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Sans doute peu de lecteurs du XXIe siècle répondraient-ils positivement à la question posée en tête de ce volume. Et le fait même de la formuler pourra paraître incongru à certains. Ce serait ignorer, cependant, qu'en plein siècle des Lumières, de nombreuses voix se sont élevées afin de mettre en doute les progrès dont on se targuait généralement dans les différents domaines de la connaissance, des arts, ou de la littérature. Et ces voix n'émanaient pas que des anti-Philosophes, loin de là ! Dans le camp philosophique lui-même, en effet, les plus grands auteurs - Rousseau, bien sûr, mais aussi Voltaire ou Montesquieu, par exemple - n'ont pas manqué de comparer défavorablement leur propre époque aux précédentes, jugées plus fastes, plus sages, ou comme ayant fait preuve d'un goût plus sûr. L'Antiquité, cela va sans dire, se taille la part du lion dans ces flatteuses appréciations, mais aussi, notamment, un XVIIe siècle que l'éclat du Roi-Soleil nimbe encore d'un énorme prestige. Tour à tour, tous les domaines de la vie sociale sont passés au crible par les censeurs des turpitudes du siècle : décadence des mœurs et de l'art de gouverner, laxisme des couvents, recul de la musique religieuse « inspirée » devant un art désormais voué au seul plaisir, vogue dangereuse du « trop facile » roman, utopies aventureuses menaçant l'ordre social, etc. Face à ce constat plutôt inquiétant, nombreux sont les auteurs qui finissent par se résigner à imputer aux "lois de l'histoire", ou même parfois à celles de l'évolution de l'espèce humaine, cette "décadence" somme toute inévitable puisqu'elle se trouve en germe dans tous les apogées. On se convainc par conséquent, en lisant ce volume, que derrière le masque optimiste des Lumières et le rêve qu'elles portent d'un avenir meilleur, les hommes du dix-huitième siècle pressentaient avec acuité, mais non sans trouble, l'approche d'une impasse sociétale qui allait bientôt conduire aux bouleversements que l'on sait. Entre nostalgie d'un passé déjà révolu et anticipations audacieuses d'un futur encore espéré, la tension était manifestement devenue trop forte. À l'appel du Groupe d'étude du XVIIIe siècle de l'Université libre de Bruxelles, une quinzaine de chercheurs belges, français et italiens se sont penchés sur ce thème, sans doute trop peu étudié jusqu'à présent.
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Retour sur la représentation du Prince de Ligne. Feld-maréchal, septième prince du nom, Charles-Joseph de Ligne (1735-1814) exerça une véritable fascination sur ses contemporains. Ce volume, auquel ont contribué des spécialistes issus de plusieurs disciplines, entend rompre avec la représentation figée d'un homme et d'une œuvre trop longtemps méconnus. Dans un volume documenté et interdisciplinaire, les éditions de l'ULB vous proposent une mise à jour de la représentation d'un homme admiré par ses contemporains. EXTRAIT de Les humeurs noires du prince rose de Manuel Couvreur En 1811, arrivé « dans l'hiver à force de printemps », Ligne écrit : « Il n'y a que les gens qui savent rire, qui sachent pleurer ». La proposition inverse paraîtrait pourtant plus juste pour évoquer la personnalité de son auteur, même si, à l'ordinaire et en parfait homme de cour, le prince a mis le ris avant les larmes : mais ne serait-ce pas parce que son tempérament l'aurait précisément porté à la mélancolie que Ligne aurait tendu à se forger une réputation de prince rose ? Telle sera notre hypothèse dans cette contribution qui confrontera l'image que Ligne s'est créée, à celle que se sont faite ses contemporains et la postérité. Une dimension biographique, certes et donc, mais qui privilégiera une approche de Ligne, comme auteur, comme être de papier qu'il ne nous est plus permis d'appréhender que par ses écrits : même si la dimension autobiographique y est centrale, elle ne peut obérer l'écart entre l'homme dans l'histoire et l'écrivain.
