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ULB (10)


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Film
Les feux de la Chandeleur DVD
Authors: ---
Year: 1972 Publisher: France, Mega Film, Société Nouvelle de Cinématographie,

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Abstract

Femme du notaire Alexandre Boursault, Marie-Louise se distingue de son époux par son engagement gauchiste. Leur divergence d'opinions rend leur vie conjugale insupportable et les conduit au divorce. Alors qu'Alexandre refait sa vie, Marie-Louise, toujours amoureuse de son ex-mari, ne parvient pas à surmonter la douleur de la séparation.

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Film
Le Gendarme et les Extra-Terrestres DVD
Authors: --- ---
Year: 1979 Publisher: Société Nouvelle de Cinématographie,

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Abstract

Cruchot et son adjoint prétendent avoir vu une soucoupe volante. La gendarmerie de St. Tropez est en émoi. Les extra-terrestres, qui existent bel et bien, prennent l'allure des gendarmes du coin. Mais Cruchot veille et s'aperçoit que ces êtres étranges sont faits de tôle et donc, sujets à la rouille: il a trouvé le moyen de lutter contre cet invasion venue de l'espace.

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Film
Le Gendarme De Saint-Tropez DVD
Authors: --- ---
Year: 1965 Publisher: Société Nouvelle de Cinématographie & Franca Film,

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Abstract

Le gendarme Cruchot est muté à St-Tropez. Sa fille Nicole l'entraîne dans de rocambolesques aventures

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Film
Les vierges DVD
Authors: --- ---
Year: 1963 Publisher: France, Italie, Balzac Films, Boréal Films, Stella Film,

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Abstract

Marie-Claude, qui aime flirter, séduit deux dragueurs indécis et offre sa virginité à l'un d'eux. Contrairement à elle, la prude Geneviève s'est gardée pure, moins par véritable chasteté que par complexe. Lors de sa nuit de noce, elle est pratiquement violée par un mari brutal. Son père est le patron du fiancé de Christine. Cette dernière se joue de son prétendant pour passer sa première nuit dans les bras d'un peintre. De son côté, la jeune Sophie fréquente un plombier et cherche l'endroit idéal pour, comme toute jeune fille moderne, se faire déflorer. Sa soeur Nora, chimiste, est amoureuse de son chef de laboratoire. Elle espère que le quadragénaire va divorcer et l'épouser. Pour lui épargner des scrupules, elle perd sa virginité dans les bras d'un galant quelconque. Mais c'était justement sa pureté qui attirait le quadragénaire...

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Film
L’année sainte
Authors: --- --- --- ---
Year: 2014 Publisher: [France] : M6 Vidéo,

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Abstract

Max Lambert est un vieux truand coriace. À la prison centrale de Melun, il rencontre Pierre Bizet. Ensemble ils forment le projet d’aller récupérer un magot d’un demi-milliard en or, enterré près d’une petite chapelle aux alentours de Rome. Marcel Scandini, ex-associé de Max, organise leur évasion. Max se déguise en évêque et Pierre, censé être son secrétaire, en abbé. Il s’agit de profiter de l’année sainte pour se glisser au milieu des pèlerins et récupérer le magot. Mais l’avion qui doit les mener à Rome est détourné sur Tanger par des pirates de l’air… Le film conçu par l’équipe habituelle de Louis De Funès, est une comédie poussive, qui offre à un Gabin visiblement très fatigué, un personnage de « tonton flingueur » qui s’évade de prison, se déguise en évêque et remet de l’ordre dans un Boeing détourné par des pirates de l’air incompétents. Tout cela est d’une lenteur, d’une lourdeur phénoménales! Flanqué d’un Jean-Claude Brialy moyennement crédible en taulard en cavale, « le Dabe » extrait les dernières gouttes de son rôle préféré de caïd bougonnant. Manquent juste un scénario, des situations, un semblant de mise-en-scène et… Audiard. Tout cela se traîne, les acteurs de la coproduction italienne sont abominables (oui, même l’habituellement séduisante Nicoletta Machiavelli!), la photo et les décors sont d’une égale laideur. Bref, on frise la cata absolue. Le tir à l’ambulance ne menant nulle part, que retenir de positif de « L’année sainte »? Les retrouvailles touchantes de Gabin et Danielle Darrieux, l’inoubliable couple de « La vérité sur bébé Donge », qui ont l’air content de se retrouver et d’échanger des platitudes. Une ou deux images incongrues comme celle du « vieux » en tenue d’ecclésiastique braquant un calibre… Et puis un épilogue à Rome qui rappelle fortement celui du « Canardeur » de Michael Cimino. En un tout petit peu moins bien! La toute dernière réplique que prononce Gabin de sa longue vie d’acteur est: « J’ai déjà donné ». C’est vrai, M. Gabin, vous avez donné. Beaucoup et bien. On vous pardonnera donc cette conclusion décevante.

