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La Loutre d’Europe est un mammifère semi-aquatique dont les effectifs ont drastiquement chuté en Europe de l’Ouest au début du XXe siècle en raison de la vaste campagne d’éradication qui fut mise en place. Malgré la protection de l’espèce dans divers pays européens durant la seconde moitié du siècle, les populations de loutres ont poursuivi leur déclin. Pour remédier à la situation, des projets LIFE, des plans d'action nationaux et d'autres initiatives ont été mis en oeuvre pour aider l’espèce à recoloniser son habitat naturel. Les populations ont ainsi vu leur distribution augmenter. Cependant, les preuves de présence entre l’est de la France et l’ouest de l’Allemagne, en passant par la Belgique et le Grand-Duché de Luxembourg restent très rares. Afin de déterminer les habitats préférentiellement recolonisés par l’espèce, de cibler les zones d’action prioritaires et d’identifier les actions nécessaires, un modèle de favorabilité de l’habitat (Habitat Suitability Model – HSM) pour la Loutre d’Europe s’avère être un outil précieux. Dans le cadre de ce mémoire, et au sein de l’aire d’étude couvrant la Belgique, la France, les Pays-Bas, le Grand-Duché de Luxembourg et l’Allemagne, plusieurs HSM utilisant la méthode de l’entropie maximale (Maximum Entropy – MaxEnt) ont été réalisés en fonction de divers paramètres d’entrée : nombre de variables prises en compte, valeur du coefficient de régularisation β, prise en compte ou non de certaines classes de caractéristiques. Six modèles ont été retenus et comparés sur base de métriques d’évaluation de la qualité et de la performance telles que l’AUC, l’AICc, le CBI et la matrice de confusion dont sont dérivées des valeurs de TSS, sensibilité, spécificité et précision. Le modèle optimal a été sélectionné (modèle 21, β=1, LQHPT) et les courbes de réponse de l’espèce aux différentes variables ont été analysées. Les trois variables expliquant la moitié du modèle sont la densité surfacique de milieux ouverts secs, la température et les précipitations du trimestre le plus chaud. Des exemples d’analyses complémentaires sont ensuite donnés. Enfin, les régions Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est sont désignées comme potentiel couloir de dispersion, les loutres pouvant passer par le Rhin Supérieur et Moyen, la Moselle puis s’étendre davantage sur la Sûre, la Semois et l’Ourthe jusqu’aux Hautes Fagnes.
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