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French-Canadian fiction --- French-Canadian fiction

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French-Canadian fiction. --- French-Canadian fiction.

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Le samedi 12 novembre 1955, Nicolet, entre Québec et Montréal, attendait dans la paix que midi sonne à la cathédrale, quand, soudain, dix minutes avant l'heure, tout un quartier de la ville, entraîné par un glissement de terrain, glissa dans la rivière... C'était le coup de pied dans la fourmilière. Autour du quartier sinistré, tout s'anima. On se précipita sur les bords du trou béant, les secours s'organisèrent, cependant que, dans les maisons et les bâtiments de l'évêché emporté par le flot boueux, les habitants tentaient de se dépêtrer de cette étrange situation. Et qu'étaient devenus, entre autres, la jeune Mirella et le petit Lone Ranger de la bande du Bas-de-la-Rivière ? Et le vieil Augustin Lenoir, le "bonhomme Sept-heures" - le croque-mitaine - du quartier, leur bête noire ? On se comptait... A petites touches, par courtes scènes vives et colorées, à la manière d'un peintre naïf, Louis Caron, nous fait vivre la catastrophe. Et tout un petit monde surgit, grouille, s'élargit et s'enfle jusqu'au fantastique. Avec son premier roman, "L'emmitouflé" - couronné par le Prix France-Canada et le Prix Hermès 1977 -, Louis Caron s'était affirmé comme l'une des vois les plus originales de la jeune littérature québécoise. Dans un registre différ

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Habiter un tonneau en plein milieu de la rue Monselet à Moréal-Mort, avoir pour compagnon d'infortune le vieux Bom' Câlice Doucette, l'homme-cheval, et boire de la bière au "Café du Nord" dans le soulier percé du juge de paix Blondeaux, voilà qui présente déjà assez bien Satan Belhumeur, cette manière de roi juif, de prophète et de vilipendeur des félons et de la rastaquouère que les télé-spectateurs de Radio-Canada ont connu dans "Race de monde". Mais Satan Belhumeur, c'est aussi l'ami de Jos Beauchemin dont il est sublimement et dérisoirement amoureux. Cela donne un roman parfois hilarant, particulièrement quand le rhinocéros montre le gros bout de sa corne avec Abel Beauchemin, Son Honneur le maire Pollux Ryani et l'infâme Caligula Trudelle aux souliers blancs et créditistes. Mais "Satan Belhumeur" est surtout un livre d'une belle tendresse d'amour, écrit dans une langue superbe.

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Un air d'initiation imprègne le voyage qui mène vers cette "province lunaire". C'est en calèche, en compagnie d'une belle vendeuse de fleurs, que le narrateur s'aventure d'abord dans ces limbes nouveaux. A un moment donné, l'histoire prend une allure de carnaval et la démesure même n'étonne plus tellement l'auteur montre d'aisance à la décrire. Frénésie grandiose et joyeuse impudence font ici bon ménage. On croirait parfois lire une prodigieuse bande dessinée où règne une atmosphère de saturnales médiévales saturées d'érotisme sauvage, ou assister à un western endiablé et farfelu. Brueghel l'Ancien y retrouverait ses fiévreux coups de pinceau, et l'ombre de Rabelais circule librement dans ce monde émerveillé. Foisonnant de personnages et d'une verve truculente, ce deuxième roman de Denys Chabot réunit une énergie de langage et une violence d'inspiration peu communes dans les lettres québécoises.

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