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Dans une dynamique économique de l’élevage, la fertilité est un point essentiel. La fertilité des vaches est énormément étudiée mais celle des mâles reproducteurs à toute son importance. La qualité du sperme est un élément primordial pour assurer une bonne fécondation et augmenter le taux de conception. La spermatogénèse d’environ 64 jours doit pouvoir former un spermatozoïde capable de motilité, d’une capacitation, d’une réaction acrosomique et d’une fécondation réussie. De nombreux mécanismes entrent en jeu avec autant d’éléments qui peuvent perturber cette spermatogénèse. Le climat, la nutrition, certaines maladies, la gestion de l’environnement des taureaux sont des facteurs externes qui impactent ce processus. Le travail réalisé avec la collaboration du centre Génétique Avenir Belgimex de Ciney a permis de sélectionner 8 taureaux expérimentés. De janvier 2019 à décembre 2020, les évènements de boiterie et leurs traitements ont été mis en lien avec l’évolution des traits de qualité de la semence. La période où la qualité de la semence est la plus impactée se situe le jour du parage. Les traits de qualité les plus diminués sont la motilité totale et progressive de la semence après décongélation.
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L’urolithiase obstructive est une maladie métabolique et une cause de morbidité, mortalité chez les ruminants. Cela représente un état dans lequel des sels précipités et des minéraux insolubles se déposent et peuvent mener à une obstruction des voies urinaires. Les mâles (entiers ou castrés) sont les principaux concernés de par leur conformation anatomique. Des différences existent entre espèces voire entre races. Par exemple le processus urétral, appendice présent au bout du pénis du ruminant, est un site d’obstruction bien plus sérieux pour le petit ruminant. Le bovin Blanc-Bleu-Belge, quant à lui, possède un tractus urinaire naturellement plus étroit. Des traitements médicaux peuvent être envisagés tels que les acidifiants urinaires comme le chlorure d’ammonium mais le traitement chirurgical est le plus souvent privilégié aux vues de la gravité des cas présentés. Différentes techniques chirurgicales sont utilisées, seules ou combinées, pour le traitement de ces obstructions urinaires. Ces dernières seront majoritairement des urétro(s)tomies et cystotomie tubulaire mais d’autres techniques peuvent être choisies. Ce travail a pour but de déterminer les différences entres espèces (bovins versus petits ruminants) dans la prise en charge des obstructions urinaires à urolithiases. Pour cela, une étude de cas a été menée à la Faculté de Médecine Vétérinaire de l’Université de Liège afin de pouvoir comparer la prise en charge de ces différentes espèces. Les bovins ont tendance à moins exprimer les symptômes que les petits ruminants. Cependant, ils sont plus sujets à un gonflement du fourreau, à la présence de cristaux à ce niveau et à la rupture urétrale que les petits ruminant. De plus, on retrouve notamment une créatinine augmentée chez tous les bovins alors que cela ne concerne que 76,5% des petits ruminants. Le fibrinogène augmenté est aussi une preuve de l’inflammation que l’on retrouve exclusivement chez le bovin dans cette étude. La différence de la prise en charge chirurgicale reste, de même, importante entre les espèces. L’urétrostomie est réalisée de manière équivalente dans les deux groupes. Cependant, l’ablation du processus urétral et la cysto(s)tomie (tubulaire) est répertoriée majoritairement chez le petit ruminant tandis que l’on retrouve la pose de drains de Penrose au niveau du fourreau chez les bovins.
