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Dans la seconde moitié du XIXe siècle, en différents endroits d'Europe, une nécessité théorique nouvelle se fait jour : soumettre "la foule" à une analyse scientifique, la définir et, si possible, en établir la typologie. Ce besoin d'en faire l'objet d'une science n'est pas dicté, d'emblée, par un projet politique conscient et cohérent de manipulation. Au moment où la foule occupe de plus en plus souvent les espaces publics, les premières tentatives de délimiter scientifiquement ses contours insaisissables montrent qu'autre chose ordonne l'enquête. Pressentiments confus, fantasmes, obsessions, peurs, entrent dans la composition de ce nouveau savoir. Il s'agit alors d'analyser, d'ausculter, de scruter la foule pour établir les lois de son comportement et canaliser son potentiel de dangerosité. Dans la perspective de comprendre l'émergence d'une conception "scientifique" de la foule ainsi que les enjeux politiques d'une telle ambition théorique, les études rassemblées dans ce recueil explorent précisément les diverses représentations que philosophes, historiens et "savants" se sont faites de la foule, de l'âge classique au début du XXe siècle.
Foules --- Sociologie --- Philosophie --- Aspect politique --- Crowds --- Collective behavior --- Social psychology --- Comportement collectif --- Psychologie sociale --- History --- Political aspects --- Histoire --- Mobs
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Le sujet de ce livre est la naissance de la psychologie des foules dans le contexte des échanges intellectuels franco-italiens, à la fin du xixe siècle. Entre autres thèmes, il met en évidence l'importance de l'inconscient, à la fois individuel et collectif, tel qu'il était conçu à la fin du xixe siècle, avant la systématisation freudienne. Dans la foule, la personnalité de l'individu se dissout, ce qui permet l'émergence de ses pulsions inconscientes. La violence de cette éruption porte en elle le risque d'une déstabilisation des structures sociétales, ce dont les contemporains prenaient déjà conscience. Cet ouvrage veut éclairer le contexte dans lequel est née la psychologie des foules. Le fait qu'elle soit le résultat d'un dialogue sans concession entre intellectuels (sociologues, juristes, psychologues, médecins, philosophes) français et italiens a été peu étudié. Le succès de Gustave Le Bon, peu enclin au partage de la célébrité, a, par ailleurs fini par éclipser les autres acteurs d'un mouvement qui fut fondamentalement collectif et dialogique. La généalogie conceptuelle montre qu'en réalité la Psychologie des foules (1895) de Le Bon, n'ouvre pas, mais referme au contraire l'époque de la pensée de la foule. Et il la referme parce qu'il a ordonné sa pensée de la foule à sa pensée de la race, et par là même dissous l'objet "foule" dans l'objet "race" . Dès lors, contrairement à la vulgate qui réduit la psychologie des foules à une idéologie conservatrice voire réactionnaire, voulant dépolitiser pour mieux neutraliser les mouvements contestataires des foules, il s'avère que les théoriciens italiens, avant Le Bon, ont tenu ensemble, sans jamais les confondre l'un dans l'autre, et au prix de fortes tensions théoriques, un discours déterministe sur la foule et un discours politique progressiste, le plus souvent proche du socialisme, militant en faveur de l'émancipation des classes dominées. Les événements récents ont donné à ce travail une actualité à laquelle je ne pouvais songer lors de son élaboration : les manifestations des gilets jaunes, mais aussi, paradoxalement, le confinement, qui a causé la disparition momentanée des foules physiques, mais révélé la puissance d'une foule imaginaire et virtuelle. L'effet de surprise provoqué par ces phénomènes tient beaucoup au fait que, dans un monde de plus en plus centré sur l'individualisme, on avait oublié le rôle spécifique de la foule comme acteur de l'histoire.
Crowds. --- Collective behavior. --- Social psychology --- History. --- Le Bon, Gustave,
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Avec sa Psychologie des foules (1895), Gustave Le Bon fut considéré comme l’inventeur d’une nouvelle science de la société. Pourtant, la généalogie conceptuelle montre que Le Bon, loin d’ouvrir, referme au contraire l’époque de la pensée de la foule, en la soumettant à sa pensée de la « race ». En effet, avant Le Bon, les théoriciens italiens avaient tenu ensemble, au prix de fortes tensions théoriques, un discours déterministe sur la foule et un discours en faveur de l’émancipation des classes dominées. Il est dès lors impossible de réduire la psychologie des foules à une idéologie réactionnaire. Un autre regard s’ouvre sur cette science sociale aujourd’hui disparue.
Psychology, Social --- foule --- psychologie des foules --- inconscient --- Le Bon, Gustave (1841-1931) --- Sighele, Scipio (1868-1913) --- crowd --- crowd psychology --- unconscious
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Nous envisageons volontiers la foule comme un peuple révolté. Cette image, bâtie sur la prise de la Bastille de 1789, s'est lentement diffusée durant le XIXe siècle par le biais de manifestations publiques - des grèves aux remous de l'Affaire Dreyfus - et à travers la littérature. Comment ne pas penser aux foules affamées et vengeresses de Germinal, ou à celles, versatiles, de Notre-Dame de Paris ? Mais en définitive, qu'est-ce qu'une foule et comment agit-elle ? S'appuyant sur des événements historiques et les réflexions des psychologues des foules, Elena Bovo interroge un phénomène aux multiples facettes et en analyse les fonctionnements. Elle observe ses mécanismes : effacement de la volonté individuelle, transmission et amplification des émotions, asservissement aveugle à un chef ou encore comportements de meute. Elle en questionne enfin les objectifs et les effets, qu'il s'agisse des foules physiques ou virtuelles, y compris celles qui se déchaînent dans l'arène des réseaux sociaux. Dans cet essai incisif et limpide, Elena Bovo convoque tour à tour l'histoire, les sciences sociales et la philosophie pour dessiner notre lien à la foule et pointer du doigt son ambivalence.
