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Un jeune avocat écologiste, Bill McKay, présente sa candidature aux élections sénatoriales en Californie. Son entrée en politique est d'autant plus facile que son père, John McKay, est gouverneur de l'Etat. Bill commence par afficher haut et fort ses convictions démocrates et gagne rapidement l'estime des électeurs. Sa franchise, sa simplicité et ses idéaux séduisent. Mais Crocker Jarmon, son adversaire, qui connaît bien les arcanes de la politique, se défend vigoureusement. Bill laisse alors son père et ses conseillers organiser pour lui une campagne électorale classique et spectaculaire, qui lui vaut en fait un flot de critiques savamment utilisées par Jarmon...
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Le 7 juin 1972, cinq hommes sont surpris par une patrouille de police alors qu'ils cambriolent les bureaux du quartier général du Parti Démocrate, dans l'immeuble du Watergate. Jeune rédacteur au Washington Post, Bob Woodward est chargé de suivre l'enquête. Mais devant la tournure que prennent les événements, Woodward soupçonne une affaire plus grave qu'un simple cambriolage. On lui adjoint alors Carl Bernstein, journaliste plus expérimenté. Méthodiquement, malgré les difficultés et les menaces, les deux hommes remontent la filière : par d'innombrables coups de téléphone, grâce à des confidences de secrétaires, des révélations de personnages qui veulent demeurer dans l'ombre, le filet se resserre. D'anciens ministres, le FBI, la CIA, puis Halderman, le conseiller direct du président Nixon sont tour à tour impliqués. Parallèlement se déroule la campagne présidentielle de Nixon et McGovern. Nixon est réélu. Mais au Washington Post, on sait que sa culpabilité ne fait désormais aucun doute. Il faudra trois ans pour qu'elle éclate au grand jour dans une Amérique en proie à l'écĖurement...
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Adapté par Joseph Wambaugh de son propre livre-enquête intitulé en v.o. The Onion Field (1973) et disponible en français sous le titre Le Mort et le Survivant, Tueurs de flics retrace un fait-divers réellement advenu dans les environs de Los Angeles en 1963. Durant la nuit du 9 mars de cette année, deux officiers de police – Ian Campbell (interprété dans le film par Ted Danson) et Karl Hettinger (John Savage) – sont pris en otage par un duo de petits truands formé de Gregory Ullas Powell (James Woods) et de Jimmy Lee Smith (Franklyn Seales). Ces derniers contraignent leurs captifs à quitter Los Angeles, les amenant dans un coin isolé de la campagne californienne où l’on cultive notamment les légumes évoqués par le titre original du film. C’est donc dans la solitude non pas d’un champ de coton mais d’oignon que Ian Campbell est bientôt assassiné, Karl Hettinger échappe à la mort en prenant la fuite et en recevant l’aide d’un fermier travaillant à proximité. Ayant donné l’alerte, il permet la rapide arrestation de Powell et Smith. Un procès se tient dès l’automne suivant, au terme duquel Powell et Smith sont condamné à mort pour l’assassinat de Campbell. Ce n’est cependant là que la première étape d’un long processus judiciaire marqué en 1967 par un second procès, confirmant le verdict de la première instance… que l’abolition de la peine de mort en Californie en 1972 commue, de fait, en prison à perpétuité. Retraçant avec une même attention paradocumentaire la mort de Campbell et sa litanie de suites pénales, cette manière d’autopsie d’un meurtre qu’est Tueurs de flics en évoque également les racines et les conséquences intimes pour ses protagonistes… Tueurs de flics (1979) est le second polar de Harold Becker à trouver place dans la collection Make My Day!, y prenant la suite de Flics-Frac! (1980), édité par Jean-Baptiste Thoret en 2021. Scénarisé comme Flics-Frac! par l’écrivain Joseph Wambaugh adaptant pour l’occasion l’un de ses ouvrages, Tueurs de flics partage encore avec lui un regard (pour le moins) acide sur les États-Unis d’alors, adoptant pour ce faire une démarche pareillement exploratoire. Celle-ci est en quelque sorte annoncée par le titre original du film (et que Make My Day! a eu la judicieuse idée de reprendre sur la jaquette de son édition numérique), à savoir The Onion Field. Soit, pour les moins anglophones, Le Champ d’Oignon. S’expliquant bien évidemment par le fait que le lieu du crime au cœur de Tueurs de flics fut les abords d’un champ d’oignon, ce titre peut être encore envisagé comme une manière de programme quant aux intentions du film… L’oignon est en effet ce complexe végétal qui, sous son enveloppe superficielle d’une sphérique uniformité, s’organise en une succession de strates internes, et dont l’empilement dissimule in fine l’étroit bourgeon qui lui a donné naissance. Cette centrale et fondatrice profondeur ne se révélant au regard (généralement embué de larmes) qu’au terme d’un épluchage consistant à retirer les épaisseurs l’une après l’autre. Et ainsi en va-t-il filmiquement pour Tueurs de flics… La première couche du film prend la forme de l’évocation du meurtre de l’officier Campbell. Elle est d’un brio cinématographique certain. La construction scénaristique s’impose par sa remarquable capacité à inexorablement entrelacer les fils d’abord distincts des destinées des couples de flics et de voyous. Pareillement efficace, l’interprétation de chacun des membres du quatuor en cours de formation participe encore du tragique imprégnant crescendo l’acte initial de Tueurs de flics. La distribution