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Sans doute peu de lecteurs du XXIe siècle répondraient-ils positivement à la question posée en tête de ce volume. Et le fait même de la formuler pourra paraître incongru à certains. Ce serait ignorer, cependant, qu'en plein siècle des Lumières, de nombreuses voix se sont élevées afin de mettre en doute les progrès dont on se targuait généralement dans les différents domaines de la connaissance, des arts, ou de la littérature. Et ces voix n'émanaient pas que des anti-Philosophes, loin de là ! Dans le camp philosophique lui-même, en effet, les plus grands auteurs - Rousseau, bien sûr, mais aussi Voltaire ou Montesquieu, par exemple - n'ont pas manqué de comparer défavorablement leur propre époque aux précédentes, jugées plus fastes, plus sages, ou comme ayant fait preuve d'un goût plus sûr. L'Antiquité, cela va sans dire, se taille la part du lion dans ces flatteuses appréciations, mais aussi, notamment, un XVIIe siècle que l'éclat du Roi-Soleil nimbe encore d'un énorme prestige. Tour à tour, tous les domaines de la vie sociale sont passés au crible par les censeurs des turpitudes du siècle : décadence des mœurs et de l'art de gouverner, laxisme des couvents, recul de la musique religieuse « inspirée » devant un art désormais voué au seul plaisir, vogue dangereuse du « trop facile » roman, utopies aventureuses menaçant l'ordre social, etc. Face à ce constat plutôt inquiétant, nombreux sont les auteurs qui finissent par se résigner à imputer aux "lois de l'histoire", ou même parfois à celles de l'évolution de l'espèce humaine, cette "décadence" somme toute inévitable puisqu'elle se trouve en germe dans tous les apogées. On se convainc par conséquent, en lisant ce volume, que derrière le masque optimiste des Lumières et le rêve qu'elles portent d'un avenir meilleur, les hommes du dix-huitième siècle pressentaient avec acuité, mais non sans trouble, l'approche d'une impasse sociétale qui allait bientôt conduire aux bouleversements que l'on sait. Entre nostalgie d'un passé déjà révolu et anticipations audacieuses d'un futur encore espéré, la tension était manifestement devenue trop forte. À l'appel du Groupe d'étude du XVIIIe siècle de l'Université libre de Bruxelles, une quinzaine de chercheurs belges, français et italiens se sont penchés sur ce thème, sans doute trop peu étudié jusqu'à présent.
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Retour sur la représentation du Prince de Ligne. Feld-maréchal, septième prince du nom, Charles-Joseph de Ligne (1735-1814) exerça une véritable fascination sur ses contemporains. Ce volume, auquel ont contribué des spécialistes issus de plusieurs disciplines, entend rompre avec la représentation figée d'un homme et d'une œuvre trop longtemps méconnus. Dans un volume documenté et interdisciplinaire, les éditions de l'ULB vous proposent une mise à jour de la représentation d'un homme admiré par ses contemporains. EXTRAIT de Les humeurs noires du prince rose de Manuel Couvreur En 1811, arrivé « dans l'hiver à force de printemps », Ligne écrit : « Il n'y a que les gens qui savent rire, qui sachent pleurer ». La proposition inverse paraîtrait pourtant plus juste pour évoquer la personnalité de son auteur, même si, à l'ordinaire et en parfait homme de cour, le prince a mis le ris avant les larmes : mais ne serait-ce pas parce que son tempérament l'aurait précisément porté à la mélancolie que Ligne aurait tendu à se forger une réputation de prince rose ? Telle sera notre hypothèse dans cette contribution qui confrontera l'image que Ligne s'est créée, à celle que se sont faite ses contemporains et la postérité. Une dimension biographique, certes et donc, mais qui privilégiera une approche de Ligne, comme auteur, comme être de papier qu'il ne nous est plus permis d'appréhender que par ses écrits : même si la dimension autobiographique y est centrale, elle ne peut obérer l'écart entre l'homme dans l'histoire et l'écrivain.
