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La bohème est l’un des mythes les plus populaires du xixe siècle : il a inspiré des romans, des poèmes, des opéras et, plus récemment, de nombreux ouvrages érudits. On s’est familiarisé avec ses figures pittoresques, sa géographie parisienne, ses rites initiatiques. Mais on manque souvent l’essentiel : si la bohème constitue une collectivité si identifiable – unie par des liens très puissants de camaraderie –, c’est qu’elle est l’émanation directe de la petite presse littéraire et artistique qui, de l’époque romantique jusqu’à la fin de siècle, est le cœur vivant de la vie culturelle, en France. Il faut donc oublier la légende de la bohème pour se tourner vers la réalité : l’organisation concrète de cet univers médiatique, le tissu étroit des solidarités professionnelles et amicales. Surtout, cette complicité collaborative de la presse influe directement sur les formes de l’écriture (désormais saturée par l’ironie et la parodie) et, contrebalançant la solitude sacrée de l’auteur, met en jeu la conception même de la littérature.
Literature --- XIXe siècle --- littérature --- presse --- bohème
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Au milieu du XIXe siècle, le Japon connaît des bouleversements intenses. La féodalité est abolie, un État-nation moderne est construit avec le retour de l’empereur sur le devant de la scène. S’agit-il d’une restauration monarchique ou bien d’une révolution ? Deux géographes anarchistes, compagnons de Bakounine, apportent à cette question une réponse originale, surtout si on la compare à la vision des autres visiteurs du Japon qui, à cette époque, sont essentiellement des diplomates, des militaires, des négociants, des missionnaires ou des voyageurs souvent conservateurs. L’un, Léon Metchnikoff (1838-1888), a été invité à Tokyo par les dirigeants du nouveau régime en vertu de ses talents polyglottes et de son passé garibaldien. L’autre, Élisée Reclus (1830-1905), bénéficie des connaissances de son ami, parmi de nombreuses autres ressources, pour rédiger le volume consacré au Japon et à l’Asie orientale au sein de sa monumentale Nouvelle géographie universelle, puis certains passages de L’Homme et la Terre, sans jamais se rendre lui-même dans le pays. Élisée Reclus, dans son analyse du Japon de Meiji, traite de sujets sensibles comme les « races », les « civilisations » ou le « péril jaune », et propose une analyse souvent ponctuée de remarques visionnaires. Libre de toute approche dogmatique et sans préjugés de classe ou de race, il replace le Japon, et plus largement l’Extrême-Orient, dans un cadre géopolitique et métagéographique mondial qui transcende la classique dichotomie Orient-Occident.
Geography --- XIXe siècle --- Japon --- Reclus --- Metchnikov
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Depuis quand l’école s’est-elle ouverte à la géographie, à l’éducation artistique ou aux langues régionales ? Quels rapports les matières enseignées ont-elles entretenus avec les pratiques sociales et les « savoirs savants » ? Quels sont les enjeux de l’émergence et des transformations d’un savoir scolaire ? L’histoire des disciplines scolaires contribue à enrichir l’histoire de l’école elle-même, en montrant notamment qu’il n’est pas possible de penser de façon totalement synchrone les transformations institutionnelles et les transformations disciplinaires. Celles-ci ont leur causalité spécifique et leur temporalité propre, souvent liées aux logiques des acteurs, qu’il s’agisse d’enseignants, d’associations de spécialistes, de responsables institutionnels, ou de militants pédagogiques. L’histoire des disciplines scolaires montre ainsi l’autonomie du pédagogique en regard du politique, et même l’autonomie des évolutions des disciplines les unes par rapport aux autres.
