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Le récit de la captivité de Marie-Thérèse Dewé, évoquant les destins tragiques de sa sœur, Marie-Madeleine, et de Berthe Morimont-Lambrecht, est un récit à la fois singulier et pluriel. Singulier, parce qu’il nous permet tout d’abord d’entrevoir et de ressentir ce que fut l’expérience unique et personnelle d’une Liégeoise de 36 ans, une femme avec ses expériences, son héritage familial, sa personnalité, ses croyances, prise dans un contexte historique et socio-politique unique. Pluriel, car il évoque avec force l’implication des femmes dans la Résistance en Belgique, et la répression dont elles firent l’objet. Ce témoignage permet donc également de construire une mémoire non plus sélective, mais bien collective, représentative de notre société, dans toute sa diversité. La grande Histoire se raconte donc aussi au féminin, d’individu à individu, d’être sensible à être sensible, avec ses reconstructions et ses non-dits, ses sujets tabous et ses retenues.
Deuxième Guerre mondiale --- Résistance --- Femme
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