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Parfois, la poésie s’affranchit du texte imprimé et retrouve son oralité originelle : c’est la performance poétique. L’ambition de cet ouvrage est de réfléchir sur les enjeux de la diffusion orale de textes poétiques, et d’embrasser la profération poétique comme dispositif, dans toute sa complexité, depuis l’écriture littéraire jusqu’au mode d’intervention public, en s’attachant aussi bien au texte, à l’interprétation, à la scénographie, à la réception, aux praticiens, aux publics, aux cadres de diffusion, aux dimensions poétiques mais aussi sociales, éducatives, éthiques, politiques. En bref : ce livre a pour horizon un discours poétique en quête de totalité, d’efficience, de pertinence et de félicité.Cet ouvrage collectif, né dans le sillage du colloque international qui s’est tenu à Albi en 2015, réunit donc les articles d’une douzaine d’auteurs, et se situe à la croisée de l’analyse et de la pratique. Les notions de poésie sonore, poésie action, poésie directe, poésie élémentaire, poésie totale, slam, performance s’y trouvent réinterrogées. L’événement de poésie y est envisagé comme un rituel. La scène ouverte de slam y est abordée comme un dispositif accomplissant le politique. Ce livre se saisit même de la gageure d’un code typographique permettant d’incarner la voix dans l’écriture. Il met naturellement tous ces questionnements à l’épreuve des œuvres, celles d’Edith Azam notamment. Il consacre une attention particulière aux expérimentations artistiques conduites à l’université et à l’école. Enfin, il ménage, nécessairement, une large place à la pratique sans laquelle il serait sans objet, à travers les méta-slams du collectif UnDeuxGround et les photographies d’Ariane Ruebrecht.
Performance poetry --- Poetry slams --- Oral interpretation of poetry
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« Puissances du Mal » : l’expression désigne l’empire nouveau qu’exerce sur la sensibilité moderne un Mal qui échappe aux conventions et aux représentations chrétiennes. Ce mal se répand dans toute la société, envahissant tous les lieux d’ancienne innocence, opérant une sorte de révolution anthropologique. Le Mal comme le Démon de la Bible est Légion, et l’art moderne ne cesse de représenter - avec effroi et complaisance - les innombrables visages qu’il prend. Le panorama est vertigineux : ce livre collectif propose donc quelques lignes de perspective pour rendre compte de cette fascination moderne, qui n’avait jamais fait l’objet d’une telle investigation. La traversée que nous proposons prend en écharpe deux siècles, du xixe siècle naissant à aujourd’hui. Nous avons voulu faire apparaître des ruptures et des continuités dans les représentations collectives et individuelles. Le premier temps est intitulé : « L’invention d’un siècle » pour bien marquer la nouveauté de ce qu’il faut bien appeler « le mal moderne ». On en suivra l’empire croissant (pour ne pas dire l’impérialisme triomphant, sous le signe de l’argent roi) dans la période romantique. Défi à la représentation, le mal bouscule aussi les modes de figuration anciens - à travers quelques aventures poétiques qui réinventent leur langue par l’expérience déconcertante et roborative du mal, ou quelques avatars inattendus de la figure du Diable chez Labiche ou Giono, Bernanos ou Jouhandeau. « Épreuves, exorcismes » : la formule empruntée à Henri Michaux constitue le deuxième temps de cette enquête. La banalisation terrifiante du Mal ne peut plus s’exercer dans le registre sublime du xixe. En panne de cadre transcendantal, le xxe siècle remet à la littérature ou au cinéma le pouvoir d’interroger sans relâche ses motifs proliférants. On verra d’abord une accentuation politique des pouvoirs maléfiques pour un siècle que l’Histoire a particulièrement éprouvé. Des romans noirs au western flamboyant, c’est toute la…
Literature --- littérature française --- XIXe siècle --- XXe siècle --- bien et mal --- problème du mal
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La tâche du deuil ? « Maintenir vivant comme objet perdu » celui ou celle que nous avons perdu. C’est-à-dire : ne pas fantasmer son improbable survie, sans céder non plus à l’effacement de l’oubli, cette deuxième mort symbolique, presque plus terrible que la première réelle. Est-ce cela que la littérature nous permet, ou plus modestement nous promet ? Une reconnaissance et une conversion de la perte, qui composerait avec la dimension mélancolique en y échappant ? L’objet de ce livre est plutôt de laisser résonner cette question, d’en suivre le trajet sur deux siècles et dans certaines œuvres majeures de la modernité. De nouer des fils, d’ouvrir des pistes, de mettre en écho du début du xixe siècle jusqu’à des textes tout à fait contemporains cette problématique union, cette tension constitutive entre deuil et écriture. Pour être fidèles à ce qui pourrait être la définition même de la littérature : l’incessant dialogue entre les vivants et les morts.
Literature --- littérature française --- deuil
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