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Dernièrement au début des années 2000 il y a eu un regain d’intérêt en France à la suite de la crise des quotas laitiers pour les ovariectomies. Dans les pays ayant des élevages intensifs elle a toujours été utilisées pour permettre l’allotement des génisses dans les parcs à engraissement. Actuellement au niveau des techniques les principales sont la technique à l’ovariotome de willis, la technique de Chappat et la laparotomie par les flancs qui peuvent s’ effectuer à la chaîne. Au niveau des risques, ils sont fluctuants mais il faut toujours faire attention quand on transperce le vagin pour ne pas causer de perforations accidentelles du rumen par exemple. Par les flancs il faut faire attention à la cicatrisation de la plaie. Grâce à l’ovariectomie après le pic de lactation on va éviter l’expression des récepteurs α à l’œstrogène sur les cellules épithéliales mammaire qui va être à l’origine de stimulation des facteurs pro-apoptotiques dans les cellules épithéliales et de métalloprotéinases matricielles dans le stroma qui vont tous les deux participer à l’involution de la glande mammaire. En inhibant ces mécanismes, par le retrait de la source principale d’œstrogènes, l’ovariectomie augmente la persistance de la lactation.
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Les infections utérines en post-partum affectent grandement les performances de reproduction des vaches. Dans la région AOP du reblochon, il semble qu’il existe une importante incidence de métrites puerpérales chez les vaches laitières. Les éleveurs laitiers producteurs de reblochon suivent un cahier des charges précis dicté par l’Institut de la Qualité et de l’Origine : celui-ci les oblige à suivre des instructions quant aux races utilisées, l’alimentation donnée, les conditions de traite et de récolte du lait, ainsi que la fabrication et le conditionnement du fromage. Dans l’étude, 32 cas de métrites puerpérales ont été relevés dans 12 élevages. Toutes les vaches concernées par la pathologie ont fait l’objet d’une approche systématique : relever toutes les anomalies du part comme la présence ou non de jumeaux, d’une dystocie, d’une maladie infectieuse, d’une rétention placentaire, d’une fièvre de lait, mais également leur score corporel. De plus, les écoulements vaginaux ont été observés dans chaque cas de métrite. Les principaux facteurs de risque des métrites puerpérales relevés dans les élevages sont par ordre d’importance : le score corporel trop élevé, les fièvres de lait, les dystocies et les rétentions placentaires. Au vu des résultats, une enquête sur la période de tarissement des vaches a été menée, notamment sur leur alimentation. Dans la ferme la plus touchée par les métrites, des anomalies de gestion ont été relevées et constituent un autre facteur de risque : foin de mauvaise qualité et minéraux destinés aux vaches au pic de lactation distribués aux vaches en tarissement.
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Mycoplasma bovis est un pathogène encore mal compris à ce jour capable de causer divers troubles de santé en élevage bovin. Il est fréquemment incriminé dans des cas de pneumonies, de mammites, d’otites ou encore d’arthrites. M. bovis atteint toutes les catégories d’âge de bovin, aussi bien dans les élevages à spéculation viandeuse que laitière. De par sa complexité et ses nombreux mécanismes afin d’envahir l’hôte, ce pathogène persiste de manière chronique dans l’animal atteint. De plus, ses lipoprotéines de surface nommées « VSPs » lui permettent une variation fréquente et vaste de ses antigènes de surface, ce qui rend M. bovis difficilement atteignable par la réponse immunitaire de son hôte. Cette bactérie est caractérisée par l’absence de paroi cellulaire, ce qui la rend insensible aux antibiotiques fréquemment utilisés sur le terrain. Les sources d’infection par M. bovis sont nombreuses et variées. La contamination des veaux par le colostrum ainsi que le lait de vache infectée semble être une voie fréquente. Néanmoins, il ne faut pas négliger l’importance de la contamination par contacts directs entre les individus ou par leurs sécrétions. L’infection par la voie vénérienne est une hypothèse encore étudiée à ce jour. La détection de ce pathogène repose sur différentes techniques. L’utilisation de tests PCR ainsi que de la sérologie permet d’établir la prévalence de l’infection dans les élevages. De nouvelles méthodes de diagnostic, parfois plus techniques, voient le jour afin d’optimiser les chances de détection du pathogène dans un troupeau. Le contrôle de M. bovis reste à l’heure actuelle un réel défi, principalement compliqué par la difficulté à mettre au point un vaccin efficace. Toutefois, les moyens de lutte contre ce pathogène sont nombreux et complémentaires. Le dépistage de vaches infectées permet par la suite d’éviter de donner leurs produits laitiers aux veaux mais aussi de les séparer du reste du troupeau. L’utilisation de lactoremplaceurs et le traitement thermique du lait avant sa distribution au jeune bétail limitent eux aussi les risques de transmission du pathogène. En outre, l’hygiène générale de l’élevage, la séparation stricte des animaux, les protocoles de désinfection des locaux mais aussi l’ambiance des bâtiments jouent un rôle majeur dans la prévention contre M. bovis. Le vétérinaire rural doit être un acteur majeur de la lutte contre cette maladie, et ce, en fournissant aux éleveurs les clés pour réussir ce combat.
