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Ce mémoire a pour objectif principal de s'interroger sur la nécessité d'appréhender et de percevoir le paysage IN-SITU. De reconsidérer la rencontre du terrain par l'humain comme étant au cœur des préoccupations de l'architecte-paysagiste et d'envisager les émotions, sensations, expériences éprouvées en chemin comme point de départ du projet de paysage. Les émotions, sensations, expériences éprouvées en chemin comme point de départ du projet de paysage. Les émotions, sensations, expériences éprouvées dans l'état d'être, penser, faire, IN-SITU sont-elles essentielles pour appréhender et percevoir le paysage ? Comment cet état crée des savoirs paysagers singuliers et quel est son potentiel dans le processus d'élaboration du projet de paysage ? J'ai donc voulu réaliser un cheminement philosophique, artistique, géographique, poétique, exploratoire, en quête de perceptions paysagères. Des personnalités qui me sont chères vont m'accompagner tout au long de ce voyage. Elles vont me guider dans mes réflexions et m'aider à trouver des éléments de réponses. Le premier chapitre traite des philosophes marcheurs et des questions qu'ils posent sur les relations qu'entretiennent l'humain avec son lieu de vie, la terre. Nous verrons comment leurs marches les ont conduits à porter des réflexions sur le paysage et comment il constituait pour eux leur véritable source d'inspiration, de pensée. Le second chapitre parle des peintres romantiques, des artistes issus du land-art et des performeurs. Ils nous permettront de voir comment leurs pratiques de terrain ont contribué à l'évolution des représentations du et dans le paysage et comment elles ont permis de changer notre regard, notre perception à son égard. Nous verrons aussi que le carnet de voyage peut être un outil appropriable par l'architecte-paysagiste. Le troisième chapitre est consacré à l'étude des géographes-explorateurs. Nous verrons comment ces personnes entretiennent un contact physique approfondit avec le terrain et comment ce contact a contribué à passer de l'étude géographique scientifique à la perception sensible de l'homme sur la terre, notamment à travers l'hodologie, l'étude du cheminement. Dans le dernier chapitre, les poètes désireux de percevoir le paysage, nous interrogent quant au sentiment d'extase perçu sur le terrain, sur l'intérêt de cette nouvelle façon d'être au monde, nourrie par le voyage, les rencontres, la géopoétique.

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L'intérêt actuel pour le caractère identitaire se pose également au niveau des paysages. L'identité d'une population se construit sue la mémoire collective, c'est une représentation sociale. Dans la sphère culturelle, le paysage fait également partie des constructions sociales. L'identité paysagère est donc porteuse de valeurs, d'une société particulière. J-M Besse écrit "le paysage est indissolublement comme tout espace public, une question politique et sensible". La nation se construit grâce à un passé en commun, des valeurs communes, et un système souverain. Le passé joue un rôle fondamental dans l'identification d'une société à un paysage. Les légendes sont un des moyens de transmettre les valeurs d'une génération à l'autre et de raconter le passé, bien qu'elles soient parfois le fruit d'une construction, redécouverte ou même d'une invention, elles font partie du patrimoine immatériel. En tant qu'aménageur du territoire nous devons, au travers de nos projets, réaliser des espaces sociaux qui permettent l'interaction des personnes, leurs ancrages au paysage et transmettre certaines valeurs. L'outil de la charte paysagère est une aide dans la valorisation de l'identité, mais concernant la mise en valeur du patrimoine immatériel, nous avons encore quelques faiblesses dans sa matérialisation. Le paysage peut être une source d'inspiration et d'ancrage, pour concrétiser ce patrimoine et ainsi le transmettre à la génération suivante

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This book provides readers with a wide overview of place-based planning and design experiments addressing such powerful transformations in the African built environment. This continent is currently undergoing fast paced urban, institutional and environmental changes, which have stimulated an increasing interest for alternative architectural solutions, urban designs and comprehensive planning experiments. The international and balanced array of the collected contributions explore emerging research concepts for understanding urban and peri-urban processes in Africa, discuss bottom-up planning and design practices, and present inspirational and innovative co-design methods and participatory tools for steering such change through public spaces, sustainable services and infrastructures. The book is intended for students, researchers, decision-makers and practitioners engaged in planning and design for the built environment in Africa and the Global South at large.

