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Théories et pratiques de la fiction à l'époque impériale est issu d'un constat paradoxal : l'essor, dans ce moment historique et littéraire, du roman et de multiples autres formes relevant de ce que nous appellerions « fiction », sans qu'une terminologie fixe rende compte de ce phénomène complexe. Comment les auteurs antiques la concevaient-ils donc en l'absence d'un vocabulaire unifié ? Pouvons-nous cerner dans leurs œuvres mêmes les traces d'une réflexion sur la création et la réception de mondes imaginaires ? Comment celles-ci évoluent-elles ? Quelles transformations spécifiques la révolution culturelle du christianisme, avec son exigence d'une vérité unique, leur imprime-t-elle ? Sur ces questions, les études ici rassemblées interrogent le roman, qui a polarisé l'attention de la critique, mais aussi et surtout la variété des pratiques et des œuvres contemporaines : pratiques de la déclamation latine et du commentaire à Homère ou à Térence, (ré)écritures épiques latines, œuvres d'une généricité originale telles les Images ou la Vie d'Apollonius de Philostrate… À travers cet itinéraire dans la longue durée, de l'époque hellénistique à l'Antiquité tardive, et grâce à une confrontation à la théorie moderne, ce recueil ne manquera pas d'interpeller le lecteur sur l'étrangeté de cet objet apparemment si familier : la « fiction ».
Classical fiction --- Fictions, Theory of --- Languages & Literatures --- Greek & Latin Languages & Literatures --- History and criticism --- Roman antique --- Théorie de la fiction --- Histoire et critique --- Actes de congrès. --- Greek fiction --- Latin fiction --- Roman ancien --- Roman grec --- Roman latin
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Et si l'"Iliade" n'était que l'assemblage de fictions plus mensongères les unes que les autres ? Et si la représentation qui y est offerte de la guerre de Troie était contraire à la réalité historique ? Tel est l'enjeu de la brillante démonstration à laquelle se livre Dion de Pruse dans ce discours 11. Pour ce faire, il cède la parole à un vieux prêtre égyption qui, par extraordinaire, tient de Ménélas lui-même la véritable histoire de la guerre : Tyndare a donné sa fille Hélène au meilleur des prétendants, Pâris, provoquant ainsi la colère de Ménélas et d'Agamemnon. Ces derniers ont alors convaincu les autres chefs de se lancer dans une expédition contre Troie, mais les Grecs, très inférieurs par les armes et la bravoure, ont été défaits.Cet essai atypique, qui tient de la réfutation rhétorique à couleur paradoxale, mais cède rapidement la place à une nouvelle version du mythe, frappe par l'ampleur du propos. Il invite à une réflexion morale, d'inspiration platonicienne, sur le rôle pernicieux que joue dans l'éducation une poésie mensongère. Il recèle les germes d'une réflexion politique et idéologique. Est ainsi posée la question des visées de ces mythes recomposés au fil des époques : selon Dion, Homère voulait raffermir les Grecs face aux guerres qu'ils allaient devoir affronter contre les Perses, mais sa déformation des événements ne correspond plus au nouveau contexte ; les Grecs, désormais sous la protection romaine, n'ont en effet plus à craindre une agression venue d'Orient.Magnifique œuvre de divertissement, ce discours prononcé devant les habitants d'Ilium Novum avait aussi pour ambition de les faire réfléchir sur leur double identité de Grecs et de Troyens vivant sous l'empire romain.
Speeches, addresses, etc., Greek --- Trojan War --- Discours grecs --- Guerre de Troie --- Translations into French. --- Early works to 1800. --- Traductions françaises --- Ouvrages avant 1800 --- Homer. --- Troy (Extinct city) --- Troie (Ville ancienne) --- Traductions françaises --- Speeches, addresses, etc., Greek - Translations into French --- Troy (Extinct city) - Early works to 1800 --- Philosophie et rhétorique --- Iliade.
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Théories et pratiques de la fiction à l'époque impériale est issu d'un constat paradoxal : l'essor, dans ce moment historique et littéraire, du roman et de multiples autres formes relevant de ce que nous appellerions « fiction », sans qu'une terminologie fixe rende compte de ce phénomène complexe. Comment les auteurs antiques la concevaient-ils donc en l'absence d'un vocabulaire unifié ? Pouvons-nous cerner dans leurs œuvres mêmes les traces d'une réflexion sur la création et la réception de mondes imaginaires ? Comment celles-ci évoluent-elles ? Quelles transformations spécifiques la révolution culturelle du christianisme, avec son exigence d'une vérité unique, leur imprime-t-elle ? Sur ces questions, les études ici rassemblées interrogent le roman, qui a polarisé l'attention de la critique, mais aussi et surtout la variété des pratiques et des œuvres contemporaines : pratiques de la déclamation latine et du commentaire à Homère ou à Térence, (ré)écritures épiques latines, œuvres d'une généricité originale telles les Images ou la Vie d'Apollonius de Philostrate… À travers cet itinéraire dans la longue durée, de l'époque hellénistique à l'Antiquité tardive, et grâce à une confrontation à la théorie moderne, ce recueil ne manquera pas d'interpeller le lecteur sur l'étrangeté de cet objet apparemment si familier : la « fiction ».
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