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La fertilité du cheptel est une des préoccupations majeures des éleveurs de bovins laitiers. En permettant une gestation, elle assure la production laitière de l’exploitation et ainsi une source de revenus à l’éleveur. De plus, elle contribue à générer un troupeau de renouvellement suffisant pour pallier la réforme liée aux troubles du système locomoteur et de la santé mammaire, à l’infertilité, aux mortalités… De nombreux facteurs impactent cette fertilité, dont la nutrition. Cela est notamment dû aux tendances actuelles, favorisant majoritairement l’utilisation de fourrages conservés et, en moindre mesure, de l’herbe fraîche constituant un risque de créer des carences en facteurs anti-oxydants entre autres. À cela il faut ajouter l’enjeu de la production laitière, faisant du péri-partum une période critique dans le cycle de la vache. Il s’accompagne d’une balance énergétique négative générant un grand stress oxydatif pouvant impacter la fertilité. Une carence en bêta-carotène rompt l’équilibre anti-oxydant qui est déjà modifié lors du post-partum. Nous allons étudier, au travers de ce travail, quelles sont les conséquences de ce déficit sur les paramètres de la reproduction chez la femelle et quels en sont les outils diagnostiques. D’autre part, nous nous intéresserons également à l’intérêt de la complémentation sur les performances reproductives de la vache laitière.
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En première partie de ce travail, nous nous attarderons sur quelques rappels d’embryologie sur le développement du sexe. Ensuite, nous tenterons de réaliser un bilan détaillé des différentes techniques de sexage disponibles à l’heure actuelle.
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Les vaches laitières subissent une période de transition importante au moment du vêlage quand elles entrent en lactation. Cela entraîne des modifications métaboliques, notamment au niveau du calcium. En lactation, les vaches ont la capacité de mobiliser de grandes quantités de calcium pour la production laitière, y compris celle du colostrum. Les vaches subissent alors une chute du calcium sanguin en post-vêlage, pouvant induire une hypocalcémie lorsque la chute est trop importante. Elle peut se manifester sous forme clinique, appelée « fièvre de lait », mais aussi sous forme subclinique. L’hypocalcémie clinique est largement reconnaissable du fait de la position couchée des vaches en post-partum. A l’inverse, l’hypocalcémie subclinique est plus compliquée à détecter. Ces hypocalcémies ont des conséquences sur la fertilité, la production laitière, l’immunité et sont associées à d’autres pathologies du post partum. L’hypocalcémie subclinique, du fait de sa détection peu évidente, peut être très présente au sein d’un troupeau. En effet, la forme subclinique peut atteindre une prévalence de 50 % du troupeau. C’est une maladie qu’on rencontre plus facilement chez les vaches hautes productrices et ayant eu plusieurs lactations. L’hypocalcémie a des conséquences sur la reproduction des vaches laitières ce qui conduit à des répercussions économiques pour l’éleveur. Il est donc important de connaître les conséquences de cette maladie sur les performances de reproduction.
