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Au cours des années 2000, la montée en puissance de la question climatique dans les médias généralistes français, en rendant plus évidents les dégâts environnementaux provoqués par le capitalisme, aurait pu conduire à interroger l’emprise des rationalités marchandes sur l’organisation des sociétés. Revenant sur la genèse et le déroulement ordinaire de ce débat public, ce livre montre comment s’est au contraire imposée une vision dépolitisée de la question climatique. Pour attirer l’attention des journalistes, les défenseurs conventionnels de cette cause doivent en livrer une version consensuelle propre à satisfaire les verdicts du « plus grand nombre ». Ils développent alors une entreprise de moralisation des individus ce qui, du même coup, met à l’abri de la critique les logiques économiques et politiques engendrant la catastrophe écologique en cours. Et ce d’autant plus que les prescriptions « éco-citoyennes » occultent le coût environnemental plus élevé des styles de vie socialement valorisés, permettant ainsi aux plus favorisés de faire valoir leur bonne volonté écologique sans avoir à questionner leurs aspirations consuméristes. Loin d’être neutre, la dépolitisation des enjeux climatiques conforte une organisation sociale hautement inégalitaire et écologiquement dévastatrice. C’est donc à une sociologie des mécanismes concourant à la préservation de l’ordre établi que contribue l’enquête présentée dans ce livre. Ce faisant, elle ouvre des pistes pour penser autrement, et au-delà du seul cas français, une transformation sociale et écologique des « sociétés de marché »
Climatic changes --- Global warming --- Political aspects --- Social aspects --- Public opinion. --- Public opinion --- Climat --- Réchauffement de la Terre --- Changements --- Aspect politique --- Aspect social --- Opinion publique --- Opinion publique. --- Mass media and the environment --- Press coverage --- Médias et environnement --- Couverture de presse --- Climatic changes - Political aspects - France --- Climatic changes - Social aspects - France --- Climatic changes - France - Public opinion --- Global warming - Political aspects - France --- Global warming - Social aspects - France --- Global warming - France - Public opinion
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Tandis que depuis un demi-siècle la « mondialisation culturelle » ne cesse d'être louée pour ses supposées vertus démocratiques ou contestée pour ses présumées logiques impérialistes, ses rouages sociaux restent étonnamment méconnus. Si son économie politique est régulièrement discutée, les professionnels de l'internationalisation des biens culturels et médiatiques ont, eux, fait l'objet de peu d'attention. Qui sont ces femmes et ces hommes au coeur de l'import-export des biens symboliques ? Comment en viennent-ils à (s')investir à l'international, avec quelles ressources, en poursuivant quels enjeux et en tenant compte de quelles contraintes? Quels intérêts inséparablement sociaux et nationaux engagent-ils dans leurs métiers ? La partie visible des échanges symboliques à l'international, souvent teintée d'économisme et de technologisme, dissimule en fait une compétition sociale entre différentes fractions des champs du pouvoir. À rebours des approches culturalistes, cet ouvrage éclaire les hiérarchies sociales au principe de l'inégale circulation internationale des biens culturels. Tout le monde n'a pas les moyens de jouer le jeu de la « mondialisation », de se mobiliser par-delà les frontières ou de faire un usage distinctif des livres et films étrangers. Si concurrence il y a, elle met sans doute moins à partie des pays que des catégories sociales. Le montrer empiriquement c'est aussi lutter contre les clichés différencialistes qui, en essentialisant et en figeant les cultures, font le lit des visions xénophobes. Les différentes contributions étayent donc cette perspective. Elles expliquent comment il est possible et pourquoi il est important, de saisir les dynamiques structurelles et les rapports de domination qui orientent les processus d'internationalisation médiatique. Ainsi, ce livre collectif espère être utile aux étudiants et chercheurs analysant la construction sociale et historique des échanges internationaux de biens symboliques. Mais au-delà, l'ouvrage s'adresse à l'ensemble des agents concernés par ces questions et entend leur suggérer des clefs pour interpréter autrement ce qui est en jeu lorsqu'ils sont confrontés « à l'international ».
