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Depuis ces dix dernières années, les sécheresses estivales récurrentes dues au changement climatique limitent la disponibilité en herbe, impactant l’autonomie fourragère des exploitations. Face à ce constat, il devient primordial de réfléchir à de nouvelles pratiques d’alimentation pour le bétail. L’utilisation d’arbres fourragers existe depuis le Néolithique. Cependant, à partir du 19ème siècle, la scission entre la sylviculture et le pastoralisme ainsi que l’intensification de l’agriculture, ont provoqué un abandon progressif de cette pratique. Le projet OasYs, dirigé par S. Novak, est une expérimentation système qui tente de repenser un élevage laitier dans sa globalité dans un contexte de changement climatique. L’un des objectifs consiste à faire pâturer une prairie agroforestière en été, afin d’évaluer la capacité des arbres à produire une quantité et une qualité de fourrage suffisantes pour maintenir une production laitière pérenne et rentable. Le travail de recherche dont ce rapport fait l’objet s’insère dans ce projet, en s’intéressant à la résilience et à la tolérance des arbres fourragers au pâturage par des bovins. Les arbres réalisent des stocks annuels d’hydrates de carbone (NSC) qui sont réalloués au maintien des processus biologiques de l’arbre dans les périodes de stress. À la suite d’une défoliation, l’arbre va puiser dans ces réserves carbonées pour synthétiser des nouveaux tissus. Cette croissance compensatoire est donc dépendante du stock en NSC, mais également de facteurs environnementaux comme la disponibilité en eau, en lumière et en nutriments ; ainsi que des capacités de l’arbre à tolérer un stress abiotique. Contrairement aux plantes herbacées prairiales, les mécanismes influençant la réponse de l’arbre à l’herbivorie sont encore peu connus. Afin de participer à l’approfondissement des connaissances sur le sujet, ce travail de recherche s’intéresse à l’influence de l’intensité de pâturage et de l’espèce d’arbre sur la capacité de résilience et de tolérance de l’arbre fourrager, un an puis deux mois après un pâturage par des bovins. Quatre espèces ont été retenues : l’orme Lutèce (Ulmus ‘Nanguen’), le frêne commun (Fraxinus excelsior L.), l’aulne de Corse (Alnus cordata (Loisel.)) et le mûrier blanc (Morus alba L.). Les résultats obtenus démontrent une absence de résilience mais une tolérance des arbres fourragers au pâturage. La tolérance est corrélée négativement à l’augmentation de l’intensité de pâturage. Plusieurs hypothèses peuvent expliquer la diminution de la production de biomasse lors de l’accroissement de la pression de pâturage ; notamment l’appauvrissement du stock en NSC ou encore la diminution des capacités photosynthétiques de l’arbre. Enfin, l’espèce d’arbre influence également la capacité de tolérance au pâturage selon les conditions climatiques. Dans des conditions de sécheresse estivale, les espèces méditerranéennes, l’aulne de Corse et le mûrier blanc, sont mieux adaptées et plus tolérantes au pâturage.
arbre fourrager --- résilience --- tolérance --- sylvopastoralisme --- Alnus cordata (Loisel.) --- Ulmus 'Nanguen' --- Morus alba L. --- Fraxinus excelsior L. --- tolerance --- resilience --- silvopastoralism --- forage tree --- Sciences du vivant > Agriculture & agronomie --- Sciences du vivant > Sciences de l'environnement & écologie
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