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Ce travail avait comme objectif d’évaluer la performance épuratoire du modèle de traitement des eaux usées utilisé par deux coopératives de caféiculteurs pour traiter les eaux usées générées par leurs stations de lavage pendant la période de récolte du café en vue de proposer des solutions alternatives au cas où on trouve le modèle moins performant.
Les visites de terrain, les entretiens avec les comités de gestion de ces coopératives, ont été accompagnés par les analyses physico-chimique de la qualité des effluents à l’entrée et à la sortie du système de traitements. Les indicateurs de température, pH, MES, Nitrates, azote total, phosphore total, DCO et DBO5 ont été analysés pour caractériser les effluents. 
Les observations de terrain nous ont montré que les stations de ces coopératives sont sous dimensionnées et ce sous dimensionnement s’accompagne d’une mauvaise conception de ces stations. Les résultats d’analyse montrent que les eaux usées de ces coopératives sont acides et contiennent de quantités élevées de MES, des valeurs élevées de DCO et de DBO5 prouvant que ces effluents sont riches en matières organiques. Les rendements observés d’éliminations en MES, en DCO et DBO5 sont différentes dans les deux stations et ses valeurs de sorties des stations restent supérieures aux normes de rejet dans l’environnement. Ces valeurs de rejets hors normes associées aux résultats des observations prouvent que les stations de traitement des eaux usées de ces coopératives de caféiculteurs Burundais ne sont pas efficaces pour répondre aux exigences environnementales liées à la législation d’une part et d’autre part aux attentes des coopératives liées à la certification de leur café. Les résultats de cette étude reflètent ce qui se passent dans les autres coopératives d’usinage du café car ce modèle a été proposé à beaucoup de coopératives, et devraient mobiliser les autorités pour protéger les cours d’eau naturels récepteurs de ces eaux fortement polluées. 
Diverses causes sont à la cause de la mauvaise performance épuratoire observé dans les deux stations : sous dimensionnement des stations, mauvaise disposition des conduits de communication entre les bacs de filtration et les pratiques inappropriées utilisées dans le suivi des stations. Les essais de corrections de ces stations restent très onéreux et seule la conception d’un autre modèle de traitement reste convenable.
A la suite de ces imperfections observées, pour améliorer le traitement des eaux usées dans ces stations de lavage du café trois solutions ont été proposées : filtration sur sable, combinaison d’un bassin de traitement biologique + filtration sur le sable et le lagunage naturel.
Afin de réduire les coûts liés au traitement des eaux usées dans ces coopératives, les solutions proposées doivent impérativement s’accompagner d’une gestion de l’eau fondée sur les principes de l’approche de gestion intégrée des ressources en eau (GIRE). L’exploitation de cette approche aidera à réduire les quantités d’eau utilisées et à déterminer les quantités exactes des eaux usées générées par les opérations de dépulpage et de lavage du café.

Mots clés : Stations de lavage café, traitement des eaux usées, rendement de traitement, dimensionnement d’une station d’épuration.

Stations de lavage café, traitement des eaux usées, rendement de traitement, dimensionnement d’une station d’épuration --- Sciences du vivant > Sciences de l'environnement & écologie