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Objectif de ce travail : Le but de ce travail de revue narrative de la littérature est de reprendre les informations sur les différents substrats pouvant composer la litière des vaches laitières et leur impact sur les mammites environnementales. Outre le lien entre litière et gestion des mammites, ce travail abordera la gestion générale des mammites environnementales et les points clefs qui permettent de diminuer leur incidence dans le troupeau. Résumé : La mammite est une problématique centrale, coûteuse et très fréquente au sein des élevages laitiers. Face à la part croissante des mammites environnementales, il est essentiel de comprendre les enjeux liés aux lieux de couchages pour améliorer le contrôle sur l’environnement immédiat du pis. Le lieu de couchage se doit d’être non seulement confortable, mais aussi sain pour la mamelle. Quel que soit le type de logement, un élément clef est que la place doit être suffisante. En outre, tout inconfort peut mener la vache à se coucher dans des endroits sales et inappropriés. Les substrats de litière peuvent être organiques ou inorganiques. Pour chaque substrat, les conditions de stockage sont essentielles. Un intérêt particulier doit être apporté à la teneur en matière sèche, l’humidité étant un facteur propice au développement des agents pathogènes. Les coliformes comme Klebsiella se multiplient activement dans la sciure de bois. La paille est plus propice au développement de Streptococcus uberis (S. uberis). Les cendres peuvent être utilisées comme litière mais sont principalement utilisées comme adjuvant pour leur capacité d’absorption. La sciure et les cendres étant des matériaux de petites tailles, ils ont tendance à fortement coller au pis surtout après le post-trempage ce qui peut maintenir un environnement contaminé à proximité du trayon. Les solides de fumier recyclés sont sûrs à condition d’avoir été assez chauffés. Il en va de même pour la litière compostée pour laquelle l’aération est cruciale. Les solides de fumiers recyclés et la litière aérée restent des substrats intéressant en termes de confort ce qui limite les comportements de couchage déviants et favorise un meilleur repos. Quel que soit le substrat, le maintien d’une hygiène journalière est crucial. Même le substrat favorisant le moins les proliférations bactériennes, une fois contaminé avec des matières fécales, de l’urine ou du lait, devient un milieu de croissance bactérienne et donc une source potentielle de mammites environnementales.
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La maladie hémorragique épizootique (MHE) est une maladie virale vectorielle transmise par des culicoïdes qui affecte à des intensités cliniques variables les populations de ruminants sauvages et domestiques : le spectre s’étend de l’état d’hôte asymptomatique à une mortalité élevée pour les espèces les plus sensibles. De nombreuses similarités sont partagées avec la fièvre catarrhale ovine (FCO) ou langue bleue (BT : Bluetongue) : symptomatologie clinique, épidémiologie et dynamique infectieuse. Ces deux dernières décennies, les deux arboviroses ont acquis une virulence particulière vis-à-vis des bovins. De plus, une augmentation de leurs aires de répartition mondiale a été constatée. Les voies d’introduction des maladies vectorielles sont nombreuses, bien souvent majorées par des influences anthropiques (transports, mondialisation), et restent dans la plupart des épizooties inconnues. En 2006, l’arrivée du FCO-8 en Allemagne et son extension rapide aux pays voisins ont entrainé des conséquences économiques importantes en Europe. Le virus s’est adapté à de nouveaux vecteurs et au biotope du nord de l’Europe, remettant en question certaines hypothèses, dont celle de l’extinction de l’épizootie lors de la période hivernale. Le maintien et l’extension des foyers font intervenir les capacités de déplacements passifs et dans une moindre mesure, actifs, des culicoïdes. La faune sauvage européenne (principalement les cervidés), asymptomatique mais séropositive, joue un rôle probablement minime dans la dynamique épidémiologique mais actuellement mal cerné. Les conditions abiotiques, telles que l’influence du changement climatique, modifient la capacité vectorielle du virus. De même, diverses carences (Vitamine D, Sélénium) peuvent changer les conséquences cliniques au sein des élevages. Les autorités européennes ont dû établir une stratégie de contrôle et de surveillance adaptée à la situation d’émergence de cette maladie vectorielle. Les méthodes de gestion des épizooties font idéalement intervenir une vaccination précoce qui confèrerait une immunité protectrice et durable dans le temps, à visée multi-sérotypique, sans réarrangements génétiques possibles entre souches au moyen d’un vaccin marqué (DIVA).