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La maladie hémorragique épizootique (MHE) est une maladie virale vectorielle transmise par des culicoïdes qui affecte à des intensités cliniques variables les populations de ruminants sauvages et domestiques : le spectre s’étend de l’état d’hôte asymptomatique à une mortalité élevée pour les espèces les plus sensibles. De nombreuses similarités sont partagées avec la fièvre catarrhale ovine (FCO) ou langue bleue (BT : Bluetongue) : symptomatologie clinique, épidémiologie et dynamique infectieuse. Ces deux dernières décennies, les deux arboviroses ont acquis une virulence particulière vis-à-vis des bovins. De plus, une augmentation de leurs aires de répartition mondiale a été constatée. Les voies d’introduction des maladies vectorielles sont nombreuses, bien souvent majorées par des influences anthropiques (transports, mondialisation), et restent dans la plupart des épizooties inconnues. En 2006, l’arrivée du FCO-8 en Allemagne et son extension rapide aux pays voisins ont entrainé des conséquences économiques importantes en Europe. Le virus s’est adapté à de nouveaux vecteurs et au biotope du nord de l’Europe, remettant en question certaines hypothèses, dont celle de l’extinction de l’épizootie lors de la période hivernale. Le maintien et l’extension des foyers font intervenir les capacités de déplacements passifs et dans une moindre mesure, actifs, des culicoïdes. La faune sauvage européenne (principalement les cervidés), asymptomatique mais séropositive, joue un rôle probablement minime dans la dynamique épidémiologique mais actuellement mal cerné. Les conditions abiotiques, telles que l’influence du changement climatique, modifient la capacité vectorielle du virus. De même, diverses carences (Vitamine D, Sélénium) peuvent changer les conséquences cliniques au sein des élevages. Les autorités européennes ont dû établir une stratégie de contrôle et de surveillance adaptée à la situation d’émergence de cette maladie vectorielle. Les méthodes de gestion des épizooties font idéalement intervenir une vaccination précoce qui confèrerait une immunité protectrice et durable dans le temps, à visée multi-sérotypique, sans réarrangements génétiques possibles entre souches au moyen d’un vaccin marqué (DIVA).
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Cattle breeding, adopted in the Neolithic for the production of milk/meat and the supply of natural fertilisers for the soil by cattle manure, is however abandoned in favour of field crops. This specialization and intensification of agricultural production threatens the state of our soils. Several parameters are evaluated to objectively assess the state of soil fertility. This work focuses on the total organic carbon of the soil as well as the various essential nutrients (organic nitrogen, phosphorus and potassium). Total organic carbon is essential for many key soil functions. It thus determines the quality and fertility of a soil. The factors influencing its dynamics are numerous but this work focuses on the effects of the contribution of organic matter to the soil in the form of cattle manure. Grasslands also play a critical role in sequestering total organic carbon. The Natural Park of Scheldt Plains, located on the silty, sandy-silty and Campine Hennuyère agricultural regions, is seeing large-scale crops spread to the detriment of cattle farms. This territory presents general deficiencies in the different nutrients studied within the two study groups (farms with and without cattle) applying livestock effluents on their agricultural soils. However, deficiencies are accentuated in the agricultural land of farms without cattle. These nutrient deficiencies appear to decrease with increasing amounts of manure applied. However, despite the use of organic and/or mineral fertilizers, the state of soil fertility seems difficult to maintain. Grazed grassland soils have higher total organic carbon and organic nitrogen levels than cropland but deficiencies remain.
