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La naissance de la psychanalyse est inséparable des excès d'un père séducteur et de leurs conséquences hystériques. C'est pourtant l'image inverse, celle d'un père médiateur, confondu avec sa fonction de tiers séparateur entre la mère et l'enfant, représentant l'ordre symbolique et ses interdits, brisant la confusion incestueuse au profit de l'ouverture au socius et à la vie de l'esprit, qui est devenue la référence psychanalytique.Un siècle de "révolution" sexuelle et de bouleversements dans la parentalité n'a pas laissé indemne l'ordre patriarcal et sa filiation patrilinéaire. De quelle façon ces changements anthropologiques profonds, sinon "fous" , affectent-ils le devenir-père, tant le désir d'enfant chez un homme que sa relation à "l'enfant qui paraît " ?
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Vincent ne comprend pas… sa mère est morte il y a quelques semaines, « ça ne m'a rien fait. » Il aurait aimé pleurer à l'enterrement, rien n'est venu, pas même une montée de larmes qu'il aurait dû retenir. La mort de son chien, il y a un an, l'avait autrement ému. Mélanie « souffre » du mal inverse. Elle assistait la veille aux obsèques de la mère d'une amie, une femme tout juste aperçue une ou deux fois. Hier, comme à chaque mort à laquelle elle est conviée, elle s'est mise à sangloter bruyamment, attirant l'attention sur elle, y compris des proches moins évidemment éprouvés. « Tout cela est ridicule. » Elle qui n'a, à ce jour, perdu aucun être cher, « perd » ces quasi-inconnus comme elle perdrait père et mère. Y a-t-il un affect qui soit jamais parfaitement à sa place ? Au-delà de réactions très déplacées, comme celles de Vincent et Mélanie, existe-t-il une façon d'être touché qui serait l'exacte traduction d'un état d'âme ? Les mots de la question la rendent déjà instable, car celui qui a des « états d'âme » n'est pas le mieux placé pour nous en faire toucher la « vérité ».
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Banale, singulière, tragique, ridicule, violente, insidieuse, amoureuse, fraternelle … La jalousie se fait entendre avec la régularité des composantes essentielles de la vie psychique. C’est sans doute la part de passion, voire de folie, qu’elle exalte qui lui donne sa puissance inspiratrice depuis la nuit des temps. C’est peut-être aussi parce que, au-delà de la vie amoureuse qui reste son lieu d’émergence le plus manifeste, au-delà de l’intimité de la psyché individuelle, elle peut diriger souterrainement l’ordre du monde. De la bataille entre les frères pour la possession des objets d’amour à la hantise de l’infidélité de l’amant(e), c’est toujours l’affrontement entre l’être et l’avoir qui impose sa tyrannie. Quels pourraient être les bienfaits de la jalousie ? En deçà de sa force insistante, en deçà du tourment qu’elle déclenche et entretient, en deçà des démons qu’elle appelle, c’est peut-être la lutte contre la dépression, la lutte contre la mélancolie et sa douleur que la jalousie anime puisqu’elle mobilise jusqu’à l’exaspération les pulsions libidinales. Grâce à la projection, l’autre retrouve sa qualité d’étranger et les incertitudes de son amour et de sa haine occupent le devant de la scène. C’est parce qu’elle s’offre comme un objet d’étude curieusement familier et en même temps étranger qu’il nous faut avec entêtement y revenir régulièrement. Au lieu qui nous importe… dans l’analyse et dans le transfert.
Jalousie --- Psychanalyse --- Psychologie. --- Pratique --- Pratique psychanalytique --- Jealousy
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