Biotechnology --- Geography --- biotechnologie --- geografie

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La frontière se définit comme une limite du territoire d'un Etat avec ses propres logiques et compétences territoriales. La question est de savoir si le paysage se soumet à cette contrainte imposée par l'Homme ? Au fil des siècles, depuis l'époque de l'Empire Romain jusqu'aux traités donnant un visage à l'Europe, les frontières apparaissent, se tracent sur les cartes et évoluent au travers de nombreux conflits territoriaux. Ces conflits vont néanmoins permettre sur le long terme d'aboutir à la formation de frontières stabilisées et d'Etats indépendants, et vont tendre à garantir la paix durable au sein d'une Europe unie. Actuellement, dans un souci de développement durable, l'Europe confère de plus en plus d'importance à la coopération transfrontalière, qui se traduit entre autres par la création de projets Interreg. En effet,l'Europe prône une logique territoriale d'aménagement commune qui tend à l'estompement de ces mêmes frontières formées sur plusieurs siècles. Il faut noter qu'"estomper" ne signifie pas que l'on désire effacer ces frontières, car chaque Etat a besoin de limites. Dans cette optique, les frontières acquièrent de nouvelles fonctions et perdent cette image de la barrière ou du contrôle de douane pour devenir un lieu d'échanges. L'analyse du territoire transfrontalier par sa géomorphologie, l'évolution de l'implantation de l'Homme, et par une lecture séquentielle du paysage du Westhoek nous prouve que le tracé des frontières est bien différent des logiques paysagères. Le tracé de la frontière entre la France et de la Belgique scinde en deux la mosaïque de paysages de ce territoire transfrontalier appuyant l'affirmation : paysage(s)sans frontières. La frontière devient donc un lieu d'observation, de contacts, d'échanges,de liaison entre deux paysages similaires. Les reliquats des postes de douanes pourraient à l'avenir se transformer en points touristiques ou de départs de randonnées offrant une toute autre vision du paysage transfrontalier du Westhoek.

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La frontière nationale a subi deux modifications majeures depuis une période récente. Premièrement, avec l'intégration européenne depuis le Traité de Rome de 1958, elle n'est plus cette limite stricte d'un territoire. Deuxièmement, l'expérience spatiale de la frontière pour ce qu'elle est, un ensemble de segments de tracé et non pour ce qu'elle distingue, deux territoires, interroge l'architecte du paysage. Ces deux observations initiales contradictoires permettent de poser une hypothèse de départ : l'action territoriale détermine le paysage. Pour démontrer l'importance de cette action, à travers le cas de la frontière nationale, la poursuite d'une recherche en deux domaines permettra d'en discuter les résultats. Celle-ci s'effectuera sue une section de 25.4 km de la frontière belgo-luxembourgeoise. Le premier domaine analysera l'action territoriale qui a conduit à l'établissement de cette frontière. Le second consiste en une pratique de terrain sur la zone de recherche. Le caractère hybride de la frontière : absence du tracé, continuité ou discontinuité des territoires confirme et précise l'hypothèse de départ. Plus l'échelle de l'action territoriale est grande (nationale - européenne ...) plus elle détermine le paysage. Le résultat obtenu permet d'ouvrir sur une poursuite de la recherche sur les 122.6 km restant du tracé. Cela pour confirmer le caractère hybride sur l'ensemble de cette frontière nationale. Plus généralement, cette recherche ouvre le débat sur les conséquences paysagères du projet politique de cohésion européenne.