Listing 1 - 1 of 1 |
Sort by
|
Choose an application
Cet essai prend en compte les témoignages écrits par des hommes et des femmes œuvrant dans une exploitation agricole entre 1730 et 1830. Ces « écrits paysans » nuancent et enrichissent l'image dévoilée par les sources habituelles. Ils attestent le rôle des sentiments et des émotions dans la gestion des domaines agricoles. Lire la suite Cet essai prend en compte les témoignages écrits, en France, en Suisse romande et en Wallonie à la fin de la période préindustrielle, par des hommes et des femmes œuvrant dans une exploitation agricole, à titre d'employés, de locataires ou de propriétaires. Ces « écrits paysans » nuancent et enrichissent l’image dévoilée par les sources habituelles (notariées, administratives, judiciaires, agronomiques, etc.), sur la marche des exploitations agricoles et les principaux aspects afférents : commercialisation, productions et main-d’oeuvre ; ils attestent le rôle non négligeable des sentiments et des émotions dans la gestion des domaines agricoles entre 1730 et 1830. Le modèle théorique de l’homo œconomicus, encore majoritaire dans l’historiographie, est ainsi complété par celui de l’homo inquietus ruralis. Un sentiment d’inquiétude – la crainte de pertes financières, de la réprobation de Dieu et du qu’en-dira-t-on – paraît influencer au quotidien les prises de décision au sein des unités de production. Cette inquiétude vient donc pondérer le modèle de l’homo œconomicus, dont la conduite froide et égoïste serait dictée par la recherche constante du profit. Les pressions économiques, sociales, morales, religieuses, a fortiori psychologiques, qui s’exercent simultanément, révèlent in fine la complexité des dynamiques de fonctionnement de l’exploitation agricole, dans l’espace francophone au xviiie et au début du xixe siècle.
Agriculture --- Farms --- Agricultural innovations --- Agricultural laborers --- History
Listing 1 - 1 of 1 |
Sort by
|