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Son parti pris est à la fois simple et radical : suivre pas à pas ses personnages, les tenir au corps, parfois comme un boxeur (mais sans violence, sans agressivité), parfois comme la mouche du coche, zigzagante, d'autres fois encore comme une ombre discrète. Ne pas les quitter d'une semelle, en prenant garde de ne pas empiéter. Saisir au plus près le souffle de leur énergie, tout en évitant de les étouffer… À travers eux finissent alors par se lire un contexte, un arrière-plan, et par se nouer les rapports de la grande Histoire, collective, aux plus petites, individuelles.Gigi, Monica...et Bianca : Gigi (17 ans) et Monica (15 ans) vivent leur amour au sein de leur bande à la gare du Nord de Bucarest (Roumanie). Un petit nouveau va arriver, il attend dans le ventre de Monica. Gigi veut quitter l'anonymat de la rue. Il nous dit son désir: "Trouver un toit, fonder une famille, de cette famille se formera une autre famille, et ainsi de suite... jusqu'au bout." Cet enfant va-t-il naître? Où? Comment? Que va-t-il devenir?En perpétuant le phénomène de la vie, Gigi et Monica dépassent leur condition d'enfants des rues et nous renvoient à l'universel. La médiocrité des conditions de vie suffit-elle à geler le destin des hommes dans la misère?La devinière : En février 1976, La Devinière, un lieu de psychothérapie institutionnelle, ouvrait ses portes à dix-neuf enfants réputés incurables, refusés par tous. Ni le sens commun, ni la psychiatrie, ni la pédagogie ne pouvaient les admettre, les reconnaître. Ces enfants, exilés en somme, la Devinière les a acceptés définitivement avec comme principe fondateur de ne les rejeter sous aucun prétexte. Le mot "asile" reprenait ici tout son sens: un espace sans grille, ni chimie où l'on donne le droit de "vivre avec sa folie". Durant plus de vingt ans, des liens de solidarité se sont noués entre ceux que rien ne reliait. Au fil des saisons, Benoît Dervaux - l'opérateur image des frères Dardenne sur "Rosetta" - a filmé au plus près ce lieu qui a fait rejaillir la vie, là où tout semblait condamné.Black spring :Le spectacle "Black Spring" est une interrogation du regard occidental sur l'Afrique à travers ses corps. Le film se saisit de la matière dansée du spectacle qui, confrontée à des images de l'Afrique d'aujourd'hui, élargit notre propos vers une question essentielle: celle de notre regard sur l'autre.Sortis de leur contexte habituels et traités de façon assez abstraite, les mouvements du danseur sont filmés de manière à refléter des expériences très singulières. "Black Spring", la création du chorégraphe Heddy Maalem, filmée par Benoît Dervaux et entrecoupées de scènes de l'Afrique d'aujourd'hui met le doigt sur les influences autant politiques que culturelles de la danse moderne africaine.

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Music and language. --- Phonetics. --- Poetics. --- Semiotics. --- Voice.

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