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Au-delà de la volonté apologétique de l’œuvre, au-delà de la question de la « religion » de Bloy, la référence à ce que l’on pourrait nommer la «culture» mystique est cruciale pour aborder une œuvre qui ne peut se comprendre sans les fondements anthropologiques sur lesquels elle repose : la référence à une expérience singulière qui détermine à la fois une posture littéraire et une poétique. Bloy s’abreuve à deux sources : les visionnaires et les mystiques, souvent confondus à tort à l’époque. Les visionnaires, en vogue dans les milieux littéraires et catholiques, nourrissent chez lui un imaginaire de la dissidence, une revendication de primitivisme et une théologie fantastique, en permettant l’identification systématique de Bloy aux figures de l’autre et du sauvage. Mais les mystiques exercent une influence prépondérante en prônant une attitude de perte de soi radicale face à l’ineffable : le pur amour. L’auteur en étudie la mise en scène dans Le Désespéré et La Femme pauvre, dont l’économie est orientée vers un pari, et qui révèlent tous deux une tension entre l’idéologie pénitentielle et la recherche de gratuité totale des mystiques. Tandis que le modèle mystique prédomine peu à peu, les deux romans, à une décennie d’écart, développent un parcours qui va de la tentation de l’esthétique tragique à l’émergence d’une littérature de type épiphanique.
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