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Le hors-la-loi Quirt Evans, blessé, est recueilli par une famille de quakers, les Worth. La fille, Penelope, tombe amoureuse de lui, bien qu'il ait une réputation de Don Juan. Sollicité par ses amis (et amies), traqué par le marshal McClintock, recherché par la bande de Laredo Stevens qui voudrait l'éliminer, Evans verra ses convictions ébranlées au contact de sa famille d'accueil...
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Bénéficiaire d’une libération sur parole, Johnny Eager semble être un sympathique chauffeur de taxi. Il est en réalité le chef d’un puissant syndicat du crime qui règne sur les paris et les courses. C’est alors qu’il fait la connaissance de Lisbeth qui fait des études de sociologie et est intéressée par le cas de ce délinquant revenu dans le droit chemin… Wild Side, en éditant Johnny, roi des gangsters, remet un coup de projecteur sur le réalisateur Mervyn LeRoy, habile faiseur d’Hollywood pas vraiment passé à la postérité depuis. Si le film, exemple parfait du film noir proprement réalisé, pâtit du jeu peu inspiré de Robert Taylor, il laisse éclater le talent impérial de deux seconds rôles: Van Heflin (pour le coup récompensé d’un Oscar) et la toute jeune Lana Turner. Puissant d’Hollywood dans les années 1930 et 1940, Mervyn LeRoy fait pourtant partie de ces réalisateurs dont le cinéphile ne sait jamais trop quoi faire. Souvent considéré comme un habile faiseur sans véritable patte, l’homme a pourtant quelques pépites à son actif: du Petit César (1930) à la magnifique Valse dans l’ombre (1941) en passant par le social Je suis un évadé (1932), le cinéaste a surtout toujours su faire preuve de flair pour anticiper les tendances, du film de gangster au mélo en passant par le drame social. C’est donc sans grande surprise qu’on le voit s’essayer au film noir, genre on ne peut plus en vogue pendant la Seconde Guerre mondiale, avec Johnny, roi des gangsters pour lequel il s’adjoint les services de Robert Taylor, l’un des acteurs les plus limités de l’époque et déjà présent dans son précédent film Valse dans l’ombre. Pas forcément conscient de ce handicap, Mervyn LeRoy ne joue pourtant pas la carte de la facilité en lui confiant un rôle double: celui de Johnny, un ancien malfrat sorti de prison qui se fait passer pour chauffeur de taxi afin de poursuivre ses activités parallèles. Malheureusement, l’acteur, autrefois considéré comme l’un des plus beaux spécimens d’Hollywood, n’a que trois expressions faciales et peine à être crédible dans les deux registres. Mais la dimension psychologique du personnage de Johnny ayant ses limites, le réalisateur ne se plantera pas autant que Vincente Minnelli qui, quelques années plus tard, osera lui confier le rôle d’un psychotique dans son pourtant très troublant Lame de fond (1946). L’acteur, qui reconnaissait lui-même ses faiblesses, limitait très certainement la casse dans des rôles qui n’exigeaient pas trop de nuances, à l’image du militaire inconscient du drame qui se jouait pour sa fiancée dans Valse dans l’ombre. On peine donc à croire qu’une jeune étudiante en sociologie (qui plus est incarnée par l’incandescente Lana Turner) le prenne pour cas d’école et tombe finalement amoureuse de lui. Pourtant, une fois passés ces travers de départ, le spectateur devrait pouvoir apprécier sans mal les belles qualités du film. Car derrière la mise en scène un brin académique se dessine une fiction de second plan, beaucoup plus intéressante. Comme s’il devait remplir un cahier des charges édicté par les Studios (faire un film noir efficace pour combler les attentes du public), Mervyn LeRoy peine à avoir une approche personnelle de son personnage principal. Il va alors progressivement le délaisser au profit des seconds rôles qui vont dynamiter les archétypes du genre. La culpabilité, traitée ici avec une étonnante acuité, va même devenir un véritable moteur pour les personnages de l’étudiante et du bras droit de Johnny. La première, convaincue d’avoir abattu un homme, perd progressivement le sommeil et la raison, devenant ainsi l’antithèse de la femme fatale maîtrisant ses émotions et ses affects. Le second noie dans l’alcool des sentiments visiblement peu catholiques qu’il nourrit à l’égard de Johnny, parsemant ses allocutions de déclarations confuses sur le sens de leurs rapports et l’avenir qui s’offre à eux. Conduit avec suffisamment d’intelligence (au point de ne pas alerter le Code Hays alors en vigueur depuis près d’une dizaine d’années), le thème du désir coupable finit même par devenir l’un des points d’équilibre du film, faisant de Johnny le bien mal nommé roi des gangsters.
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