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L'Anthropocène rend la Cité des hommes vulnérable : le dérèglement climatique globalise les risques de guerres civiles et de catastrophes environnementales. En à peine quelques siècles, la Modernité occidentale, qui avait fait de l'accumulation sans fin de l'excédent d'énergie la solution pour faire durer le monde dans la paix, a trahi sa promesse : éviter l'effondrement de notre civilisation, la rendre durable, est à présent une urgence collective. Or, la Modernité était déjà une tentative de réponse au risque d'effondrement produit par le gouvernement primitif et antique de l'excédent, fondé sur sa consumation et farouchement opposé à son accumulation. Entre consumation et accumulation, Homo consumis et Homo ceconomicus, guerres civiles et catastrophes environnementales : quel nouveau gouvernement pour l'excédent en ce début de XXIe siècle ? Survivre à l'Anthropocène revient donc à bâtir une nouvelle théorie de l'écologie politique qui réactiverait le thumos de Platon - l'organe du débordement, démon refoulé en vain par les modernes. Et si l'avenir de la Cité des hommes était lié au destin de cette partie inflammable de l'âme humaine ?
Ecology --- Geology, Stratigraphic --- Political aspects --- Philosophy --- Anthropocene --- Anthropocène --- Écologie --- Philosophie. --- Aspect social. --- Aspect politique. --- Écologie politique. --- Ecology - Political aspects --- Ecology - Philosophy --- Geology, Stratigraphic - Anthropocene
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Occupation Empr. au lat. occupatio ; angl. business || Subst. fem. Action d'occuper (un lieu, un espace, une surface, une position stratégique) : occupation militaire d'un territoire. || Dr. civil Titre juridique accordé au premier occupant d'une terre. || Occupation du sol : utilisation de l'espace d'un point de vue productif (agriculture, industrie). || Psych. État mental de celui qui n'est pas libre de ses pensées (« un homme trop occupé ne peut rien faire de bien », Sénèque). || Être occupé : avoir toujours quelque chose à faire (« occupations professionnelles »). || Action d'occuper (un lieu, un espace) sans autorisation ou par la force : occuper un lieu de pouvoir. Face à l'aggravation des crises environnementales qu'elle a provoquées, la société industrielle semble frappée d'aveuglement. Elle est bercée de l'illusion que tout finira par s'arranger, grâce à la souplesse du marché, l'innovation technique et l'inventivité du capital. Toute une mythologie économique entrave ainsi la réflexion et la perception de la gravité de la situation. Dans le but de défaire cette mythologie, ce livre cherche à en comprendre l'histoire, en associant deux voies complémentaires. Le désastre vers lequel nous avançons est annoncé depuis un demi-siècle. Parmi les penseurs de l'écologie politique des années 1967-72, les parcours de Gregory Bateson et d'Ivan Illich permettent d'observer l'émergence de cette réflexion, puis son occultation sous l'effet du tournant néo-libéral des années 1980. Mais pour saisir la puissance du mythe et ses effets dévastateurs, il faut remonter bien plus haut. L'appétit de transformation du monde naturel par l'action humaine correspond à une pente générale de l'Occident dans la longue durée du second millénaire de l'ère chrétienne. C'est ce que l'on peut décrire comme une dynamique d'occupation du monde, au double sens d'une occupation objective par des êtres subjectivement occupés à le transformer.Les théologiens scolastiques ont été les premiers à observer le phénomène au XIIIe siècle. Point de départ d'une pensée de l'économie, leur philosophie morale peut aujourd'hui fournir des arguments critiques face aux dogmes de la pensée économique contemporaine. Alors que les réflexions politiques et sociologiques ont eu maintes fois l'occasion de reformuler leurs postulats, la pensée économique est demeurée prisonnière de présupposés qui lui confèrent à présent une texture quasiment théologique. Cet impensé est le premier responsable de notre incapacité à faire face aux crises actuelles.Cet essai d'histoire de longue durée propose une interprétation globale du destin économique de l'Occident, en vue de défendre la nécessité d'un autre rapport au monde. Il sera suivi d'un second volume qui exposera la formation des mythes et des concepts économiques modernes.
Economic anthropology --- Geology, Stratigraphic --- Quaternaire (ère géologique) --- Global environmental change --- Changement global de l'environnement --- Political ecology --- Écologisme --- Anthropologie économique --- Éthique de l'environnement --- Libéralisme économique --- Anthropocene --- Histoire --- Aspect environnemental --- Changement global de l'environnement. --- Economic development --- Nature --- Human ecology. --- Economics --- Scholasticism. --- Environmental aspects. --- Effect of human beings on. --- Religious aspects --- Christianity. --- Philosophy. --- Écologisme. --- Anthropologie économique. --- Histoire. --- Aspect environnemental. --- Histoire des civilisations --- Economie --- Philosophie --- Anthropologie --- Economie politique --- Social ecology --- Green movement --- Environmental change, Global --- Global change, Environmental --- Global environmental changes --- Change --- Ecology --- Anthropocene Epoch --- Commerce, Primitive --- Economics, Primitive --- Ethnology --- Environmental ethics --- History. --- Climatic changes --- Geology, Stratigraphic - Anthropocene --- Quaternaire (ère géologique) --- Écologisme. --- Anthropologie économique. --- Éthique de l'environnement --- Libéralisme économique
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