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« Je témoigne volontiers que ce sont les psychotiques, ceux qu'on nomme “les fous” qui m'ont ouvert les oreilles et m'ont conduite à ma formation de psychanalyste. Médecin, psychiatre, j'avais appris à savoir, j'étais tenue de savoir, de savoir maîtriser mon savoir et de le dispenser. En devenant psychanalyste, j'ai appris que mon savoir s'arrêtait là où commençait le savoir de l'autre. Je soutiens volontiers que c'est ce qui m'a permis de rester d'autant mieux psychiatre. Cent ans après Freud, il me paraît insoutenable, impardonnable, inexcusable de rester psychiatre en faisant l'impasse sur la dimension du génie de ses découvertes. Cent ans après Freud, tout psychiatre qui s'autorise à se dispenser de l'outil analytique se soustrait, du moins à mes yeux, à l'obligation de moyens qui lui est faite. Ce sont les psychotiques qui m'ont appris mon métier. Ces patients rencontrés dans les hôpitaux psychiatriques, internés parfois depuis plusieurs années, me renvoyaient à mes propres questions, restées en souffrance. Seules différaient nos tentatives de réponses qu'ils hurlaient parfois jusqu'au délire. Parfois jusqu'au silence. Mais nos questions étaient les mêmes. Questions de l'Être en tant que Sujet, car la question est là, elle est toujours posée, fût-ce dans le remaniement du plus fou des discours. A travers la cure d'Aline, je témoigne du traitement possible de la psychose. » AC
Psychiatry --- Health & Biological Sciences --- Psychoanalysis
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