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Film
La piscine
Authors: --- --- ---
Year: 2017 Publisher: [France] : M6 Vidéo,

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Abstract

Jean-Paul (Alain Delon) et Marianne (Romy Schneider) séjournent dans une superbe villa des hauteurs de Saint-Tropez, où ils sont rejoints par Harry (Maurice Ronet) et sa ravissante fille Pénélope (Jane Birkin). Par son attitude provocante, Harry, ex-amant de Marianne, crée vite le malaise et c’est alors une lutte de pouvoir entre quatre personnes prises au piège de leur passé qui va s’installer autour de la piscine des vacances… Commençons par un poncif, La Piscine est un film culte du cinéma français. Partant de là, on pourrait penser qu’il ne reste plus rien à dire, plus de place à l’analyse. Tout d’abord, un film culte, qu’est-ce que c’est, au fond? Ce terme, venu d’abord de la religion, est aujourd’hui employé pour de nombreuses œuvres audiovisuelles. Souvent à tort et à travers. Le sociologue Philippe Le Guern tente de trouver une réponse à cette question dans un ouvrage édité en 2002, Les Cultes médiatiques, culture fan et œuvres cultes. Il esquisse, notamment, une problématique intéressante: il n’existe pas d’œuvre culte mais seulement un culte des œuvres. C’est d’abord la perception du public qui fait d’une œuvre ce qu’elle est. Plus de 50 ans après sa sortie en 1969, quelle perception avons-nous aujourd’hui du film de Jacques Deray? La Piscine est un film avant tout connu et reconnu pour son casting. Alain Delon, Romy Schneider, Maurice Ronet et Jane Birkin pour les quatre rôles principaux. Un casting exceptionnel en 1969, et encore plus aujourd’hui. A la fin des années soixante, Delon est déjà une immense star. Ses débuts sont loin et dans cette décennie entamée avec Plein soleil, film qui le révèlera aux yeux du monde (avec un certain Maurice Ronet, déjà, et où les deux hommes partagent des rôles similaires), il va jouer dans plus de trente films. René Clément donc, mais aussi Visconti, Antonioni, Duvivier, Verneuil, Cavalier, Enrico, et Melville bien sûr parmi tant d’autres… Pour l’actrice qui accompagnerait le bellâtre, Deray (pour la première de ses neuf collaborations avec l’acteur) approche successivement Jeanne Moreau, Monica Vitti ou encore Delphine Seyrig. C’est Delon qui va imposer son ex-compagne, Romy Schneider, au casting. A l’époque, de 1959 à 1963, c’est « Romy » qui est la vraie star du couple. Elle vient de boucler la trilogie des films Sissi dans laquelle elle joue le rôle de l’impératrice d’Autriche et qui ont fait d’elle une star mondiale. Selon la légende, le producteur Gérard Beytout dira « imaginer mal Sissi en bikini. » Il est vrai que « Sissi » est alors au creux de la vague. Elle a accouché de son premier enfant quelques années plus tôt et s’est retirée du monde du cinéma. Le film de Deray sera le point de départ d’une seconde partie de carrière remplie de succès (c’est en voyant les rushes du film que Claude Sautet décidera de l’engager sur Les Choses de la vie et pour la collaboration que l’on connait ensuite). Maurice Ronet, lui, trace sa carrière avec brio et est considéré comme l’un des acteurs (et séducteurs) les plus doués de sa génération. Il a notamment collaboré avec Chabrol mais surtout avec Louis Malle pour, peut-être, ses deux plus grands rôles dans Ascenseur pour l’échafaud en 1958 et Le Feu follet en 1963. Pour finir, Jane Birkin, la