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Feld-maréchal, septième prince du nom, Charles-Joseph de Ligne (1735-1814) exerça une véritable fascination sur ses contemporains. Familier et serviteur des plus grands monarques de l?Europe éclairée, il fréquenta militaires, gens de lettres, artistes et saltimbanques. La postérité retient de lui une image scintillante qui le pose en commensal spirituel de l?aristocratie politique et intellectuelle de son temps. Autrichien francophone, belge? et cosmopolite, Ligne fut un auteur prolifique que l?on mit longtemps à découvrir. L?immense production sortie de sa plume se déploie dans les genres les plus divers et fait aujourd?hui l?objet d?une édition scientifique digne de ce nom. Fut-il réellement l?homme le plus gai de son siècle?, comme le pensait Goethe, ce Rosarote Prinz recherché pour ses bons mots et l?élégance de ses aphorismes? Sans doute, mais on ne saurait pour autant le réduire à cette seule posture qu?il a lui-même contribué à imposer. Derrière le fard et les ornements, le lecteur attentif ne tarde pas à découvrir une personnalité beaucoup plus complexe, victime parfois des humeurs les plus sombres, faite de nuances et d?apparentes contradictions.0Ce volume, auquel ont contribué des spécialistes issus de plusieurs disciplines, entend rompre avec la représentation figée d?un homme et d?une œuvre trop longtemps méconnus. Les différents articles entendent porter un regard neuf sur la vie et les écrits du Prince, en s?efforçant de cerner les différentes facettes du kaléidoscope : religion, vie militaire, littérature, musique, théâtre, éléments quotidiens, autant de thématiques rencontrées au fil des écrits publics ou privés, qui contribuent à faire de lui un intellectuel des Lumières tenté par la modernité malgré un évident conservatisme.
Philosophy, French. --- Civilization. --- France.
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Feld-maréchal, septième prince du nom, Charles-Joseph de Ligne (1735-1814) exerça une véritable fascination sur ses contemporains. Familier et serviteur des plus grands monarques de l?Europe éclairée, il fréquenta militaires, gens de lettres, artistes et saltimbanques. La postérité retient de lui une image scintillante qui le pose en commensal spirituel de l?aristocratie politique et intellectuelle de son temps. Autrichien francophone, belge? et cosmopolite, Ligne fut un auteur prolifique que l?on mit longtemps à découvrir. L?immense production sortie de sa plume se déploie dans les genres les plus divers et fait aujourd?hui l?objet d?une édition scientifique digne de ce nom. Fut-il réellement l?homme le plus gai de son siècle?, comme le pensait Goethe, ce Rosarote Prinz recherché pour ses bons mots et l?élégance de ses aphorismes? Sans doute, mais on ne saurait pour autant le réduire à cette seule posture qu?il a lui-même contribué à imposer. Derrière le fard et les ornements, le lecteur attentif ne tarde pas à découvrir une personnalité beaucoup plus complexe, victime parfois des humeurs les plus sombres, faite de nuances et d?apparentes contradictions.0Ce volume, auquel ont contribué des spécialistes issus de plusieurs disciplines, entend rompre avec la représentation figée d?un homme et d?une œuvre trop longtemps méconnus. Les différents articles entendent porter un regard neuf sur la vie et les écrits du Prince, en s?efforçant de cerner les différentes facettes du kaléidoscope : religion, vie militaire, littérature, musique, théâtre, éléments quotidiens, autant de thématiques rencontrées au fil des écrits publics ou privés, qui contribuent à faire de lui un intellectuel des Lumières tenté par la modernité malgré un évident conservatisme.
Philosophy, French. --- Civilization. --- France.