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La fièvre Q est une maladie zoonotique dont l’agent est Coxiella Burnetii, une bactérie intracellulaire et résistante dans l’air. Elle est largement répandue au sein des élevages de ruminants ce qui a créé plusieurs crises sanitaires. Dans ce projet, on se concentre sur la coxiellose dans les élevages bovins. On a réalisé des analyses à la CARE-FEPEX (Cellule d’Appui à la Recherche et à l’Enseignement – Ferme Pédagogique et Experimentale) de Liège entre 2016 et 2021 réunissant des prélèvements PCR et des sérologies d’une centaine de bovins viandeux et laitiers. L’atmosphère de la ferme a aussi été filtrée à différentes places et différents moments. Dans ce troupeau, C. Burnetii est excrétée de façon intermittente dans le lait, les sécrétions vaginales et les arrières faits au moment du part. Aucune trace de la bactérie n'a été mise en évidence dans les fèces ni dans les sécrétions vaginales en dehors du part. Le portage de la maladie a des occurrences statistiquement différentes pour chaque vache en fonction de son âge et de la durée de sa gestation ce qui nous permet de mieux prévoir les expositions de C. Burnetii. On sait d’après la littérature que la transmission à l’homme se fait le plus couramment par inhalation. C. Burnetii résistant plusieurs mois dans l’air, un nettoyage humide est nécessaire pour assainir l’environnement. De ces observations on a mis en avant plusieurs pistes de prophylaxie afin de protéger les éleveurs mais aussi les vétérinaires qui interviennent au sein des fermes bovines porteuses de la fièvre Q.
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La métrite reste un problème majeur dans la gestion de santé du troupeau. En effet cette pathologie engendre une diminution des performances de production et de reproduction chez les vaches laitières, entrainant donc une perte économique pour l’éleveur. Dans la littérature, plusieurs facteurs de risques ont été mis en évidence comme, la parité de la vache, les dystocies, les rétentions d’arrière faix après le vêlage, l’état métabolique de la vache laitière, le temps passé à l’auge et les interactions sociales entre les individus. A travers la littérature, nous avons aussi mis en lumière les conséquences de cette maladie, notamment sur la production laitière, la prise alimentaire et la réforme précoce des vaches. L’intérêt de cette étude porte sur les principaux facteurs de risques de cette pathologie au sein de la ferme expérimentale, la Care-Fepex et de leur poids respectif. Le taux d’incidence de cette maladie est de 9.5% dans l’exploitation, entre 2018 et 2022. Pour ce faire nous avons récolté les données de reproduction de 2018 jusqu’au 29 mars 2022, l’étude porte sur 49 vaches laitières Pie Noir Holstein. Nous avons utilisé le logiciel Excel ainsi que les données du robot de traite et MyAWENet et le logiciel R pour le traitement des données.
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Titre : La diarrhée néonatale : état des connaissances actuelles et réalisation de fiches d'élevage à destination des utilisateurs de la FEPEX. Title : Neonatal diarrhea : state of current knowledge and production of breeding sheets fort FEPEX users Résumé : Les diarrhées néonatales sont à l’heure actuelle une cause importante de morbidité et de mortalité chez les veaux. Elles causent des pertes économiques importantes chez les éleveurs dû aux frais vétérinaire, aux traitements, à la diminution du gain quotidien moyen sans oublier la mortalité des veaux. Une connaissance approfondie de celles-ci permet de limiter les impacts négatifs. La seule présence des agents pathogènes ne suffit pas pour déclencher une épidémie de diarrhée au sein de l’élevage. En effet, la présence de facteurs de risques tel que des mauvaises conditions de logement, une mauvaise administration du colostrum, le mélange d’animaux de classes d’âge différent augmente grandement la morbidité des animaux et peut conduire à des scénarios catastrophiques tel qu’une augmentation de la mortalité. La prévention est le moyen le plus efficace pour lutter contre ces diarrhées. Pour se faire, l’accent doit être mis sur les conditions de logement, le nursing, la distribution du colostrum. Concernant le logement, il doit préserver le veau des conditions défavorables en évitant les courants d’air, en lui fournissant une litière propre et sèche ainsi qu’en évitant les grands écarts de températures. Le nursing permet d’augmenter l’adaptation des veaux à la vie extra-utérine. Les procédures de nursing recommandées à l’heure