plus jeune du haut de ses 23 ans, vient juste de débuter sa carrière d’actrice dans le cinéma anglais du « Swinging London » de l’époque et d’être révélée dans le Blow-Up d'Antonioni. Débutant sa médiatique romance avec Gainsbourg (qui ne manquera pas de mettre en garde les séducteurs Delon et Ronet), elle trouve ici son premier vrai rôle de cinéma. Mais, finalement, quel est le sujet de La Piscine? Une histoire entremêlant quatre personnages? Les retrouvailles du couple Delon / Schneider à l’écran? Un énième film d’amours contrariées? Delon alias Jean-Paul et Romy Schneider alias Marianne sont un jeune couple en vacances dans le Sud de la France, près de Saint-Tropez. Lui est un publicitaire en mal d’inspiration et elle une journaliste à l’arrêt. Les deux viennent passer quelques jours dans une villa magnifique, avec piscine, qui appartient à des amis. Dès les premiers instants du long-métrage, Deray va jouer un jeu trouble avec son spectateur. Des colombes perchées qui se reflètent sur une eau calme aux premières images du couple, la première séquence de La Piscine dessine déjà les contours des deux heures à venir. Delon, au bord de la piscine, est torse nu et bronze en lunettes de soleil noires. Image iconique s’il en est, il est vite dérangé par le plongeon de Marianne. S’ensuit rapidement une première scène de rapprochement physique. Rapport physique même, tant les deux amants se désirent intensément. Alors qu’un coup de téléphone retentit et interrompt leurs ébats, on distingue au sein du couple un premier dysfonctionnement. Jean-Paul retient Marianne afin que celle-ci ne puisse aller décrocher. Jean-Paul ne souhaite pas être dérangé, il veut rester seul avec elle. Fort heureusement, la bonne du couple bourgeois prend l’appel. C’est Harry (Maurice Ronet), ami de longue date du couple, qui leur rend visite avec sa jeune fille Pénélope (Jane Birkin). C’est le point du départ de l’intrigue du film de Deray. Tout commence avec l’arrivée du père et sa fille. Dès cette annonce, quelque chose est modifié au sein du couple. Cette impression, ce ressenti ne passera alors pas par les dialogues mais par les regards. C’est là l’une des grandes particularités (et réussites) du long-métrage du réalisateur français. Son manque de dialogues, leur suppression même, en lieu et place de regards. Respectivement sensuels, frondeurs, évasifs, provocateurs, dignes ou accusateurs, ils interpellent le spectateur et procurent à certaines séquences une forte intensité. D’ailleurs, Jean-Claude Carrière déclarera avoir principalement écrit des dialogues indirects, éloignés des conflits entre les personnages afin que la mise en scène puisse se concentrer plus particulièrement sur le jeu (de regard) des acteurs plutôt que les dialogues, contenus dans les seules huit pages du script. Dialogues indirects pour ne pas dire dialogues inutiles ou presque, racontant volontairement des banalités. C’est l’autre sujet, peut-être plus enfoui, de La Piscine. Les personnages s’ennuient, ils ne savent pas quoi se dire. « Qu’est-ce que vous faites ici toute la journée? » « Demain, je ferai la sieste » sont autant de phrases marquant le désintérêt du couple Jean-Paul / Marianne aux choses de la vie. Ils sont le cliché des personnages bourgeois, accomplis (ou en ayant le sentiment de) dans leurs vies professionnelle comme amoureuse parce qu’ayant subvenu à tous leurs besoins primaires (argent, maison, voiture, couple). Ce