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Sans doute peu de lecteurs du XXIe siècle répondraient-ils positivement à la question posée en tête de ce volume. Et le fait même de la formuler pourra paraître incongru à certains. Ce serait ignorer, cependant, qu’en plein siècle des Lumières, de nombreuses voix se sont élevées afin de mettre en doute les progrès dont on se targuait généralement dans les différents domaines de la connaissance, des arts, ou de la littérature. Et ces voix n’émanaient pas que des anti-Philosophes, loin de là ! Dans le camp philosophique lui-même, en effet, les plus grands auteurs – Rousseau, bien sûr, mais aussi Voltaire ou Montesquieu, par exemple – n’ont pas manqué de comparer défavorablement leur propre époque aux précédentes, jugées plus fastes, plus sages, ou comme ayant fait preuve d’un goût plus sûr. L’Antiquité, cela va sans dire, se taille la part du lion dans ces flatteuses appréciations, mais aussi, notamment, un XVIIe siècle que l’éclat du Roi-Soleil nimbe encore d’un énorme prestige. Tour à tour, tous les domaines de la vie sociale sont passés au crible par les censeurs des turpitudes du siècle : décadence des mœurs et de l’art de gouverner, laxisme des couvents, recul de la musique religieuse « inspirée » devant un art désormais voué au seul plaisir, vogue dangereuse du « trop facile » roman, utopies aventureuses menaçant l’ordre social, etc. Face à ce constat plutôt inquiétant, nombreux sont les auteurs qui finissent par se résigner à imputer aux "lois de l’histoire", ou même parfois à celles de l’évolution de l’espèce humaine, cette "décadence" somme toute inévitable puisqu’elle se trouve en germe dans tous les apogées. On se convainc par conséquent, en lisant ce volume, que derrière le masque optimiste des Lumières et le rêve qu’elles portent d’un avenir meilleur, les hommes du dix-huitième siècle pressentaient avec acuité, mais non sans trouble, l’approche d’une impasse sociétale qui allait bientôt conduire aux bouleversements que l’on sait. Entre nostalgie d’un passé déjà révolu et anticipations audacieuses d’un futur encore espéré, la tension était manifestement devenue trop forte. À l’appel du Groupe d’étude du XVIIIe siècle de l’Université libre de Bruxelles, une quinzaine de chercheurs belges, français et italiens se sont penchés sur ce thème, sans doute trop peu étudié jusqu’à présent.
European history --- Europe --- Intellectual life
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Sans doute peu de lecteurs du XXIe siècle répondraient-ils positivement à la question posée en tête de ce volume. Et le fait même de la formuler pourra paraître incongru à certains. Ce serait ignorer, cependant, qu’en plein siècle des Lumières, de nombreuses voix se sont élevées afin de mettre en doute les progrès dont on se targuait généralement dans les différents domaines de la connaissance, des arts, ou de la littérature. Et ces voix n’émanaient pas que des anti-Philosophes, loin de là ! Dans le camp philosophique lui-même, en effet, les plus grands auteurs – Rousseau, bien sûr, mais aussi Voltaire ou Montesquieu, par exemple – n’ont pas manqué de comparer défavorablement leur propre époque aux précédentes, jugées plus fastes, plus sages, ou comme ayant fait preuve d’un goût plus sûr. L’Antiquité, cela va sans dire, se taille la part du lion dans ces flatteuses appréciations, mais aussi, notamment, un XVIIe siècle que l’éclat du Roi-Soleil nimbe encore d’un énorme prestige. Tour à tour, tous les domaines de la vie sociale sont passés au crible par les censeurs des turpitudes du siècle : décadence des mœurs et de l’art de gouverner, laxisme des couvents, recul de la musique religieuse « inspirée » devant un art désormais voué au seul plaisir, vogue dangereuse du « trop facile » roman, utopies aventureuses menaçant l’ordre social, etc. Face à ce constat plutôt inquiétant, nombreux sont les auteurs qui finissent par se résigner à imputer aux "lois de l’histoire", ou même parfois à celles de l’évolution de l’espèce humaine, cette "décadence" somme toute inévitable puisqu’elle se trouve en germe dans tous les apogées. On se convainc par conséquent, en lisant ce volume, que derrière le masque optimiste des Lumières et le rêve qu’elles portent d’un avenir meilleur, les hommes du dix-huitième siècle pressentaient avec acuité, mais non sans trouble, l’approche d’une impasse sociétale qui allait bientôt conduire aux bouleversements que l’on sait. Entre nostalgie d’un passé déjà révolu et anticipations audacieuses d’un futur encore espéré, la tension était manifestement devenue trop forte. À l’appel du Groupe d’étude du XVIIIe siècle de l’Université libre de Bruxelles, une quinzaine de chercheurs belges, français et italiens se sont penchés sur ce thème, sans doute trop peu étudié jusqu’à présent.