actuelle comprennent : la suspension des veaux, le décubitus sternal, la mise en place d’une lampe chauffante qui permettent de lutter contre les déperditions de chaleur et améliore la fonction respiratoire. Le colostrum est également indispensable, il permet de conférer l’immunité passive aux veaux qui est le seul moyen pour eux de lutter contre les agents pathogènes présents dans leur environnement Malgré ces moyens de prévention, il est possible d’être confronté à des veaux souffrant de diarrhée. Ceux-ci vont dès lors présenter de la déshydratation, de l’acidose, un déficit électrolytique et parfois un déficit énergétique. Pour lutter contre ça, la fluidothérapie est indispensable, elle peut être orale ou intraveineuse en fonction de l’importance de la déshydratation (>8%) et/ou suite à la perte du réflexe de succion. L’utilisation d’anti-inflammatoire non stéroïdiens est associée à une amélioration de l’état général du veau et semble donc recommandée. Concernant l’utilisation d'antibiotiques, ceux-ci ne sont utiles que lors d’une atteinte systémique ou lors de présence de sang ou de lambeaux de peau dans les matières fécales Objectifs : • Résumé des connaissances actuelles en ce qui concerne les diarrhées néonatales chez les veaux. •Réalisation de fiches d’élevage à destination des utilisateurs de la FEPEX (gestion du colostrum, nursing, logement des veaux, les diarrhées néonatales
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L'hystérectomie est une technique peu pratiquée chez le bovin. Décrite comme risquée, les taux de survie sont plutôt satisfaisants comme le démontre le sondage effectué auprès de vétérinaires. Cette opération est la chirurgie de la dernière chance puisque le plus souvent, l’alternative semble l’euthanasie. Elle a pour but d’enlever un utérus trop abîmé en sauvant la vie de la vache. Cependant, bien que perdant ses qualités reproductives, il a été décrit qu’une vache laitière ovariectomisée en plus d’être hystérectomisée peut produire du lait pendant encore deux ans avant d’être réformée. Que ce soit par laparotomie ou par voie externe, cette opération est délicate puisque le risque d'hémorragie est important. Très souvent, la vache est en état de choc ; ce qui augmente les risques d'échecs ; il faudra donc traiter cet état en priorité. Plusieurs approches sont décrites pour cette chirurgie : - Par voie externe (se fait le plus souvent en cas de prolapsus utérin). - Par laparotomie dans le flanc gauche sur vache debout. - Par laparotomie paramédiane sur vache couchée. - L’hystérectomie partielle. Pour chaque approche, il est décrit plusieurs techniques et le chirurgien peut décider de suturer “en masse” ou ligaturer spécifiquement les vaisseaux. Il peut aussi choisir de laisser le col de l’utérus ou de l’amputer. Exceptée pour la voie externe où la technique fermée est préférée à l'unanimité, la littérature actuelle ne permet pas de départager les autres techniques.
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La castration a été historiquement pratiquée pour rendre le bovin mâle plus facilement manipulable par l’homme afin de pouvoir l’utiliser comme force motrice principalement dans les champs. Avec la modernisation, cette pratique a fortement diminué, mais certains éleveurs utilisent désormais la castration pour faciliter la gestion de leurs taureaux au sein du troupeau et acquérir une meilleure qualité de viande. Ce travail s’est donc attardé sur les intérêts et les effets de la castration : diminution du comportement de reproduction, diminution du taux de croissance, changement de caractéristique de la viande comme l’augmentation de la part de graisse dans la carcasse améliorant de la sorte le goût de la viande… Les effets relatifs à la différence d’âge à la castration ont également été abordé et plus précisément les différences de gain de poids sont objectivées. De même les différentes méthodes de castration sont présentées : émasculation, bande élastique, castration chirurgicale et leurs différences sont comparées, notamment en termes de douleur et de performance. Au vu de la place grandissante du bien-être animal dans l’opinion publique ce travail a également parcouru les différentes méthodes d’objectivation de la douleur, les différents paramètres à prendre en compte avant la castration et les différentes méthodes applicables pour diminuer au mieux les effets délétères de la castration. Enfin, diverses sources de réflexions pour l’avenir sont également soulevées afin d’approfondir nos connaissances et affiner les recommandations sur le sujet.