sera un terreau fertile pour Carrière au cinéma, notamment durant ses collaborations avec Luis Buñuel (Le Charme discret de la bourgeoisie, Cet obscur objet du désir), pour Chabrol aussi qui en fera sa marque de fabrique. Les Biches, sorti en 1968, avec au casting Stéphane Audran, Jean-Louis Trintignant et Jacqueline Sassard, partage d’ailleurs de nombreux points communs avec le film de Deray (Saint-Tropez, intrigue amoureuse à plusieurs, jalousie, actes fous). Si La Piscine sort en 1969 (année érotique), il a été tourné en août 1968. Les basculements sociaux et libertaires du mois de mai sont très loin de la sphère bourgeoise mise en images par Deray. Néanmoins, ses personnages semblent s’en approprier certaines thématiques ou du moins certains concepts. Notamment une liberté propre et émancipatrice. Ici, les névroses des personnages souillent ces idéaux et les transforment en élans sadomasochistes ou incestueux. Harry, personnage arrogant, faussement amical et véritable homme à femmes, aura dès lors des échanges et des gestes répréhensibles avec sa fille. « Tu as la peau douce, tu sens bon… », « Si on allait faire un petit tour à Venise tous les deux? » Dès la rencontre entre cette dernière et Jean-Paul, Harry va chercher à pousser son vieil ami dans les bras de sa fille. « Elle est belle ma fille » dit-il, tandis que Jean-Paul, répondant « elle te vieillit », il le tance d’un « elle fait plus jeune que son âge » alors que cette dernière a annoncé avoir 18 ans lors de la séquence précédente. Harry ne va jamais cesser d’humilier, de rabaisser Jean-Paul dès son arrivée dans la résidence. « Change plutôt tes désirs que l’ordre du monde », lui dit-il encore. Amis depuis des années, leur seul lien est aujourd’hui Marianne. La femme-objet, hautement désirable pour les deux hommes, a toujours été vague sur la nature de sa relation avec Harry. Jean-Paul, méfiant, jaloux, ne peut le supporter. L’attitude provocante d’Harry envers sa femme va définitivement pousser Jean-Paul vers la fille de ce dernier. Est-ce alors un simple acte de vengeance de la part de l’homme ou est-il, au fond, intéressé par la pureté et le fantasme érotique de coucher avec la fille de son ami? C’est toute la complexité du personnage de Jean-Paul, véritable solitaire, profondément égoïste et misanthrope. Lui ne souhaite jamais descendre à Saint Tropez, pour faire simplement les courses ou la fête, préférant rester perché dans sa villa (un trait de caractère que le personnage partage avec son acteur Delon, grand solitaire et narcissique aujourd’hui retiré de toute vie publique). Pénélope, de son côté, souhaite-t-elle se venger de son père, absent depuis le début de son existence ou ressent-elle une vraie attirance pour cet homme plus âgé? Profitant d’une escapade des deux ex-amants en ville, Jean-Paul transgressa l’interdit avec Pénélope au travers d’un « bain de mer » et d’un retour à la villa où cumule l’intensité du film. A table, alors que Marianne et Harry ont longuement attendu les deux évadés, Jean-Paul et Pénélope rentrent la nuit tombée et Pénélope porte la veste de l’homme. L’acte ne fait aucun doute. Pourtant, rien ne sera évoqué. Encore, les dialogues seront indirects et ce sont les regards qui parleront à leur place. Echangés entre tous les protagonistes, ils s’exercent comme de puissants non-dits. Ils transpercent les cœurs de chacun et laissent apparaître un mal-être commun à