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Jusqu'où les pratiques de l'écrit se sont-elles professionnalisées au Moyen Âge et à l'époque moderne ? La fonction sociale des scribes ou copistes est souvent symboliquement liée aux textes sacrés, en Occident comme en Orient. Mais la transmission des savoirs par l'écriture déborde le cadre religieux pour s'insinuer progressivement dans une multitude de milieux sociaux, où elle peut se situer dans des formes de marginalité. L'écrit ne supplante par l'oralité, mais dialogue avec elle dans nombre de métiers jusqu'à l'époque moderne, malgré la diffusion des imprimés. Dans une perspective comparatiste menée à l'échelle des civilisations dites de l'écriture, ces contributions ont été rassemblées dans un espace centré sur la chrétienté occidentale et le monde islamisé de l'Inde au Levant, mais que effleure l'Extrême-Orient et qui inclut la culture juive. Les "écrivants" peuvent être des transmetteurs (rāwiya) ou des traducteurs insérés dans la République des Lettres, des maîtres soufis oud es poètes populaires, des prisonniers ou des artisans... Leur identité repose souvent sur différents métiers, ce qui trouble leur représentation, notamment dans l'iconographie. L'écrit s'insère également dans une culture matérielle qui génère des activités autour des textes, celle des relieurs, des peintres et enlumineurs, des illustrateurs. De ce fait, leur rôle essentiel peut-il être, dans les approches historiques et littéraires contemporaines, encore repoussé dans les marges ?
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Communication écrite --- Ethnométhodologie --- Aspect social
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Civilisation médiévale. --- Communication écrite --- Diplomatique --- Écriture --- Histoire
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Il existe un débat récurrent entre littérature et histoire, formulé dans les deux disciplines. Les études littéraires posent traditionnellement la question de l'inscription de l'oeuvre dans des "contextes" ou une "époque" et, pour la poser, l'histoire littéraire la plus récente tente d'intégrer au plus près des textes les acquis de la recherche historique. Mais elles interrogent peu l'historicité fondamentale de la littérature comme pratique sociale et mode de qualification des écrits. Les historiens, eux, vivent la littérature sur le mode de la tentation : ils aimeraient considérer les textes comme des sources, notamment sur le monde social, mais ont souvent du mal à développer une méthodologie adaptée, prenant en compte la littérature en tant que telle et les acquis de la recherche littéraire. Cet ouvrage, écrit par deux spécialistes d'histoire sociale du livre et des usages de l'écrit, rend compte des diverses manières de faire de l'histoire avec la littérature, s'attache à définir méthodiquement les usages de la littérature en histoire, et développe une série de terrains ouverts par l'exploration proprement historique de la littérature (l'histoire du livre et de la lecture, la littérature comme activité sociale, la littérature comme politique, la littérature et le discours social).
Littérature et histoire --- Communication écrite --- Histoire --- Sources
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