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Le CH4, notamment produit lors des fermentations dans le rumen, est un puissant gaz à effet de serre (GES) et sa diminution est considérée comme une des voies les plus intéressantes pour diminuer le réchauffement climatique en raison de sa courte demi-vie dans l’atmosphère. Différentes voies d’action permettent une réduction des émissions de CH4 entérique. Ces mécanismes comprennent notamment la réduction de l’hydrogène (H) disponible pour la synthèse de CH4, via la modification de la population des microorganismes vivant dans le rumen ou de la composition de la ration. D’autre part, certains additifs ajoutés à la ration, tels que le 3-nitrooxypropanol (3-NOP) et les algues rouges-brunes, interfèrent la synthèse de CH4 par les archées. Il est aussi possible d’augmenter l’utilisation de l’H présent dans le rumen par d’autres voies métaboliques que celle de la méthanogenèse, via l’ajout d’acide organique ou de nitrate. Enfin, des voies externes transformant le CH4 en dioxyde de carbone (CO2) après son éructation ou encore l’amélioration du niveau de production des bovins peuvent être employées. Au vu des données de la littérature et dans l’état actuel des choses, si aucune aide financière n’est apportée aux agriculteurs, aucune voie de réduction des émissions de CH4 n’offre un compromis idéal entre l’environnement, l’éleveur et l’animal. Des actions simples comme une bonne détection des chaleurs et une optimisation de la digestibilité du fourrage permet une réduction de la production de CH4 tout en présentant un faible coût, et tout cela sans être délétère pour l’animal.
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Le prolapsus utérin post-partum, qui est une extériorisation de la matrice utérine avec une exposition de la muqueuse jusqu’à 24h après la mise bas, est considéré comme une urgence vétérinaire puisque le pronostic vital de l’animal est engagé. Cette pathologie est favorisée par plusieurs facteurs, tels que l’hypocalcémie et les dystocies d’origine maternelle et fœtale pendant le vêlage, mettant en cause une atonie utérine. Par la suite, en nous appuyant sur une étude rétrospective dans six élevages en Saône-et-Loire, nous avons estimé que la naissance d’un veau mâle, donc plus lourd qu’une femelle, sur une vache de conformation normal étaient des facteurs de prédisposition. Le fait que l’alimentation, pendant le tarissement, ne permettent pas de diminuer la balance alimentaire cation-anion (BACA) de l’animal est aussi un facteur notable puisque cela rend la vache plus sensible à l’hypocalcémie.
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Ce travail explore le concept du bien-être animal en soulignant son importance croissante dans la société actuelle. Il présente une analyse approfondie des principaux protocoles d’évaluation du bien-être animal (Welfare Quality Protocol, le FARM et le Ask The Cow Protocol) en consacrant une attention particulière à leur application sur le terrain. Il en résulte que les données obtenues diffèrent considérablement entre les protocoles ainsi que les problèmes majeurs émis pour chaque exploitation. Cela étant, en grande partie, causé par les différences de méthodes de scorings et d’indicateurs évalués. A ce jour, il n’existe aucun protocole dit « gold standard ». Cependant, le protocole d’évaluation le plus complet qui existe pour l’instant, est le Welfare Quality Protocol. En effet, celui-ci englobe des indicateurs basés sur les animaux et des indicateurs basés sur les ressources/l’environnement. Son principal défaut étant qu’il soit très chronophage. Enfin, ce travail mentionne les possibilités d’amélioration futurs tel qu’une intégration des données entre le protocole d’évaluation et les bases de données automatisées existant dans les exploitations laitières. Cela permettrait, à l’avenir, d’offrir aux éleveurs la possibilité d’effectuer des auto-évaluations continues et de suivre les évolutions de manière autonome.