tous. Sous le verni de la bourgeoisie et de la réussite sociale se cachent les conflits et problèmes psychologiques de chaque personnage. Marianne ne comprend plus Jean-Paul et apprécie les attentions et le désir d’Harry à son égard. Harry jalouse et maudit Jean-Paul (autant car il « possède » ce qu’il désire que parce qu’il vient d’assouvir l’un de ses désirs inavoués, coucher avec sa fille Pénélope). Quant à Pénélope, elle est perdue et trop peu vicieuse pour ces jeux pervers entre adultes. Jean-Paul, lui, vient de briser son couple, le reproche sournoisement à Marianne (« Oh c’est ma faute » lui dit-elle alors qu’il répond d’un cinglant « Peut-être ») alors qu’il humilie à son tour son « ami ». Au travers de ses rares échanges avec sa compagne, on distingue chez Jean-Paul une étrange distanciation au sein même de son couple. Lorsque Marianne lui dit qu’elle l’aime, il répond d’un étrange « Ne dis pas n’importe quoi. » A l’instar de Ripley dans Plein soleil, le personnage de Jean-Paul est extrêmement ambigu et l’acte de mort (accompagné d’une nouvelle humiliation) qu’il va commettre à l’encontre de son ex-ami Harry achève de le construire en tant que sociopathe. Le Patrick Bateman de l’American Psycho de Bret Easton Ellis (adapté dans un film éponyme en 2000 avec Christian Bale dans le rôle-titre) pourrait alors être vu comme l’évolution sordide du personnage de Jean-Paul. Passant à l’acte (pour la première fois?), il serait descendu vers la folie et des actions toujours plus extrêmes. Pas chez Deray. Rapidement confondu par la bêtise de sa mise en scène, Jean-Paul est soutenu par Marianne qui le protège devant un inspecteur un peu trop insistant... mais aussi devant Pénélope (quelle est la raison de ce soutien? Marianne se sent elle aussi responsable de la mort d’Harry? est-ce pour pouvoir mieux s’enfuir? est-ce une ultime preuve d’amour?). Marianne se lie pour l’éternité, dans le mensonge, avec Jean-Paul. Prête à quitter la villa devenue simplement piscine, lieu marqué à jamais par le crime, elle est retenue par Jean-Paul au sein de la maison. Ce dialogue ne nous sera pas montré. Les mots resteront à nouveau silencieux, chuchotés, comme pour n’être entendus par personne d’autre que les deux amants criminels (et même pas le spectateur, complice du meurtre lui aussi). Dans un dernier plan les montrant enlacés derrière la fenêtre, Jean-Paul / Delon et Marianne / Romy resteront, à jamais et pour l’éternité, prisonniers d’un pacte faustien et d’une piscine devenue leur tombeau. 50 ans plus tard, La Piscine, sous l’égide du couple devenu mythique, continue de fasciner et d’intriguer. Un cinéaste comme François Ozon en fera une adaptation libre avec Swimming Pool (et semble avoir envers le film de Deray une dette éternelle) alors même que Hollywood s’est emparé du sujet en 2015 pour remake avec A Bigger Splash de Luca Guadagnino, avec notamment Tilda Swinton dans le rôle de Marianne. L’image iconique de Delon, bronzant torse nu en lunettes de soleil noires au bord de la piscine sera, elle, reprise en 2009… par la publicité et l’industrie du parfum. C’est peut-être ça, alors, devenir un film culte. Avoir généré des images tellement fortes, tellement marquantes qu’elles ne sont plus seulement des images de cinéma, qu’elles n’appartiennent plus au film lui-même mais à autre chose. Elles appartiennent alors à tous, au public comme aux publicitaires. En quelque sorte, à l’éternité.

