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Le poème Exil vient noter une hésitation dans l’itinéraire persien. Poète du franchissement, de l’éloge du monde dans sa noblesse et sa pureté, il s’arrête soudain à la frontière, scrute et interroge l’horizon, l’ouvert par-delà la limite. À travers un influx poétique enivrant, quelque peu déboussolant, un vœu apparaît ; atteindre le lieu pur dans l’exil. Promesse puissante, donnant lieu à une certaine fascination, mais qui n’est pas sans doute, à l’endroit même du poème. Si le langage est un ensemble de signes référents à des parcelles du réel, comment peut-il soutenir l’errance de l’exil ? À l’inverse, comment certifier un lieu pur, alors même que le langage poétique passe et nous emporte, partout et ailleurs, sans départ ni arrivée ? Le texte ci-présent parcoure le poème de Saint-John Perse sous le prisme de l’exil, en interrogeant radicalement la possibilité d’arrachement à une condition propre par la poétique.
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