Crowds --- Social psychology --- Foules --- Comportement collectif --- Comportement collectif. --- Société numérique. --- Société. --- Maîtrise.
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Derrida, Jacques --- Filosofie --- Levinas, Emmanuel --- Philosophie --- Phenomenology --- Philosophy, Modern --- Phénoménologie --- Lévinas, Emmanuel --- Lévinas, Emmanuel, --- Derrida, Jacques, --- French philosophy --- 20th century --- Criticism --- Phénoménologie --- Lévinas, Emmanuel --- Derrida, Jacques. --- Lévinas, Emmanuel. --- Lévinas, Emmanuel. --- Derrida, J. --- Derida, Žak --- Derrida, Jackes --- Derrida, Zhak --- Deridah, Z'aḳ --- Deridā, Jāka --- Dirīdā, Jāk --- Деррида, Жак --- דרידה, ז'אק --- Lévinas, E. --- Leṿinas, ʻImanuʼel --- Levinas, Emani︠u︡el --- לוינס׳ עמנואל --- לוינס, עמנואל --- Līfīnās, Īmānwāl --- ليفيناس، إيمانوال --- Philosophy, Modern - 20th century --- Lévinas, Emmanuel, - 1906-1995 --- Derrida, Jacques, - 1930-2004
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L'importance de la pensée italienne de la race a été longtemps sous-estimée. Cependant, en Italie autant qu'en France ou en Allemagne, nombre d'œuvres littéraires ou de discours scientifiques mobilisent le concept de race dans une perspective aussi bien théorique que politique. Des premières décennies du XIXe siècle à la période fasciste, trois moments - philologie romantique, anthropologie positiviste et idéologie fasciste - constituent les jalons d'une archéologie de la pensée italienne de la « race » dont l'étude révèle un usage spécifique qui engage non seulement le rapport que la Péninsule entretient avec l'autre mais aussi le rapport qu'elle entretient avec elle-même.
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A travers une série d'études, les auteurs analysent la manière par laquelle les pensées démystificatrices de Nietzsche, Freud et Marx ont été reçues et interprétées par le milieu artistique et intellectuel italien dans un pays récemment unifié et en plein processus de modernisation économique et sociale.
Suspicion in literature --- Italian literature --- Méfiance dans la littérature --- Littérature italienne --- Nietzsche, Friedrich Wilhelm, --- Freud, Sigmund, --- Marx, Karl, --- Influence --- Italy --- Italie --- Intellectual life --- Vie intellectuelle --- Méfiance dans la littérature --- Littérature italienne --- Influence. --- Literature, Modern --- Literature --- Belief and doubt --- History and criticism --- Foreign influences --- Philosophy --- Congresses --- Literature, Modern - 19th century - History and criticism - Congresses --- Italian literature - 19th century - History and criticism - Congresses --- Italian literature - 20th century - History and criticism - Congresses --- Italian literature - Foreign influences - Congresses --- Literature - Philosophy - Congresses --- Belief and doubt - Philosophy - Congresses --- Suspicion in literature - Congresses --- Nietzsche, Friedrich Wilhelm, - 1844-1900 - Influence - Congresses --- Freud, Sigmund, - 1856-1939 - Influence - Congresses --- Marx, Karl, - 1818-1883 - Influence - Congresses --- Italy - Intellectual life - 19th century - Congresses --- Nietzsche, Friedrich Wilhelm, - 1844-1900 --- Freud, Sigmund, - 1856-1939 --- Marx, Karl, - 1818-1883
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L’importance de la pensée italienne de la race a été longtemps sous-estimée. Cependant, en Italie autant qu’en France ou en Allemagne, nombre d’œuvres littéraires ou de discours scientifiques mobilisent le concept de race dans une perspective aussi bien théorique que politique. Des premières décennies du xixe siècle à la période fasciste, trois moments – philologie romantique, anthropologie positiviste et idéologie fasciste – constituent les jalons d’une archéologie de la pensée italienne de la race dont l’étude révèle un usage spécifique qui engage non seulement le rapport que la Péninsule entretient avec l’autre mais aussi le rapport qu’elle entretient avec elle-même. The importance of the italian idea of race has been underestimated for a long time. Therefore, in Italy as well as in France or in Germany, a certain number of literary works or scientific discourses mobilise the concept of race in a theoretical and political perspective. From the first decades of the 19th century to the fascist period, three points – romantic philology, positivist anthropology and fascist ideology – prepare the ground of the Italian idea of race. The study of these points reveal a specific use engaging not only the relation the Peninsula maintains with the other but also the relation it maintains with itself.
History --- anthropologie --- criminologie --- Italie --- philologie --- race --- anthropology --- criminology --- Italia --- philology
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