Keywords


Film
Les aventuriers
Authors: --- --- --- ---
Year: 2018 Publisher: [France] : Héliotrope Films,

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Abstract

Manu, pilote surdoué, et Roland, mécano inventif, deux amis unis à la vie à la mort, férus de sports extrêmes et d’aventure, voient leurs projets tomber à l’eau. Pour se consoler de leurs échecs, ils acceptent de partir à la recherche d’un trésor englouti au large des côtes congolaises, à la suite du crash d’un avion. Ils emmènent avec eux Lætitia, une jeune artiste déprimée après une exposition ratée… Alors qu’il vient de connaître enfin un succès public grâce à la réalisation de Les grandes gueules (1965), avec Lino Ventura et Bourvil, le cinéaste Robert Enrico aimerait bien continuer sa collaboration avec le producteur Gérard Beytout et son ami, le romancier José Giovanni. C’est ce dernier qui lui propose d’adapter pour le grand écran son roman Les aventuriers. Toutefois, Robert Enrico n’aime que quelques chapitres au centre de l’œuvre et il propose à José Giovanni de réécrire le reste, en compagnie de Pierre Pelegri, autre complice de longue date. Finalement, les trois hommes arrivent à un script qui leur paraît convaincant. Reste maintenant à décider Lino Ventura, et surtout Alain Delon à qui ils destinent le rôle de Manu. Les tractations furent longues et fastidieuses, comme toujours avec la jeune star qui est connue pour ses exigences et ses coups de gueule. Assez rapidement, Robert Enrico est parvenu à décider Serge Reggiani, malgré la minceur de son rôle. Par contre, le choix de l’interprète féminine a fait l’objet de nombreuses tensions. Effectivement, Robert Enrico a toujours opté pour la débutante Joanna Shimkus dont il aime le physique et le jeu spontané, tandis que les deux stars masculines la trouvent trop inexpérimentée. Finalement, après de multiples prises de bec, Robert Enrico obtient ce qu’il souhaite et révèle ainsi au grand public une jeune actrice au jeu certes fragile, mais bel et bien naturel. Le tournage fut plus serein, malgré quelques inévitables engueulades lorsque plusieurs fortes personnalités sont embarquées dans la même aventure. Si le scénario n’est aucunement un modèle de construction, Robert Enrico compense largement ce défaut par une attention constante envers ses personnages. Et de fait, plus qu’un vrai film d’aventure, Les aventuriers est aussi la description idéalisée d’un ménage à trois qui ne dirait jamais vraiment son nom. D’ailleurs, le platonisme des relations participe grandement à l’attrait que suscite le long-métrage. Là où d’autres cinéastes auraient tourné une sorte de Jules et Jim commercial, Enrico préfère occulter toute dimension sexuelle pour se concentrer sur l’amitié puissante qui noue ces êtres exceptionnels. Robert Enrico cherche effectivement à rendre hommage à l’esprit des pionniers, de ceux qui ne se conforment pas aux normes sociétales pour poursuivre leurs rêves les plus fous. De fait, le spectateur a le sentiment de suivre les pérégrinations de doux rêveurs qui ne parviennent pas à s’accrocher à cette planète et qui, du coup, sont voués à la mort. Personnage incarnant le destin, Serge Reggiani vient casser l’harmonie entre les trois amis et peut ainsi être considéré comme un véritable ange de la mort. Tourné dans de superbes paysages – on adore notamment toutes les dernières séquences dans le Fort Boyard, encore à l’abandon à l’époque – Les aventuriers bénéficie d’une magnifique photographie solaire de Jean Boffety et d’une musique inspirée de François de Roubaix. Mais bien entendu, le film ne serait pas aussi convaincant sans l’alchimie parfaite entre les trois acteurs. Outre la belle et lumineuse Joanna Shimkus, Lino Ventura joue les gros nounours avec toujours autant d’allant, tandis qu’Alain Delon s’affiche plus souriant que jamais dans un rôle positif qui lui va à merveille. Face à une telle affiche et l’ampleur des moyens réunis, les Français se sont rués dans les salles obscures pour découvrir ce film d’aventures qui cherchait à concurrencer les Américains sur leur créneau. Ils furent plus de trois millions à faire le déplacement sur tout le territoire, confirmant une fois de plus l’attractivité de Lino Ventura et d’Alain Delon en tête d’affiche. Le film a donc contribué à affermir leur statut de star, tout en faisant de Robert Enrico un réalisateur à suivre.

