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Dans le contexte d’une population mondiale grandissante, il est important de s’intéresser aux perspectives d’évolution de l’agriculture et à la qualité des sols afin d’assurer la sécurité alimentaire. Les pratiques agricoles modernes visent à maintenir, voire augmenter la santé, la fertilité et la biodiversité du sol, qui sont les piliers d’une agriculture robuste en termes de production et de stabilité dans le temps. Dans cette étude, nous nous intéressons à l’effet de différents fertilisants azotés sur la qualité du sol d’une prairie de fauche permanente (projet Perséphone). Nous utilisons également différents indicateurs de la qualité des sols afin d’établir les caractéristiques de plusieurs parcelles en conversion en agriculture biologique et de conservation (projet Transae). En parallèle, ce travail s’intéresse aussi à l’importance de la perception de la qualité des sols par les agriculteurs lors du choix de leurs pratiques culturales. Les objectifs étaient de : (1) déterminer l’effet de différents fertilisants azotés sur la biomasse microbienne, les fractions de carbone et d’azote extractibles à l’eau, à partir des échantillons du projet Perséphone ; (2) établir la relation entre les fractions de carbone et d’azote extractibles à l’eau et la respiration microbienne, à partir des échantillons du projet Perséphone ; (3) estimer les gammes de valeurs de la biomasse microbienne et des fractions de carbone et d’azote extractibles à l’eau dans les parcelles du projet Transae. (4) étudier l’effet de gestion au sein de chaque site du projet Transae et (5) étudier le lien entre la perception de la qualité du sol par les agriculteurs et les pratiques agricoles employées. 
Nous avons démontré que l’application de divers fertilisants dans une prairie de fauche, y compris des digestats issus de réacteurs de biométhanisation, n’avait pas d’effet significatif sur la biomasse microbienne du sol et les fractions d’azote et de carbone extractible à l’eau. Seule exception était une augmentation du carbone soluble à l’eau froide après application de lisier, comparé aux autres traitements de fertilisation. Le potentiel de respiration était corrélé à la biomasse microbienne ainsi qu’au carbone soluble à l’eau froide. Dans les parcelles en transition vers l’agriculture biologique et de conservation, les valeurs de biomasse microbienne étaient faibles dans tous les sites. Nous avons montré une augmentation de la biomasse microbienne suite au changement de gestion en ABC par rapport à l’ancienne gestion dans les parcelles converties depuis quelques mois. Enfin, nous avons observé que la qualité des sols est importante pour les agriculteurs lors de leurs choix de gestion et mis en évidence l’importance d’informer ces derniers quant aux diverses pratiques possibles et leurs conséquences directes et indirectes sur la qualité des sols.

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