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Music --- Peru

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Film

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À Orléans, un commissaire de police taciturne (Yves Montand) est chargé par son supérieur (François Périer) d’enquêter sur l’assassinat d’une jeune femme (Stefania Sandrelli) qui fut son amante. Très vite, il se retrouve coincé dans la position du principal suspect. Après France Société Anonyme (n°9 de « Make My Day »), Alain Corneau signe son premier polar et s’impose immédiatement comme l’un des nouveaux chefs de file d’un genre que la mort de Jean-Pierre Melville en 1973 a laissé orphelin. Adapté du roman La Grande Horloge de Kenneth Fearing (1946), Police Python 357 transpose les influences américaines de Corneau (Magnum Force avec un Eastwood dont Montand reprend la tenue et même les gestes) au sein d’une France provinciale, glauque (les barres de HLM, les tristes quais de la Loire), immobile et empêtrée dans un confort bourgeois qu’elle veut préserver à tout prix. Simone Signoret, dont ce sera la dernière apparition à l’écran avec Yves Montand, incarne ici à merveille le pessimisme et la noirceur qui traverse tout le film. Police Python 357 ouvre, pour Corneau, un cycle prodigieux qui sera suivi de La Menace, de Série Noire et du Choix des armes où il retrouvera pour la troisième (et dernière fois) Yves Montand. Autant de films hantés par des personnages en quête de leur propre identité. Un grand film du cinéma français des années 1970 lorsqu’il savait encore faire converser le cinéma populaire et le cinéma d’auteur.

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Anna est une petite fille qui refuse de parler. Effrayés par sa différence, ses camarades de classe la maltraitent jusqu'au jour sa mère, Clara, l'inscrit dans une école pour sourds et muets. Grâce à la patience de Vincent, le directeur, qui lui donne des cours particuliers, la petite fille s'épanouit. Mais Clara, pétrie de névroses importantes, ne l'entend pas ainsi. La peur de perdre sa fille, de perdre les éléments sur lesquels elle a fondé sa vie, la contraint à briser l'histoire d'amour qui débute avec Vincent et à fuir avec Anna. Vincent refuse de baisser les bras et va tout faire pour reconquérir Clara et donner la parole à sa fille.

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2222. Une femme d’affaires américaine tente de prendre le contrôle du marché de la drogue en Franc en imposant, auprès du gouvernement sa législation. Un petit trafiquant (Michel Bouquet) va tout faire pour empêcher l’empire yankee de s’approprier le PNB français. Voici un film inclassable, un OVNI cinématographique dont les années 1970 avaient le secret, une fable dystopique hallucinée où la fine fleur des acteurs classiques de l’époque (Michel Bouquet, Francis Blanche, Roland Dubillard) se retrouve embarquée dans une aventure hors-normes, 100% contre-culturelle, qui fait sauter méthodiquement tous les tabous de la France pompidolienne, le sexe, la drogue, le modèle capitaliste, le cinéma de papa et la télévision. Il s’agit du premier film d’Alain Corneau (Série Noire, Police Python 357) qui, sous ses airs de pochade politico-expérimentale, enchaîne des images fortes et rageuses. Comme si Orange Mécanique avait été réalisé par Jean-Pierre Mocky. Ou bien l’inverse. C’était en 1975, l’année de toutes les audaces. Il y avait Emmanuelle, Phase IV, Le Fantôme de la liberté, Les Valseuses, Phantom of the Paradise, le Mouton enragé et le F.L.T.R. (Front de Libération des Toxicomanes Révolutionnaires) de France Société Anonyme. Une rareté à (re)découvrir.