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A travers l’histoire, philosophes et scientifiques se sont succédé dans l’entreprise complexe destinée à concevoir un modèle explicatif global de la pensée humaine. A l’aube de ce siècle, de nombreux chercheurs – tels que D. Hofstadter et E. Sander (2013 ; 2014) – défendent l’idée que l’analogie est au cœur même de la cognition. Or, depuis lors de nombreuses recherches ont abouti à des résultats contrastés quant à l’efficacité de ce processus, originellement rhétorique, sur l’apprentissage (Bean, Singer & Cowen, 1985 ; Hidi, 1990 ; McDaniel & Donnelly, 1996 ; ...) ; ce qui rend nécessaire la recherche et la réflexion quant aux conditions d’efficacité des analogies sur des variables dépendantes telles que la mémorisation, la compréhension et le transfert. Notre étude quasi-expérimentale part du postulat que la distance sémantique qu’une analogie entretient entre sa source et sa cible est le déterminant de son efficacité pédagogique. Elle met à l’épreuve cette hypothèse en comparant les résultats obtenus par des étudiants de la fin du secondaire général à des questions ouvertes relatives à la compréhension, la mémorisation et le transfert d’un concept qui leur a été présenté sur base d’un matériel textuel étayé soit par une reformulation, soit par un exemple, soit par différentes analogies qui se distinguent de par leur distance sémantique. Nos résultats semblent montrer une supériorité de l’analogie distale – analogie qui entretient une distance sémantique forte entre sa cible (issue d’un domaine spécifique) et sa source (issue d’une expérience de la vie de tous les jours) – sur les documents traditionnels de cours. Les analogies entretenant des distances sémantiques moins éloignées entre leur cible et leur source ne semblent pas différer des documents traditionnels de cours en termes d’efficacité sur les apprentissages.

Analogie (philosophie) --- Raisonnement --- Psychologie de l'apprentissage --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Education & enseignement --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Psychologie cognitive & théorique

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À ce jour, le métier d’instituteur primaire est recensé comme une fonction en pénurie sévère. On peut identifier plusieurs raisons à cette pénurie, l’une d’elles étant un taux de sortie de la profession élevé dans les cinq premières années de carrière. Par exemple, en Belgique francophone, ce taux atteint 36 % des individus engagés au sein de l’enseignement. Certains travaux suggèrent que ce taux est encore plus élevé dans les écoles bénéficiaires de l’encadrement différencié.

Dans ce travail, j’ai recueilli le vécu de six institutrices primaires comptabilisant maximum cinq années d’ancienneté et travaillant dans la province de Liège afin de répondre à la question suivante: « comment les néo-enseignants vivent-ils leurs premières années dans une école bénéficiaire de l’encadrement différencié ? ». 

Mon analyse met en évidence sept thématiques subdivisées en vingt-six sous-thématiques qui semblent influencer le ressenti de ces institutrices, leur perception du métier et d‘elles-mêmes au cours de leurs premières années de carrière dans une école bénéficiaire de l’encadrement différencié.

Sciences sociales & comportementales, psychologie > Education & enseignement

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« Les enseignants produisent en permanence des jugements sur leurs élèves, en particulier sur leur niveau scolaire » (Bressoux, 2018, p. 16).

La littérature indique que les jugements des enseignants sont en moyenne assez exacts mais que cette exactitude varie fortement d’un enseignant à l’autre (Hoge & Coladarci, 1989, cités par Bressoux, 2003 ; Südkamp & al., 2012, cités par Südkamp & al., 2014). 

Afin d’étudier la concordance entre les jugements scolaires des enseignants en mathématiques en Fédération Wallonie-Bruxelles et les résultats à l’épreuve externe certificative du CE1D, nous avons mené une étude quantitative sur un échantillon de 433 élèves et 22 enseignants. Nous avons collecté les notes données par les enseignants au dernier bulletin de l’année et les scores obtenus à l’épreuve du CE1D afin de vérifier si celles-ci concordaient. Nous avons également récolté des informations sur les élèves, les enseignants et le contexte scolaire dans le but de créer nos variables et d’observer si celles-ci pouvaient avoir une influence sur les jugements des enseignants. Nos résultats indiquent que, de manière générale, les enseignants de notre échantillon classent assez bien les élèves entre eux. Cependant, nous n’avons pas relevé de liens significatifs entre nos différentes variables et les notes accordées par les enseignants, probablement en raison des limites de notre étude.

