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EXODE RURAL --- FRANCE --- EXODE RURAL --- FRANCE
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La " fuite en avant de la ville " est caractérisée par le processus de " rurbanisation " qui est définit dans le dictionnaire historique de la langue française comme étant un " mot valise " pour qualifier ce qui reléve à la fois de l'influence de la campagne et de la ville.L'Europe ne découvre pas le phénoméne car dés les années 50, aux Etats-Unis, la question de la dispersion urbaine se pose déjà et est appelée " urban sprawl ". M.VENTURI traduit ce dernier terme, dans son glossaire, par " croissance urbaine en tache d'huile " : un glissement instable et omnidirectionnel à l'image d'une flaque d'huile qui se repend.La rurbanisation est définie, par G.BAUER et J.M.ROUX dans les années 80, comme étant un processus d'accession à la propriété par les familles en dehors des centres urbains dés 1975. Mais le phénoméne trouve sa genése bien plus tôt. En effet, Jusqu'aux quarante derniéres années de la République Romaine, les riches citoyens occupés par la vie politique, sont retenus à Rome. Puis avec la diffusion de l'épicurisme, attitude de ceux qui s'adonnent aux plaisirs, et l'idée de loisir (otium) apparaissent des maisons de campagne (villa), à distinguer des fermes (villa rusticae). Ce sont des maisons de villégiature. Puis la Renaissance et sa dissociation des valeurs (le bien, le beau, le bon, le vrai) va former le substrat sur lequel va germer la révolution agricole et industrielle. Le 19éme siécle façonne les villes et les transforme en " usines habitées ", l'air est encrassé, les quartiers se transforment en ghettos insalubres où la sureté des personnes reste relative. Cela incite les plus aisés à investir le territoire, les lieux de villégiature, par le biais des maisons de campagne. Le choc des cultures urbaines et rurales n'est pas immédiat, mais l'apparition des congés payés, le développement du tourisme et l'arrivée en masse de populations urbaines dans les campagnes vont rendre la cohabitation difficile (dualité encore vivace aujourd'hui entre les rurbains et les agriculteurs). La mécanisation des campagnes va accélérer le phénoméne. Le nombre de paysans baisse fortement, laissant un vaste territoire en proie à la spéculation immobiliére. Le territoire mute, se voit traversé par les réseaux de circulation de plus en plus complexes. Il faut nourrir la ville. Cela rend l'accés à son petit coin de paradis nettement plus aisé. Un paradis terrestre, un Eden appropriable par le corps venant annoncer celui de l'âme promis aux mortels dans les saintes écritures.La fabrique du monde " rurbain " passe aussi par l'idéologie religieuse. Dans toute religion il est question d'une récompense promise aux hommes aprés leur mort sous la forme d'un jardin où il n'existe que paix et quiétude éternelle. L'image de ce jardin des âmes se voit traduite physiquement et concrétement, par l'imagination collective, dans la typo-morphologie du pavillon. Si le jardin d'Eden nous récompense dans l'au-delà pour une vie saine et pieuse, le pavillon " ex-urbain ", lui, est la récompense concréte de notre vie de travailleur. En effet, aprés une journée de travail pleine de turpitudes et d'interactions sociales, il n'y a rien de plus apaisant que de se retrouver en famille dans le cocon douillet de son pavillon. Le jardin est l'utopie du paradis.La maison individuelle est donc bel et bien notre paradis, notre île, où l'on se retrouve en famille, loin des autres. Un monde rien qu'à soit parce que inviolable, la haie ceinturant le jardin est un rempart que nul ne peut traverser impunément. Cela s'appelle la " propriété privée ", caractéristique de notre société moderne individualiste. Bien plus qu'un désir de verdure, le jardin entourant notre pavillon est la projection spatiale concréte de notre esprit individualiste. Notre société occidentale contemporaine se forge d'une somme d'individualités ayant comme traduction spatiale un éparpillement des lieux d'habitation sur le territoire. Ce dernier terme, le territoire, pourrait être symbolisé par le principe d'emboîtement des mondes ( Exemple des" poupées russes " pour donner une image.). C'est-à-dire que chaque territoire que nous occupons est un monde fini en soit et posséde des rapports, des interactions à la fois semblables et différentes avec le monde précédent et le monde suivant. Le pavillon est constitué de piéces accolées les unes aux autres, englobées dans une enceinte de quatre murs, permettant l'interaction ou l'isolement au sein de la famille. Autour il y a le jardin qui suit la même logique, il forme le lien et la barriére avec le voisinage ainsi qu'avec le village. Le village est un petit monde en relation avec la ville, elle-même en rapport avec d'autres pôles urbains qui parsément le globe. Le globe, limité par le ciel et considéré par les croyants comme le lieu abritant le paradis, est la derniére poupée formée par des piéces que sont les pays. Au-delà il y a l'univers qui ne peut être considéré dans ce systéme d'emboîtement puisqu'il n'est pas un lieu d'échange et d'interaction direct entre les hommes.La ville gagne du terrain sur la campagne, les services qu'elle propose suivent les rurbains jusque dans les territoires les plus reculés. La ville s'éparpille, perd en densité et en identité. A l'image de la tectonique des plaques, la couche urbaine passe dessus la couche rurale. L'habitat individuel isolé se repend le long des réseaux de communication. L'important n'est pas d'être proche les uns des autres mais d'être accessible. La voiture, le TGV, le télétravail, l'internet, les ondes hertziennes, sont les moteurs de l'urban sprawl. Le glissement de la couche urbaine répond autant à une volonté de connexion entre les territoires (les " poupées russes ") qu'à cet autre souhait de se mettre à distance les uns des autres, la situation est paradoxale.Le mémoire propose donc, une certaine lecture du phénoméne d'étalement de la ville appelé " rurbanisation ". L'ouvrage parcourra un bref historique du phénoméne dans un premier point pour en apprécier la situation actuelle endéans un second temps, en passant par l'analyse de la motivation à traiter ce sujet.
Exode urbain --- France
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Urbanisation --- Urbanisme --- Exode urbain
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L'Exode --- Elskamp, Max
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