est bien évidemment dominée par les prestations antinomiques de James Woods – de la silhouette étique duquel sourd un angoissant grotesque – et de John Savage, lui opposant un corps ramassé et une composition placée sous le signe du laconisme, dessinant comme un bloc d’intangibilité éthique. Plus en retrait, les comédiens campant leurs compagnons ne déméritent certainement pas. Franklyn Seales restitue d’une convaincante manière la veulerie à la fois pathétique et catastrophique de Smith, sorte de loser destructeur. Quant à Ted Danson, pourtant brièvement à l’écran, il donne à Campbell non seulement un corps mais encore une personnalité, synthèse complexe d’assurance et de fragilité. Son incarnation permet ainsi à la figure de Campbell de continuer à habiter ou plutôt à hanter le film, une fois passé son assassinat. Ce dernier constitue le point d’orgue d’un acte initial durant lequel la mise en images se fait âprement spectaculaire. Jusque-là avant tout destinée à inscrire de manière paradocumentaire les protagonistes dans le contexte socio-spatial de Los Angeles, la mise en scène emprunte alors à une imagerie horrifique, donnant au meurtre de Campbell et à la chasse à l’homme qui s’ensuit des allures de cauchemar éveillé… Si le film s’était arrêté là, Tueurs de flics se serait avant tout imposé comme une déclinaison de l’antique tragédie via le contemporain polar. Mais une fois ce premier épisode achevé (ou bien "épluché", si l’on en revient à notre analogie légumière), une nouvelle couche filmique se dévoile bientôt. Elle est pour une part consacrée aux conséquences pénales de la mort de Campbell. Mais la strate de Tueurs de flics se dévoilant alors tient moins du film de procès tel que communément admis que d’un récit aux échos kafkaïens. On est en effet ici fort loin du spectaculaire édifiant du 12 Hommes en colère (1957) de Sidney Lumet ou du thriller en huis-clos façon Témoin à charge (1957) de Billy Wilder. Toujours aussi efficace, le script de Joseph Wambaugh parvient à synthétiser l’interminable marathon procédurier supposé rendre justice à Campbell et Hettinger, tout en en soulignant l’absurdité croissante. Celle-ci est encore accentuée par le jeu des comédiens. Tutoyant l’histrionisme sans jamais y sombrer, James Woods et Franklyn Seales achèvent de métamorphoser les salles d’audience successives en autant d’espaces aberrants. Face à eux, John Savage compose alors un Hettinger non plus râblé mais comme effondré sur lui-même, et dont le laconisme s’est mué en balbutiement hagard. Ne souffrant pas seulement de l’impéritie de la machine judiciaire, le survivant traumatisé du champ d’oignon doit par ailleurs affronter la brutalité sourde d’une hiérarchie policière s’efforçant de l’ériger en complice de la mort de Campbell. Alternant avec les séquences de prétoire, celles dévolues aux sournoises menées du LAPD à l’encontre de Hettinger leur répondent par leur même tonalité acidement insensée… Car c’est une société comme en proie à une folie destructrice que dépeint Tueurs de flics, dans laquelle garder raison et humanité ne semble désormais être le fait que d’une minorité d’individus. Parmi ceux-ci, l’on compte Pierce Brooks (Ronny Cox), l’enquêteur en charge des investigations à propos de la mort de Campbell, menant celles-ci avec une sagesse policière faisant défaut à nombre de ses pairs. L’épouse de Hettinger, Helen (Diane Hull) est elle aussi l’une des rares incarnations d’un discernement mêlé d’empathie dans l’Amérique aliénée et aliénante de Tueurs de flics. C’est à Helen que son époux, d’abord contaminé à son tour par l’insanité ravageant les États-Unis mis en scène par le film, doit d’échapper in fine à celle-ci. Déclinant alors une nouvelle nuance générique, celle de la chronique intimiste, l’ultime strate du film s’attache en effet plus particulièrement à Hettinger et aux siens. Quittant les lieux du crime, des institutions judiciaires et carcérales pour ceux de la demeure familiale des Hettinger, la caméra montre d’abord le flic (de moins en moins) survivant, oscillant entre explosion et implosion. Une impressionnante séquence, tout en tension psychodramatique, le montre décharger sa violence traumatique sur l’un de ses très jeunes enfants, avant que de manquer de se tuer… Mais cette possible métamorphose de Hettinger en père maltraitant hanté par la pulsion suicidaire avorte aussi vite, sans doute grâce à l’infatigable compagnonnage que lui prodigue Helen. C’est elle qui ramène parmi les vivants le fantôme qu’il était en quelque sorte devenu. On assiste à une manière de résurrection que consacre l’ultime scène montrant le couple goûtant à nouveau un bonheur discrètement édénique au bord d’un lac d’une paisible et solaire beauté. Rejoignant en cela le happy-end amoureux de Flics-Frac!, dans lequel le couple tenait lieu de viatique aux malaises intimes et collectifs doux-amèrement répertoriés par ce film, l’heureux final accordé à Karl et Helen Hettinger fait encore écho à un autre titre édité par Make My Day! À savoir Tendre bonheur (1983) de Bruce Beresford. Un film mettant lui aussi en scène une Amérique épuisée, dans laquelle le bonheur conjugal s’impose comme l’ultime refuge…
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The true story of how Bob Woodward and Carl Bernstein uncovered the White House involvement in the Watergate break in.
Watergate Affair, 1972-1974 --- Bernstein, Carl, --- Woodward, Bob --- Washington post, times herald
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