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Sans doute peu de lecteurs du XXIe siècle répondraient-ils positivement à la question posée en tête de ce volume. Et le fait même de la formuler pourra paraître incongru à certains. Ce serait ignorer, cependant, qu'en plein siècle des Lumières, de nombreuses voix se sont élevées afin de mettre en doute les progrès dont on se targuait généralement dans les différents domaines de la connaissance, des arts, ou de la littérature. Et ces voix n'émanaient pas que des anti-Philosophes, loin de là ! Dans le camp philosophique lui-même, en effet, les plus grands auteurs - Rousseau, bien sûr, mais aussi Voltaire ou Montesquieu, par exemple - n'ont pas manqué de comparer défavorablement leur propre époque aux précédentes, jugées plus fastes, plus sages, ou comme ayant fait preuve d'un goût plus sûr. L'Antiquité, cela va sans dire, se taille la part du lion dans ces flatteuses appréciations, mais aussi, notamment, un XVIIe siècle que l'éclat du Roi-Soleil nimbe encore d'un énorme prestige. Tour à tour, tous les domaines de la vie sociale sont passés au crible par les censeurs des turpitudes du siècle : décadence des mœurs et de l'art de gouverner, laxisme des couvents, recul de la musique religieuse « inspirée » devant un art désormais voué au seul plaisir, vogue dangereuse du « trop facile » roman, utopies aventureuses menaçant l'ordre social, etc. Face à ce constat plutôt inquiétant, nombreux sont les auteurs qui finissent par se résigner à imputer aux "lois de l'histoire", ou même parfois à celles de l'évolution de l'espèce humaine, cette "décadence" somme toute inévitable puisqu'elle se trouve en germe dans tous les apogées. On se convainc par conséquent, en lisant ce volume, que derrière le masque optimiste des Lumières et le rêve qu'elles portent d'un avenir meilleur, les hommes du dix-huitième siècle pressentaient avec acuité, mais non sans trouble, l'approche d'une impasse sociétale qui allait bientôt conduire aux bouleversements que l'on sait. Entre nostalgie d'un passé déjà révolu et anticipations audacieuses d'un futur encore espéré, la tension était manifestement devenue trop forte. À l'appel du Groupe d'étude du XVIIIe siècle de l'Université libre de Bruxelles, une quinzaine de chercheurs belges, français et italiens se sont penchés sur ce thème, sans doute trop peu étudié jusqu'à présent.
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Retour sur la représentation du Prince de Ligne. Feld-maréchal, septième prince du nom, Charles-Joseph de Ligne (1735-1814) exerça une véritable fascination sur ses contemporains. Ce volume, auquel ont contribué des spécialistes issus de plusieurs disciplines, entend rompre avec la représentation figée d'un homme et d'une œuvre trop longtemps méconnus. Dans un volume documenté et interdisciplinaire, les éditions de l'ULB vous proposent une mise à jour de la représentation d'un homme admiré par ses contemporains. EXTRAIT de Les humeurs noires du prince rose de Manuel Couvreur En 1811, arrivé « dans l'hiver à force de printemps », Ligne écrit : « Il n'y a que les gens qui savent rire, qui sachent pleurer ». La proposition inverse paraîtrait pourtant plus juste pour évoquer la personnalité de son auteur, même si, à l'ordinaire et en parfait homme de cour, le prince a mis le ris avant les larmes : mais ne serait-ce pas parce que son tempérament l'aurait précisément porté à la mélancolie que Ligne aurait tendu à se forger une réputation de prince rose ? Telle sera notre hypothèse dans cette contribution qui confrontera l'image que Ligne s'est créée, à celle que se sont faite ses contemporains et la postérité. Une dimension biographique, certes et donc, mais qui privilégiera une approche de Ligne, comme auteur, comme être de papier qu'il ne nous est plus permis d'appréhender que par ses écrits : même si la dimension autobiographique y est centrale, elle ne peut obérer l'écart entre l'homme dans l'histoire et l'écrivain.
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