grandes personnes. Un film très agréable, mais qui résiste mieux si on le regarde de loin.
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Rome, 1943. Un apprenti boulanger abat son patron et disparaît au coin d’une rue. Soixante ans plus tard, un jeune couple, Giovanna et Filippo, recueille un vieux monsieur perdu et amnésique. Rapidement Giovanna se prend d’amitié pour cet homme mystérieux. Petit à petit, elle parvient à réveiller sa mémoire avec l’aide de son voisin d’en face. Les souvenirs réapparaissent et font naître de sombres révélations… Enorme succès en Italie couronné par quatre David Di Donatello (l’équivalent de nos Césars) du meilleur film, du meilleur acteur (Massimo Girotti, très émouvant), de la meilleure actrice (Giovanna Mezzogiorno) et de la meilleure musique, La fenêtre d’en face nous raconte l’émouvante histoire de deux personnages qui n’auraient jamais dû se rencontrer : Giovanna et Davide. Jeune mère de famille qui travaille comme comptable dans une usine de volailles, Giovanna est insatisfaite de sa vie. Mariée à Filippo qui passe d’un emploi à l’autre sans grande ambition, elle a pour seul petit plaisir d’observer son séduisant voisin d’en face (petit clin d’œil à Hitchcock?). Alors qu’elle suffoque dans sa routine, l’irruption d’un vieillard amnésique va bouleverser son quotidien. Tout en tentant de découvrir l’identité de cet inconnu qui vit chez elle et auquel elle commence à s’attacher, elle rencontre enfin celui qu’elle épie en secret depuis si longtemps. Avec cette histoire d’amours impossibles (celle de Giovanna faisant écho à celle que Davide a vécue dans le passé), Ozpetek reprend ses thèmes de prédilection: la famille, l’identité, la mémoire et l’homosexualité cachée. Comme dans ses précédents opus (Tableau de famille et Hammam), il plonge ses personnages dans le passé (le leur, celui de leur famille ou d’un tiers) pour les forcer à reprendre leur vie en main. Tout en faisant resurgir le passé de Davide, Ozpetek parvient à aborder avec subtilité un événement enfoui dans la mémoire collective romaine : la rafle du 16 octobre 1943 à Rome où plus d’un millier de Juifs furent déportés à Auschwitz. Juste et émouvant La fenêtre d’en face nous fait pénétrer dans l’intimité de ses personnages sans voyeurisme ni pathos larmoyant. Un film réussi.
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1994. Paul Rusesabagina is manager van luxehotel 'Des mille Collines' in Kigali, pleisterplaats voor hooggeplaatste militairen en rijke zakenlui. Kort na de moord op de Hutu president barst er een ongemeen bloederige etnische oorlog uit tussen Hutu's en Tutsi's. Paul stelt zijn hotel open voor de vluchtende Tutsi's. De op Rusesabagina's relaas gebaseerde film leidt de kijker binnen in een van de meest spraakmakende en met onzekerheden omfloerste conflicten van het einde van vorige eeuw. De film is vooral een aanklacht tegen de onverschillige houding van de VN-Blauwhelmen, in het bijzonder uit België.
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