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La campagne du 47e régiment d’infanterie de Saint-Malo débute officiellement le 2 août 1914, « premier jour de la mobilisation ». Quelques jours plus tard, dans la nuit du 6 au 7 août 1914, l’unité quitte la Côte d’émeraude, à la rencontre des troupes allemandes. Celle-ci a lieu le 22 août 1914, lors de la bataille de Charleroi, baptême du feu du 47e régiment d’infanterie. Puis viennent Guise, la Marne, le fort de la Pompelle, la Course à la mer et l’enlisement dans les tranchées d’Artois, jusqu’en juillet 1915. Pendant ces onze mois, le régiment de Saint-Malo perd des centaines d’hommes, tués, blessés, capturés voire même tout simplement disparus. Pourtant, cette succession de combats ne dit rien de ce qu’est, pour le 47e régiment d’infanterie, l’entrée en guerre. Rarement étudié pour lui-même, encore moins à l’échelle d’une unité, ce moment particulier mérite néanmoins d’être mis en perspective en ce qu’il permet de comprendre comment, en l’espace de seulement quelques semaines, la société française bascule dans un drame qui ne s’achève qu’au bout de cinquante-deux mois. Au moment où le monde s’apprête à commémorer la Der des Ders, il est indispensable de se demander ce qu’est une « entrée en guerre ». Rappeler le nom des morts et décrire les batailles ne suffisent pas. Il faut donner du sens à ces drames. C’est précisément ce qu’envisage cet ouvrage en se proposant de mettre en perspective une entrée en guerre, celle du 47e régiment d’infanterie de Saint-Malo.
Humanities, Multidisciplinary --- History & Archaeology --- History --- armée --- France --- Grande Guerre --- régiment --- Saint-Malo --- histoire --- army --- First World War --- history --- World War I --- WW1 --- infantry --- erster weltkrieg --- frankreich --- wehr
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Dans la matinée du 26 juin 1917, alors que les premiers contingents du corps expéditionnaire américain débarquent à Saint-Nazaire, la Première Guerre mondiale entre dans une dimension nouvelle. Avec l’arrivée de ceux que l’on nomme les Doughboys, le conflit achève de se globaliser, exigeant toujours plus de chacun des belligérants. Cette réalité, c’est celle d’une guerre que l’on dit « totale » et c’est précisément ce que souhaite interroger cet ouvrage. En examinant finement, à l’échelle de la région de Saint-Nazaire, les conséquences de la présence américaine entre 1917 et 1919, Erwan Le Gall plonge aux sources de l’idée de guerre « totale », rappelant que celle-ci est moins une vérité observée qu’un appel vers un absolu pour une mobilisation toujours plus complète de la sphère civile au service de l’armée. Or des discours aux actes, il y a parfois un gouffre. C’est ainsi que certains acteurs paraissent s’accommoder fort bien du conflit, à condition que celui-ci ne nuise pas à leurs intérêts propres. Se font alors jour des forces qu’il convient d’analyser sous l’angle d’une certaine « détotalisation » de la guerre en cours.
Humanities, Multidisciplinary --- History & Archaeology --- History --- armée --- France --- Grande Guerre --- army --- First World War --- history --- World War I --- WW1 --- erster weltkrieg --- frankreich --- wehr --- amerikaner
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L’idée de l’existence d’un modèle occidental de la guerre qui serait né dans l’Antiquité a fait l’objet d’une importante diffusion au cours des dernières années. Prenant le contre-pied de cette position, cet ouvrage – deuxième parution autour d’un projet de recherche consacré à la construction du militaire – propose une étude nuancée et polychrome du soldat européen des Temps modernes. Des lices et champs de bataille de la fin du Moyen Âge aux tribunes de l’entre-deux-guerres, des affrontements de la Révolution aux tranchées de la Première Guerre mondiale, les auteurs dévoilent des cultures d’armes distinctes, des identités professionnelles plurielles et des sentiments d’appartenance contrastés, loin d’un modèle occidental intemporel. Cette diversité mise au jour invite à réfléchir au rôle du combat dans la construction des identités, des valeurs et des mémoires individuelles ; en retour, elle pose la question de leur influence sur les pratiques martiales, l’élaboration des règles guerrières et les interactions entre civils et militaires. Les exemples concrets développés dans cet ouvrage permettent de saisir l’émergence et les transformations tant des cultures que des identités combattantes européennes, dont l’évolution est caractérisée par des tensions, des ruptures, mais aussi des lignes de force. Au gré de contextes politiques, sociaux et religieux changeants – de l’État à l’État-nation –, au contact de peuples et de cultures divers, se développe ainsi le soldat de l’Europe moderne.
History --- histoire militaire --- XIXe siècle --- XVIe siècle --- Europe --- histoire --- XXe siècle --- XVIIe siècle --- XVIIIe siècle --- XVe siècle --- XIVe siècle --- art et science militaires --- soldat
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