Education --- changement --- didactique --- histoire de l’éducation --- pédagogie --- programmes d’études --- XIXe siècle --- XXe siècle
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Ouvrage inclassable, mêlant souvenirs, analyse littéraire, approche sociale, philosophique des mythes et des contes, Petites filles d'autrefois ouvre la boîte noire de l'éducation des filles en Europe de 1750 à 1940.L'autrice inscrit son portrait de l'enfance des filles sous un attendu liminal : quel que soit son milieu social, « la petite fille est toujours marquée du signe du sacrifice ».Produisant une généalogie des femmes actuelles en Occident, elle se penche sur la longue chaîne fibrée de femmes dont elles descendent. Elle démonte, dans une langue souveraine qui allie l'aiguisé du concept et la rêverie poétique, les mécanismes de dressage, de gouvernance des filles, soulignant l'éducation sévère, les conditionnements sociaux, l'absence de liberté, la programmation au mariage ou au convent dont elles sont victimes dans les sociétés européennes du milieu du siècle des Lumières à la deuxième guerre mondiale. Peu à peu, les femmes sont montées sur la scène de l'Histoire, sortant de leur relégation dans l'économie domestique pour devenir actrices de l'espace public. Comment l'ordre patriarcal s'est-il maintenu, consolidé, transmis au fil des siècles ? Comment les contes, les mythes, la littérature ont-ils concouru à forger l'imaginaire collectif, à cantonner les héros et les héroïnes à des rôles, des actions dictés par leur genre ?Telles sont les questions, étonnamment modernes, que pose ce remarquable essai dont la première édition a paru il y aura bientôt quarante ans.
Girls&delete& --- Daughters --- Education --- Europe --- Filles --- Femmes --- Société --- XVIIIe siècle --- XIXe siècle --- XXe siècle
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Literature, Romance --- roman --- style --- imaginaire --- réalisme --- littérature du XIXe siècle
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On ignore encore souvent que George Sand a été une journaliste prolixe tout au long de sa vie. Polygraphe, elle ne s’est pas cantonnée à une forme ou une rubrique mais elle a utilisé toute la palette du journaliste et du reviewer : elle a pratiqué la critique dramatique, la critique littéraire, la critique picturale, les grands articles politiques, le récit de voyage, les études de mœurs, les nécrologies, le billet d’humeur, le droit de réponse. Elle a fréquenté tous les types possibles de journaux : quotidiens, grandes revues, magazines, illustrés, petits journaux littéraires... Elle-même ne considérait pas cette production comme mineure dans l’ensemble de son œuvre puisque régulièrement elle s’est évertuée à faire publier en recueils ses articles. Cet ouvrage se propose d’étudier les relations de George Sand avec la presse notamment dans l’édification d’une pensée du média, ce qu’elle-même appelait « la science du journalisme », avec ses crises et ses aléas. Mais ce volume montre aussi que si George Sand est réceptive aux mutations d’une écriture journalistique en plein bouleversement, elle fait aussi du journal très explicitement son propre œuvre en détournant tous les codes attendus pour produire des textes hors norme. Cette expérience de la presse irrigue le reste de son œuvre, du roman-feuilleton à l’œuvre autobiographique en passant par le théâtre.
Literature (General) --- presse --- Sand --- littérature --- littérature XIXe siècle --- journalisme --- french literature --- nineteenth century --- press --- journalism
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Doué d’une parole précise et cinglante, Benjamin Constant a été un journaliste et un homme politique de premier plan, depuis les dernières années de la Révolution jusqu’à la fin de la Restauration. Ses écrits politiques constituent un jalon essentiel de la réflexion sur les fondements de la société démocratique et de la vie parlementaire, en France comme dans le monde. Dans le domaine de la création littéraire, le cursif Adolphe s’est imposé comme une oeuvre majeure du roman à la première personne, et ses journaux sont un des chefs-d’oeuvre de l’écriture intime. Ouvrant une perspective nouvelle à la connaissance de Constant par la largeur du corpus envisagé, cet ouvrage analyse l’écriture, le style, la manière, tout ce qui fait la spécificité de l’esprit d’une oeuvre qui ne ressemble à aucune autre : de la fiction littéraire aux essais politiques, de l’histoire de la religion à la réflexion sur le théâtre, c’est un art exemplaire de l’analyse et de l’argumentation, un style singulier qui nous est révélé.
