Listing 1 - 2 of 2 |
Sort by
|
Choose an application
Ce livre est une étude de l’œuvre poétique et dramatique de Paul Claudel tout au long de la recherche, qu’il a menée de l’aube du xxe siècle à l’explosion de la Seconde Guerre mondiale, d’une approche et d’une définition de la modernité. Aujourd’hui que cette interrogation paraît (dit-on) caduque, le champ de l’exploration et de la découverte – celui, infini, de la lecture – peut d’autant mieux se parcourir et s’offrir, comme le dramaturge l’a souhaité, à la façon d’un inépuisable spectacle. Ce spectacle de la modernité, Claudel lui a donné pour nom Europe. À l’âge où le glorieux mythe baudelairien et rimbaldien du nouveau a perdu de ses splendeurs et où. à la suite de la théorie spenglerienne du déclin de l’Occident, la plupart des contemporains du dramaturge ont cru voir et voulu dire les "derniers feux" et les "pâles scintillements" (S. Zweig) de la culture européenne, Claudel seul ou presque a exalté la vocation du vieux continent en proie au doute et d’où le sacré s’est enfui. "Je serai le premier grand poète Européen", a-t-il écrit au faîte de ses réflexions sur la poésie et alors qu’il inventait, avec sa somme théâtrale Le Soulier de satin, une dramaturgie inouïe. Inouïe en ceci qu’elle a répondu, non à la grâce de l’arbitraire ainsi que l’ont fait de leur côté, eux aussi issus du symbolisme, Hofmannsthal, T.S. Eliot, Maeterlinck. Pessoa, Rilke, W.B. Yeats ou Valéry, mais à la faveur du texte littéraire, à la grande énigme de notre sphynx moderne : à quoi bon écrire quand le monde croule ? L’Europe a incarné la modernité claudélienne : le mythe des temps modernes sera supranational, sous le triple rapport de l’art, de la métaphysique et de la religion, ou ne sera pas. À la lumière du grand théâtre du monde tel que le dramaturge en a fixé les structures, une nouvelle culture a trouvé de quoi advenir, qui a reçu la fraîcheur et l’immémorial en partage. Car il faut croire avec Claudel à la culture européenne. Par elle la création (celle d’un poème, d’une…
Claudel, Paul, --- Dramatic works. --- クローデル, ポール --- Literary Theory & Criticism --- Theater --- modernité --- œuvre poétique --- œuvre dramatique
Choose an application
Dans la deuxième moitié du xixe siècle, Victorien Sardou (1831-1908) fut l'ambassadeur officieux de la culture française à l'étranger, grâce notamment à sa muse Sarah Bernhardt, pour qui il écrivit sept pièces. En quarante ans de carrière, il parvint à déployer des talents variés : tour à tour, ou simultanément, auteur de féeries, de vaudevilles, de comédies de mœurs, de satires sociales, de drames historiques ou psychologiques, il fut aussi metteur en scène, décorateur à ses heures, agent littéraire et promoteur de spectacles. Un homme de théâtre, dans l'acception plurielle que l'expression recouvrait au xixe siècle, et jusqu'à Cocteau. Mais cet éclectisme, et plus encore le suffrage du grand public, valurent à l'auteur de solides inimitiés, et un mépris persistant. Ce n'est pas le moindre intérêt de son œuvre que d'avoir servi de repoussoir aux poètes et dramaturges de l'avant-garde, notamment symboliste. Aujourd'hui que l'on commémore le centenaire de la disparition de l'auteur, il est possible de jeter un regard renouvelé sur son œuvre - sur des spectacles qui marquèrent à maints égards l'apogée du xixe siècle au théâtre, mais qui, peu avant l'arrivée du cinéma, semblaient aussi annoncer le siècle à venir. Comment considérer, à un siècle de distance, la production de Sardou ? Et son travail de mise en scène ? Comment les articuler surtout avec la création théâtrale du xixe siècle finissant ? Et avec celle d'un xxe siècle que Sardou connut à peine ? Telles sont les questions développées par ce livre - le premier à projeter des feux croisés sur celui qui s'était tenu, durant un demi-siècle, au centre de la scène théâtrale européenne.
Listing 1 - 2 of 2 |
Sort by
|