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Film
Les grandes gueules
Authors: --- --- --- ---
Year: 2018 Publisher: [France] : Héliotrope Films,

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Abstract

A la mort de son père, Hector Valentin revient d’Amérique pour hériter d’une scierie dans les Vosges. Il exploite avec les pires difficultés sa petite entreprise condamnée à la ruine par la concurrence acharnée de Therraz, l’homme fort de la vallée. Deux hommes sortant de prison vont chercher à gagner les faveurs d’Hector et à travailler dans la scierie. Hector croit en leur amitié et les deux ex-truands vont l’aider à survivre. Ils suggèrent pour cela l’idée d’employer de la main d’œuvre pour le moins bizarre: dix libérés conditionnels… Les Grandes Gueules est l’archétype même du petit film français sans prétention, trop méconnu du grand public et qui bat pourtant des records d’audience lors de chacune de ses nombreuses diffusions télévisées. Il y a une légende qui dit que la France ne sait pas faire des films d’action et encore moins des westerns. Or, ici c’est bien une fable de l’Ouest que le réalisateur Robert Enrico et le scénariste et romancier José Giovanni nous livrent. Et d’un grand cru. Remplacez Monument Valley par le monde des scieries des Vosges avec le méchant qui contrôle toute la région. Dans les westerns traditionnels, c’est du bétail, ici c’est du bois et des parcelles de forêts. Mais voilà qu’arrivent les héros solitaires. Ce sont des ex-détenus. Ils vont aider les petits, les oppressés, mais auront aussi leurs intérêts personnels. Il y a d’autres dizaines de références au genre tout le long du film (le chapeau de Bourvil, sa carabine, les poses magnifiées de Ventura, la cigarette à la main et le regard fatigué, le train …). Mais ce qui aurait pu être une simple série d’hommages, mais surtout de reproduction de la recette du western, se révèle vraiment réjouissant et jubilatoire, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, grâce aux acteurs, premiers comme seconds rôles. Bourvil qui joue ici le rôle d’Hector, en artisan dominé par la situation mais déterminé, est véritablement émouvant du début à la fin et atteint son paroxysme dans la scène finale du film aux côtés de Lino Ventura. Et pourtant, ce film a été réalisé un an après Le Corniaud (1964) et un an avant La Grande Vadrouille (1966) de Gérard Oury. Le spectateur voit alors encore plus le génie de l’acteur, parfaitement crédible en petit entrepreneur qui rêve de pouvoir vivre librement. Ensuite, l’affiche est partagée avec Lino Ventura, qui s’avère comme toujours très bon : ce couple unique qu’il forme avec Bourvil (ils ne joueront plus jamais ensemble par la suite) fonctionne vraiment bien. Lino Ventura se transforme ici en personnage trouble et amoral dont le spectateur apprend qu’il joue un double jeu. Il agit pour lui-même et non par amitié. Rien n’est gratuit, mais les masques tomberont et ses motivations évolueront à la fin du film. Marie Dubois apporte sa touche de féminité à l’œuvre, et même si elle est peu présente sur l’écran, elle tient une place décisive dans le cercle des personnages et les directions qu’ils prendront par la suite. Le film accumule une pléiade de figures familières des amateurs de cinéma français de cette époque qu’il est toujours agréable de retrouver: Jean-Claude Rolland, Michel Constantin (Le Trou de Jacques Becker), Jess Hahn (Cartouche de Philippe de Broca), et d’autres comédiens que nous connaissons sans que, pour beaucoup, il soit possible de les nommer. Seconde raison de la réussite du film: José Giovanni. Cet ancien condamné à mort finalement gracié possède un réel don pour raconter les histoires et pour nous plonger dans un univers pessimiste mais réaliste. Plusieurs de ses romans ont été adaptés, notamment Le Trou (Becker), Le Deuxième Souffle (Melville), Classe tout risque (Sautet) et Deux Hommes dans la ville (Giovanni). Ici, c’est son roman le Haut-fer qui est porté à l’écran par Robert Enrico. Il nous raconte donc ce combat titanesque de David contre Goliath, du patron de petite entreprise contre de gros exploitants. Mais en parallèle à cette bataille, l’auteur traite de la morale et de la vengeance, de l’importance des traditions et des valeurs de ces artisans, mais aussi des préjugés sur les anciens détenus et de l’amitié. Pourtant, malgré la volonté du spectateur, il n’y aura pas de happy end. Ce film se devait de finir tragiquement, et donc de façon très réaliste. L’incendie à la fin du film indique que le personnage de Bourvil, malgré tous ses efforts, a perdu. David s’est fait battre par Goliath, car finalement c’est toujours le plus faible qui meurt. Et lorsque le mot fin apparaît à l’écran, le spectateur a encore en tête toutes les épreuves que cette scierie a vécues: les sabotages, les moqueries, les soulèvements, les tentatives d’évasion et les machinations de vengeance ne sont rien comparativement à cette image des ‘mercenaires’, tous ensemble sur le wagonnet, tentant de vivre honnêtement leur réinsertion en chantant et riant. Une image fraternelle qui n’a pas vieilli. En dehors de ces moments, l’auteur sait nous faire sourire, grincer et compatir grâce à des dialogues qui, sans non plus être du Audiard restent très agréables, mais aussi grâce à une histoire réaliste dans laquelle le niveau de chaque scène est à peu près égal tout du long. La musique (élément essentiel du …western) donne véritablement toute son identité au métrage et adhère parfaitement bien à cet univers de bois qui sent bon la sciure. Encore une fois, il ne faut pas s’attendre à du Ennio Morricone. Pourtant, les quelques notes de François de Roubaix déclinées sur plusieurs rythmes vous resteront un bon bout de temps en tête. Les choix de Robert Enrico, alors jeune réalisateur (il n’a que deux films à son palmarès: La Belle vie et La Rivière du Hibou), s’avèrent souvent justes et remplis de références westerniennes, qui font mouche; c’est un film de genre, sans prétention, mais qui touche par sa sincérité et sa cohérence réaliste.