Literature (General) --- french literature --- nineteenth century --- politics --- society --- Constant --- littérature --- littérature XIXe siècle --- politique
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La poésie d’Emily Dickinson dévoile un lyrisme théâtralisé : chaque poème devient une scène où évolue une voix qui se travestit, s’altère, se diffracte en divers échos. Très influencée par l’œuvre de Shakespeare, mais également par la théâtralité ambiante de l’Amérique victorienne, Dickinson met en scène le sujet lyrique dans ce qu’il a de plus théâtral. La théâtralité de référence étant celle du dramaturge et poète élisabéthain, cette « contamination » du théâtre nous incite à élargir notre conception du lyrisme. Si l’on observe des résurgences ironiques d’une conception traditionnelle du lyrisme comme un épanchement intime, ce dernier est surtout à envisager en termes de dynamique, d’énergie. Le théâtre est pour Emily Dickinson le lieu autre où le lyrisme s’altère plus avant, la structure nodale de l’écriture lyrique et son cœur battant, le lieu de sa revitalisation. Emily Dickinson’s poetry showcases a dramatic kind of lyricism: each poem becomes a scene where the lyric voice changes shape, tone, and even gender. Strongly influenced by Shakespeare’s work and by the extremely theatrical culture of Victorian America, Dickinson stages the lyrical self at its most theatrical. The fact that the Elizabethan playwright and poet’s idiosyncratic theater was the main reference for Dickinson’s conception of drama and theatricality invites us to broaden our conception of lyricism. Although some recurrences of a more traditional approach to lyricism as an outpouring of intimate feelings appear at times – mostly tainted with a great deal of irony – lyricism will mainly be considered as the energy fueling life into the poem. The theater is for Emily Dickinson the spring of this lyrical energy, the transformative force and the crucial structure at the heart of her poetic writing.
Poetry --- Dickinson (Emily) --- Shakespeare --- lyrisme --- théâtralité --- États-Unis --- XIXe siècle --- lyricism --- drama --- United States --- 19th century
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Troisième volet du programme de recherche intitulé « la construction du militaire », cet ouvrage revient sur les pratiques discursives et langagières qui accompagnent la formation d’une société militaire en Europe. Prismes par lesquels les individus pensent et disent le monde qui les entoure, les formes du langage et leurs usages sociaux portent en effet les systèmes de représentation sur lesquels se construisent les identités individuelles et collectives. Lieu de la mise en scène de soi, pratique de distinction et facteur d’intégration, les usages de la langue contribuent activement à l’affirmation des sociétés et des identités militaires. En ce sens, elles sont un puissant vecteur de la cohésion au sein des armées en général, et des différents corps qui la composent en particulier. Elles sont encore un important médiateur du jeu social et des relations avec le reste du corps politique, mais également un enjeu de pouvoir. Les contributions de ce volume proposent ainsi une réflexion sur la façon dont les mots et les discours ont pris part à la construction d’une identité militaire durant une longue époque moderne courant de la fin du XVe siècle au XIXe siècle. Elles reviennent sur les enjeux politiques, institutionnels et sociaux de la désignation du militaire. Des côtes atlantiques à la grande plaine hongroise, des dernières guerres médiévales aux guerres de la révolution et de l’Empire, elles invitent à réfléchir sur ce long processus qui, de la formation d’une armée permanente à l’aube de la guerre industrielle, a transformé le guerrier en combattant de troupes régulières, et sur la manière dont l’État, la société et les militaires eux-mêmes ont façonné une condition militaire, soigneusement séparée de la condition civile.
History --- XIXe siècle --- XVIe siècle --- XVIIe siècle --- XVIIIe siècle --- XVe siècle --- art et science militaire --- formation militaire
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Literature (General) --- XIXe siècle --- journaliste --- écrivain --- extrême gauche --- le cri du peuple --- la rue --- l’insurgé --- vingtras
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