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La voix se situe au carrefour des mécanismes physiologiques et psychiques qui organisent les comportements et sont susceptibles de traduire les interactions entre le corps et le monde extérieur. Interagir avec les autres implique que nous nous soumettons à leur jugement. C'est là que le trac survient. Rares sont ceux qui n'ont jamais connu cette peur irraisonnée qu'est le trac. Elle se manifeste de diverses manières et notamment sur les paramètres vocaux. Plusieurs études l'ont montré. Pouvoir l'investiguer en situation naturelle est un facteur important dans ce type de recherches. L'examen oral fait partie de ces situations. Le but de notre recherche est donc de mettre en évidence les manifestations vocales du trac sur des élèves inscrits en quatrième et dernière année de solfège lorsqu'ils présentent leur examen oral en voix chantée. Les analyses statistiques réalisées comparent les femmes aux hommes, et montrent des différences entre ces deux populations. Elles se marquent tant au niveau de la voix que des réponses fournies à certaines échelles subjectives visant à étudier des situations anxiogènes.
Vocalisation --- Anxiété --- Stress --- Etat émotionnel --- Musique --- Examen --- Enseignement artistique --- Réussite scolaire
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Le bilan vocal constitue une étape incontournable de l'objectivation de la dysphonie. Le Voice Range Profile (VRP), réalisé à partir de la tenue d'un son vocalique, constitue l'un des moyens contributifs privilégiés et fiables de cette objectivation. Plusieurs études (D'Alatri & Marchese, 2014 ; Gökdoğan, Gökdoğan, Tutar, Aydil, & Yılmaz, 2015) ont mis en avant l'intérêt d'analyser la voix à travers la communication fonctionnelle, autrement dit, la production vocale réelle du locuteur, par l'intermédiaire du Speech Range Profile (SRP), une variante du VRP. D'autre part, des chercheurs se sont intéressés à la relation entre dysphonie et prosodie (Teston & Vallet, 2007), cette dernière jouant un rôle primordial dans la communication. Ils ont mis en évidence l'intérêt et la possibilité d'évaluer cette dimension d'un point de vue acoustique dans le cadre de l'évaluation des maladies neuro-pathologiques. L'objectif de notre étude est double : déterminer si le SRP permet l'objectivation de la dysphonie chez des locuteurs natifs de la langue française et définir si certaines composantes prosodiques (l'évolution de la fréquence fondamentale au sein du discours, le débit de parole, les pauses silencieuses) y apportent une contribution. Huit sujets (4 normophoniques et 4 dysphoniques de grade 1), issus de la Province de Liège et âgés de 35 à 56 ans, ont participé à notre étude. L'ensemble des participants ont réalisé un VRP. Le SRP a été établi à partir de plusieurs tâches, à savoir : la lecture de 10 phrases interrogatives, la lecture d'un texte (selon trois niveaux de pression sonore) et la description libre d'une image. Ce corpus sonore nous a servi de base pour l'analyse des composantes prosodiques. Les analyses acoustiques et prosodiques ont été réalisées à l'aide des logiciels Vocalab 4 (Sicard & Menin-Sicard, 2014), Praat (Boersma & Weenink, 2015), et des plugins Momel-Intsint (Hirst & Espesser, 1993). Le traitement statistique a été réalisé à l'aide du logiciel Statistica 13 (StatSoft, Tulsa, Oklahoma, Etats-Unis). Les données montrent une absence de différence statistique entre le groupe normophonique (N=4) et le groupe dysphonique (N=4) pour le SRP et les composantes prosodiques et ne permettent donc pas d'objectiver la dysphonie pour ce groupe de sujets.
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La demande de prise en charge visant à féminiser la voix augmente considérablement, et ce principalement de la part des femmes transgenres. Ces femmes, biologiquement nées de genre masculin, bénéficient désormais d’une prise en charge multidisciplinaire dans le but de vivre en accord avec le genre désiré. Cette prise en charge implique, entre autres, des spécialistes en logopédie détenant un rôle primordial dans le processus de transition vocal. En effet, la majorité des femmes transgenres expriment le désir de féminiser leur voix afin d’apporter plus de cohérence à leur apparence physique féminisée. Dès lors, les logopèdes proposent une prise en charge dont le but est d’aider les femmes transgenres à développer des paramètres vocaux et communicationnels féminins. Aujourd’hui, il existe une méthode de féminisation vocale créée par Mariela Astudillo dont les femmes transgenres sont très satisfaites et qui démontre des résultats perceptiblement concluants (Astudillo, 2019). En effet, les femmes transgenres semblent acquérir une voix féminine en plus ou moins 10 séances. En revanche, l’efficacité thérapeutique de cette méthode n’a pas encore fait l’objet d’une étude scientifique. Aussi, le premier objectif de notre recherche est de mesurer l’efficacité à court terme de la méthode Astudillo. Pour ce faire, cinq participantes transgenres ont été recrutées et ont bénéficié d’un entraînement vocal spécifique à la méthode Astudillo. Les échantillons vocaux récoltés en pré et post entraînement ont fait l’objet d’une analyse acoustique. Le second objectif est de vérifier si des juges naïfs seraient en mesure de percevoir un gain de féminité vocale chez les participantes après la séance. Les voix ont donc été jugées en termes de féminité vocale par 44 juges non expérimentés via un paradigme de jugement pairwise. Le traitement des données nous a permis, d’une part, de montrer qu’il n’existait aucune différence significative entre les indices acoustiques relevés en pré et post-entraînement auprès des 5 participantes. Néanmoins, l’analyse des données acoustiques brutes a mis en évidence l’augmentation des valeurs de plusieurs paramètres acoustiques en post-entraînement. Malgré l’absence de différences significatives, ces résultats laissent donc à penser que la méthode Astudillo modifie favorablement les paramètres acoustiques des participantes en seulement 30 minutes d’entraînement vocal. D’autre part, les données issues de l’analyse perceptive ont mis en évidence, en gardant à l’esprit le manque de fiabilité des jugements, que la méthode Astudillo permet un gain de féminité vocale à court terme pour certaines participantes. En effet, les bénéfices de l’entraînement vocal varient pour chaque participante. Par ailleurs, nous avons observé que le contexte d’apparition de l’échantillon post-entraînement semble influencer la perception de féminité dans le cadre de notre étude.