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Film
Tante Zita
Authors: --- --- --- --- --- et al.
Year: 2018 Publisher: [France] : Héliotrope Films,

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Abstract

Anne et sa mère sont au chevet de la vieille tante Zita qui se meurt. Effrayée par la mort qui approche et épuisée par cette veille interminable, Anne quitte l'appartement et erre dans Paris. Elle va faire plusieurs rencontres - un éleveur de moutons, un musicien, un étudiant haïtien - dans un Paris nocturne plein de surprises. La jeune fille sortira changée de cette longue nuit.

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Film
Le bar de la fourche

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Abstract

Canada, 1916. Le Flamand Van Horst, aventurier et coureur de jupons, part au Canada dans l’espoir d’y retrouver Maria, un amour de jeunesse. Il croise sur sa route Olivier, un adolescent avec qui il se lie d’amitié. Tous deux arrivent sur les rives du Saint-Laurent, au Bar de la Fourche, un établissement tenu par Maria. L’accueil n’est pas celui qu’avait rêvé Van Horst qui s’installe malgré tout avec Olivier dans l’établissement de Maria. « Le Bar de la Fourche » héberge également une jeune garce, Annie. Voulant sauver la jeune fille en danger de viol, Van Horst est mis en demeure par celle-ci de tuer l’agresseur, pasteur du lieu. Le « tribunal » folklorique en vigueur au Bar de la Fourche accuse le soir même l’aventurier qui sauve sa vie en demandant la main de la jeune personne. Pour cela il doit aller chercher en ville un costume et un pasteur.

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