Culture - Methodology --- Culture and globalization --- Mass media and globalization --- Médias et mondialisation. --- Culture et mondialisation. --- Sociologie de la culture --- Méthodologie. --- Méthodologie. --- Anthropology --- culture --- sociologie --- média --- Culture
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"Le capitalisme menace la vie sur terre. Aucune issue technique à ce constat. Les usages destructeurs des ressources naturelles sont inscrits au plus profond des structures sociales : école, travail, propriété, marché, etc. Ils forgent des conditions de classe écologiquement inégales et antagoniques. Ce livre montre qu'une écologie politique véritablement transformatrice doit avoir pour horizon la refonte des cadres fondamentaux de la vie sociale qu'exige l'invention d'une société respectueuse des limites planétaires."--Page 4 of cover.
Classes sociales. --- Environnement --- Écologie politique. --- Social classes. --- Environmental protection. --- Political ecology. --- Protection. --- Political ecology --- Human ecology --- Capitalism --- Social classes --- Social ecology --- Environmental policy --- Social aspects --- Environmental aspects
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Les luttes autour de l’écologie sont-elles des combats politiques comme les autres ? Longtemps perçues comme expertes et sectorisées, elles sont souvent décrites comme dépolitisées. En s’intéressant aux mobilisations écologiques, plutôt qu’à celles qui seraient le fait des seuls écologistes, cet ouvrage rend compte de leurs évolutions récentes. Aux côtés des mouvements portés par des militants des classes supérieures, se (re)déploient aujourd’hui des luttes environnementales menées par d’autres groupes sociaux – les femmes, les minorités ou les plus modestes. Ces mobilisations contemporaines, cherchant à s’enraciner dans des revendications sociales plus larges – antiracisme, anticapitalisme –, renouent avec des modes d’action qui favorisent la relation avec d’autres mondes militants. Sans toutefois parvenir à les associer pleinement à ses luttes, la cause écologique apparaît, pour ces groupes qui la rejoignent, comme un moyen d’améliorer leur condition. Analyser ces mobilisations permet de montrer comment la question écologique peut se revendiquer comme question sociale.
Political ecology --- Green movement --- Environmental justice --- Politique de l'environnement --- Écologie politique --- Écologie --- Militantisme. --- Politique de l'environnement. --- Écologie politique. --- Écologie --- Political ecology. --- Green movement. --- Environmental justice. --- Développement durable --- Mouvement social --- Changement climatique --- Ecologie
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Répondre à la demande des habitants. Cette préoccupation est fréquemment affichée par des élus locaux soucieux de justifier et légitimer leurs interventions publiques. Les sondages d'opinion, les questionnaires, les comités de quartier, etc., sont autant de mises en scène d'une posture où les compétiteurs politiques présentent les « attentes » des habitants comme inspirant toute initiative politique. Comment la référence à la demande de l'habitant devient-elle un registre incontournable de « l'action publique locale » ? Quelles sont les conditions d'identification, de mesure et de construction de cette « demande » ? Et au final, comment sont produits les dispositifs et les discours présentés comme constituant « l'action publique locale » ? Les auteurs réunis dans cet ouvrage montrent que la rhétorique de la « demande » procède du jeu électoral, dans lequel elle peut constituer une ressource pour des entreprises politiques concurrentielles, un outil de fidélisation électorale, ou encore contribuer à l'entretien d'une marque partisane. Il n'y a de « demande » et « d'action publique » présumée en découler que dans « l'offre » politique qui résulte du jeu d'interdépendances entre des partenaires-rivaux (aspirants aux mandats électifs, journalistes, responsables associatifs, syndicalistes, fonctionnaires, experts, etc.). Loin d'être le résultat du constat de « besoins » objectifs et de « solutions » adaptées, les dispositifs et les discours présentés comme « réponse » à la « demande » des habitants découlent en pratique du travail de mobilisation électorale, contraint par l'état des rapports de force entre des acteurs politiques en interdépendance.
Political Science --- Sociology --- sociologie électorale --- politiques publiques --- discours politique --- campagne électorale --- administration locale
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