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Paterson est chauffeur de bus à Paterson, New Jersey. Il mène une vie réglée aux côtés de Laura et de son bouledogue Marvin. La ville a inspiré des poètes comme William Carlos Williams et Paterson écrit lui-même des poèmes sur un carnet secret qui ne le quitte jamais…Ce film de Jim Jarmusch est assez difficile à décrire ou à cataloguer. Disons qu’il s’agit d’une rêverie-méditation presque philosophique autour d’un couple aussi étonnant qu’attachant : lui a une grande sensibilité malgré une vie réglée au cordeau, capable de prendre comme source d’inspiration des objets anodins pour exprimer toute une palette de sensations. Elle, de son côté, cherche sa voie, exubérante, multipliant les expériences artistiques avec un inépuisable enthousiasme. Nous suivons le couple sur sept jours, sans qu’il y ait d’histoire dans le sens classique du terme. Jim Jarmusch filme cela comme une ritournelle où les mêmes évènements reviennent chaque jour avec une variation différente. Il utilise la même construction, les mêmes effets de transition. Et pourtant, on ne voit pas le temps passer, on est comme happé par une douce atmosphère. L’humour est présent par petites touches, notamment grâce au chien.

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Isabelle Reed était une célèbre reporter photo qui avait couvert les conflits du monde entier. Trois ans après sa tragique disparition lors d’un accident de voiture, une exposition se prépare à New York pour célébrer son œuvre. Il faut alors se replonger dans le passé, trier les archives, révéler (ou non) des vérités sur sa disparition… Gene, le père se retrouve dans la maison familiale avec ses deux fils, Jonah, jeune adulte qui vient d’être père et qui se sent très investi dans la protection de l’œuvre maternelle et Conrad, un ado en crise qui vit retranché dans les jeux vidéo, et avec les fantômes du passé… le fantôme d’Isabelle. On avait été nombreux à avoir adoré Oslo, 31 août en 2011, lumineuse et funèbre balade dans la capitale norvégienne, mais, pour son troisième film, le réalisateur a abandonné la fil linéaire d’Oslo pour une structure complexe très bien maîtrisée, mélangeant les points de vue, les flashs back, les rêves et les introspections. Dans son récit familial filmé dans la banlieue de New York, il s’appuie sur un quatuor d’acteurs formidables, Isabelle Huppert qu’on a l’impression de redécouvrir, Gabriel Byrne, Jesse Eisenberg et Devin Druid. Un très beau film, émouvant et subtil.