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Le travail faisant l’objet de ce mémoire de fin d’étude en logopédie porte sur le développement de la communication prélinguistique chez le jeune enfant en phase d’apprentissage du langage. En nous appuyant sur des constats établis par des auteurs s’y intéressant depuis ces vingt dernières années, nous allons tenter de mettre en lumière certains comportement qui apparaissent bien avant la communication linguistique proprement dite et qui d’après certains chercheurs en constituent les bases.
Notre travail a été motivé par l’intérêt de découvrir en profondeur un nouveau moyen d’investiguer les compétences prélinguistiques du jeune enfant. A travers les contacts que nous avons pu obtenir avec des équipés éducatives s’intéressant à la petite enfance, il nous a semblé qu’elle ne disposent à l’heure actuelle que de peu d’outils d’observation ou d’évaluation adaptés aux enfants de 0 à 30 mois. C’est pourquoi, nous avons porté une attention toute particulière aux échelles d’évaluation des compétences sociales et communicatives précoces conçues par Seibert et Hogan.
Notre exposé a pour objectif de faire connaître ces échelles d’évaluation et de tester leur efficacité en tant que moyen d’observation du jeune enfant dans des situations de la vie quotidienne. C’est dans ce but que nous avons utilisé les échelles de Seibert et Hogan auprès de dix-huit enfants âgés de neuf à trente mois au moment des observations.
Nous avons organisé notre travail de la façon suivante : un premier chapitre important retrace les étapes du développement de la communication prélinguistique chez l’enfant que nous avons qualifié de « tout-venant » (c’est-à-dire l’enfant de classe sociale moyenne dépourvu de handicap physique ou de retard mental). Ensuite, nous avons considéré les étapes fondamentales de cette même période chez l’enfant souffrant de déficience auditive, la plupart du temps profonde, et chez l’enfant entendant vivant dans un milieu dont la langue la plus couramment employée par ses parents est la langue gestuelle. Il nous a semblé important d’insister sur les difficultés, rencontrées par ces deux catégories d’enfants, à établir une communication adéquate étant donné que la population d’enfants qui constitue la base de nos observation se compose d’enfants « tout-venant », d’enfants sourds de parents entendants et d’enfants entendants de parents sourds. Cette partie du mémoire (chapitre 2 et 3), essentiellement constituée par une revue de la littérature, sera mise en étroite relation, dans le chapitre 6, avec les résultats que nous avons pu obtenir à partir des observations réalisées.
Le chapitre 4 sera consacré à la présentation et à la description des échelles de Seibert et Hogan. Leur organisation, les consignes d’utilisation, le matériel employé, le système de notation et de cotation des items composant les échelles proposés par les auteurs. Nous terminerons ce chapitre en définissant les objectifs dans lesquels nous avons utilisé cet instrument d’évaluation.
C’est dans le chapitre 5 que nous allons détailler le cadre dans lequel nous avons effectué nos observations ; la crèche, les enfants observés et la procédure employée. Le chapitre 7 nous permettra d’établir une conclusion à partir des données recueillies, afin de définir si les échelles de Seibert et Hogan constituent à notre avis un outil d’observation efficace des comportements des jeunes enfants.

Communication Methods, Total --- Language Development