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La résolution de problèmes mathématiques est au centre de nombreuses recherches. En Fédération Wallonie-Bruxelles, les résultats aux épreuves externes montrent des faiblesses chez les élèves à l’école primaire. Cette recherche est née de ce constat et de mon expérience professionnelle dans l’enseignement primaire. 
Cette étude s’intéresse à l’efficacité de la méthode de Singapour en résolution de problèmes pour les élèves de première et de sixième années primaires. Pour ce faire, nous avons conçu une méthodologie alliant l’enseignement explicite et la méthode de Singapour dans le but de travailler les partages inégaux en sixième primaire. Par la suite, nous avons enrichi notre réflexion théorique et méthodologique afin d’élargir notre problématique en première primaire. Nous avons alors abordé les problèmes additifs selon la version française de la méthode de Singapour et nous l’avons comparé à une méthode plus traditionnelle.
Notre recherche propose la réflexion suivante. Un enseignement dispensé selon la méthode de Singapour pourrait être efficace pour l’apprentissage et la réussite d’une majorité des élèves. Cette méthode développe un enseignement explicite qui est lui-même efficace pour les élèves lorsqu’il est correctement mis en place.
Dans le but d’améliorer les résultats des élèves en mathématiques, la méthodologie proposée dans le cadre de ce travail semble être un bon compromis. Les facteurs que nous avons relevés pour la mettre en œuvre sont, notamment :
-les schématisations progressives et l’approche proposant les représentations du concret à l’abstrait, tel que proposé par la méthode de Singapour ;
-un modèle d’enseignement explicite avec ses trois étapes essentielles, à savoir le modelage, la pratique guidée et autonome, ainsi qu’un étayage approprié. 
Enfin, nous proposons une discussion qui présente les prolongements possibles pouvant promouvoir cette méthodologie auprès des acteurs de l’enseignement.

Méthode de Singapour --- Enseignement explicite --- Résolution de problèmes --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Education & enseignement

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Pour pallier aux difficultés présentes en mathématiques, des projets éducatifs liés aux échecs ont émergé dans de nombreux pays (Sala, Gorini, & Pravettoni, 2015). Globalement, dans la littérature, l’enseignement du jeu d’échecs a un impact positif sur les résultats en mathématiques et notamment en résolution de problèmes (Sala & Gobet, 2016). Pour qu’il y ait plus-value, l’apprentissage des échecs doit pouvoir être transféré. Malheureusement, la littérature de recherche est toujours incapable d’expliquer les mécanismes de ce possible transfert (Sala et al., 2015). 

Cette recherche s'attèle à déceler de possibles traces d'une pratique réflexive du jeu d'échecs sur la résolution de problèmes. Une pratique réflexive du jeu d’échecs à été implémentée dans deux classes primaires. Ce dispositif a été évalué au moyen de questionnaires de résolution de problèmes et de questionnaires sur les perceptions des élèves. Ces derniers ont été étayés par des entretiens semi-dirigés avec les élèves. 

Les résultats ont montré que les élèves semblent avoir perçu une influence de la pratique réflexive du jeu d’échecs sur la résolution de problèmes mathématiques. Ces résultats sont cependant à relativiser car les propos des élèves sont restés vagues. Sur les facteurs influençant les performances scolaires (émotions, sentiment d’efficacité personnelle, stratégies), les élèves ont perçu une légère influence. Cependant, il n’est pas possible d’affirmer qu’ils sont imputables à la pratique réflexive du jeu d’échecs au vu des données recensées.

Jeu d'échecs, Résolution de problèmes, Emotions, Sentiment d'efficacité personnelle, Stratégies, Ecole primaire --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Education & enseignement