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Les chercheurs identifient de plus en plus précisément les paramètres contribuant à l’identification du genre vocal. Les paramètres acoustiques tels que la fréquence fondamentale, les fréquences de résonance, le niveau de pression sonore sont cités comme les plus pertinents avec les paramètres prosodiques que sont les courbes intonatives, le débit et l’accentuation des voyelles (Leung et at., 2018). Si ces paramètres sont de plus en plus étudiés, la manière de les modifier et d’acquérir un comportement moteur vocal féminin l’est moins. Chaque vocologiste possède une batterie d’exercices commune aux autres spécialistes, mais se distingue par une sensibilité, une expertise et un savoir-faire qui lui est propre afin d’aider la personne en quête de féminité vocale. De plus, comparée aux personnes avec trouble de la voix, la population des personnes transgenres est relativement réduite. Aussi, le nombre de participantes aux études est souvent faible. Les comparaisons sont donc plus compliquées à réaliser que dans le cadre d’études portant sur les pathologies vocales. Mariela Astudillo, vocologiste, fondatrice de la méthode de féminisation et d’harmonisation de la voix et de la parole appelée méthode Astudillo, a accepté de partager sa base de données d’échantillons vocaux afin d’étudier l’efficacité thérapeutique de la méthode. Pour ce faire, les enregistrements de 22 femmes transgenres ont été sélectionnés sur la chaîne YouTube Femivoz. Toutes les participantes ont suivi la méthode Astudillo avec sa fondatrice. En post suivi immédiat, elles étaient toutes satisfaites de la féminité perçue et ressentie de leur voix. La fréquence fondamentale parlée, le niveau de pression sonore et l’allongement du noyau vocalique ont été comparés en pré et en post prise en charge du groupe expérimental. Ces paramètres ont également été comparés entre les échantillons vocaux des 12 transgenres francophones du groupe expérimental et deux groupes contrôles (12 femmes et 12 hommes cisgenres). Bien que la qualité des enregistrements nous invite à la prudence quant à l’interprétation de certains résultats, il découle de cette étude que la FFP médiane est significativement différente entre les groupes et augmente significativement post prise en charge. Le niveau de pression sonore des femmes transgenres est plus faible que celui des participants cisgenres. La durée du noyau vocalique ne semble pas être affectée par la prise en charge. La distribution des données des femmes transgenres et des personnes cisgenres sur un continuum ne permet pas de distinguer les différents groupes. Malgré les difficultés techniques rencontrées, nous pouvons expliquer en partie la satisfaction des femmes transgenres post traitement pas l’acquisition d’une FFP significativement plus élevée.
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Introduction. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’impact de la valence et de l'intensité émotionnelles ressenties sur la latence d’initiation vocale et la durée des productions émotionnelles vocales dans les contextes communicationnels spontanés et induits. Matériel et méthode. Les données expérimentales de 20 sujets québécois et de 20 sujets belges ont été utilisées dans ce but. Nous avons étudié les valeurs de latence d’initiation vocale et de durée des productions émotionnelles vocales des participants face à des stimuli visuels, des photos, à contenus émotionnels positif, négatif et neutre dans les contextes communicationnels spontanés et induits. Nous avons également pris en compte la cotation, par les participants, de la valence et de l’intensité émotionnelles perçues. Les valeurs de latence et de durée ont été analysées en fonction de l’intensité et de la valence émotionnelles ainsi qu’en fonction du genre et pays d’origine. Résultats. Plus une émotion est intense et plus la latence d’initiation vocale est courte et plus la durée de la vocalisation est longue. L’effet de l’intensité émotionnelle ressentie sur la latence d’initiation vocale et sur la durée de la vocalisation est plus marqué dans un contexte d’expression imposée. Les participants de genre féminin présentent des latences des durées égales à celles-des participants du genre masculin. L’effet de l’intensité émotionnelle ressentie sur la latence et la durée des vocalisations est plus marqué chez les participants de genre féminin. Discussion. Concernant l’effet de l’intensité émotionnelle sur la latence d’initiation vocale et la durée de vocalisation, plus marqué en contexte imposé et concernant l’effet de la valence, nos résultats corroborent avec ceux de la littérature (Pradel-Tessier, 2016). L’effet du genre et l’effet du pays d’origine pourraient être liés à l’influence des normes socio-culturelles (Niedenthal, Krauth-Gruber, Ric, 2009 ; Halberstadt, Fantasy, Lozada, 2011). L’effet du genre pourrait s’expliquer par des spécificités en termes de type de réponses vocales émotionnelles qui seraient propres à l’homme ou à la femme (Brück, Kreifelts et Wildgruber, 2011 cité par Jang & Elfenbein, 2015 ; Patel, Scherer, Björkner & Sundberg, 2011 ; Goldman et al., 1996).
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