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Le littoral du golfe du Lion connu pour ses aménagements touristiques contemporains a fait l’objet de relativement peu de travaux encore. Jusqu’au milieu du XIXe siècle il fut quasi désert malgré une série de fondations comme Aigues-Mortes, Sète, Port-Vendres. Cet ouvrage innove pour la période étudiée (XVIe-XVIIIe siècle) car il s’intéresse aux relations entre la population et un littoral incommode. Lieu et source de vie, il est alors une frontière face aux multiples dangers de la mer : risques naturels car le golfe est un des secteurs les plus dangereux de la Méditerranée ; menaces des hommes, permanentes, dues aux ennemis déclarés ou aux courses barbaresques ; périls épidémiques, les plus redoutés peut-être. Ce littoral donne à voir des populations enracinées de longue date, des pratiques traditionnelles comme la pêche dans les étangs littoraux. Elles ne sont jamais fermées sur elles-mêmes ni figées. L’ouverture et le changement viennent principalement de la mer, sous la forme d’irruptions parfois totalement improbables, comme la présence d’Orientaux, de contacts répétés avec les marins de toute la Méditerranée occidentale, catalans, provençaux ou génois. Simultanément frontière et zone de contact de population, de techniques, de sensibilités différentes, le littoral du golfe est en voie de profonde transformation aux XVIIe et XVIIIe siècles : les trafics se densifient, de nouvelles techniques de pêche jettent l’émoi sur toute la côte, des villes sont fondées (Sète, Port-Vendres), le contrôle du territoire par l’État progresse pour faire face aux épidémies avec le concours des populations locales.
History --- histoire maritime --- Roussillon --- Languedoc --- Littoraux --- Golfe du Lion
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Interroger les pouvoirs locaux, leur organisation, leur fonctionnement, leurs relations avec le pouvoir royal, reste un thème inépuisable encore neuf, surtout si l’on se place dans une perspective comparative, ce qu’offre le cas du Roussillon annexé en 1659 et du Languedoc intégré trois siècles plus tôt au royaume de France. Les différences entre les deux provinces sont profondes en effet derrière les apparences. Leur analyse fait redécouvrir le statut des individus, leur droit à la représentation, les stratégies déployées pour accéder au pouvoir, bénéficier des avantages qu’il confère, éviter les charges qu’impose la qualité de citoyen. Dépasser les cadres institutionnels, relativement stables, permet de se placer au plus près des réalités, au cœur des relations sociales, du fonctionnement de l’État, infiniment plus complexe et nuancé qu’on ne l’a longtemps cru. L’exemple des deux provinces intéresse le royaume de France dans son ensemble.
History --- Roussillon --- Languedoc --- pouvoir royal --- histoire du droit --- administration communale
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Avant le XIXe siècle, un individu sur deux mourrait avant vingt ans. La minorité se prolongeait jusqu’au mariage – tardif alors –, à vingt-cinq ans et parfois au-delà. Les mineurs, qu’ils soient appelés à disparaître prématurément ou à entrer dans le monde des adultes, constituaient la majorité de la population. Or on les connaît mal. Les historiens ne s’y sont intéressé qu’assez tardivement en privilégiant les turbulences juvéniles. Mineurs, Minorité ; Jeunes, Jeunesse, est pourtant un thème d’une incomparable fécondité si on l’embrasse depuis la naissance jusqu’à son terme, l’émancipation. C’est ce qui est tenté ici en mettant en synergie les compétences du droit, de l’histoire, de l’histoire de l’art. Le droit protège les mineurs, trace des bornes. Entre elles, le flou est beaucoup plus grand, des âges de la vie, des représentations, précisées ici grâce à celles de l’enfant dans les retables baroques. Le désordre, les transgressions, commis exclusivement par les garçons célibataires âgés de plus de quinze à seize ans, permettent de mieux apercevoir une jeunesse plus diversifiée qu’on ne le croit, mais aussi, en contrepoint, les comportements, les normes sociales à la campagne comme à la ville. Une contribution importante, dans le cadre du nord-ouest de la Méditerranée, à un champ d’étude insuffisamment cultivé en dépit des problèmes et interrogations que suscitent actuellement les mineurs et la jeunesse en général.
History --- enfants --- jeunesse --- mineurs --- Roussillon --- Languedoc --- statut juridique de l’enfant
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L'histoire de la justice et des justiciables s'est longtemps bornée aux grandes institutions : le Parlement en Languedoc, le Conseil souverain dans la province du Roussillon. Les justices inférieures (on dit secondaires et subalternes) restaient dans l'ombre, desservies par leur médiocre réputation et la conservation très inégale de leurs archives. On sait maintenant les limites de cette approche : les cours souveraines jugeaient principalement en appel, la majorité des affaires était traitée par les justices de première instance. Or, contrairement au discrédit supposé dans lesquelles elles seraient tombées, elles restaient vivantes le plus souvent, fonctionnaient mieux qu'on l'a dit. Les justiciables appréciaient ces justices de proximité, relativement rapides, peu onéreuses, où la porte restait ouverte aux accommodements entre parties adverses. Les tribunaux des vigueries de la province du Roussillon, étudiés pour la première fois grâce au classement récent de leurs archives, illustrent ce constat. Ils ne perdent rien de leur vigueur après le traité des Pyrénées, servis par des juges du cru formés à l'université de Perpignan. Là étaient portés les conflits du quotidien, depuis les altercations de voisinage jusqu'aux vols de bestiaux, aux viols, aux meurtres. Les caractères et le fonctionnement profond de la société se dévoilent à travers eux.
History --- Roussillon --- Languedoc --- procédure pénale --- histoire pénale --- justice royale
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La fiscalité et les finances municipales, longtemps délaissées par la recherche, font aujourd'hui l'objet d'une meilleure attention. Sur les rives nord de la Méditerranée occidentale les villes ont souvent constitué de précoces laboratoires pour la fiscalité et l'administration des finances, par là pour le statut des habitants, l'évaluation des fortunes, la connaissance et la mesure de la propriété… etc. Aborder ces questions est rencontrer l'état, nécessairement. Le territoire étudié - la principauté d'Andorre, le nord de la Catalogne, le Languedoc - offre un large éventail de systèmes fiscaux, de gestions municipales, de relations avec les royautés : l'autonomie la plus complète en Andorre, une relative résistance à la pression fiscale de la couronne d'Aragon puis de la Castille en pays catalan, une sujétion pesante dans le royaume de France. Voire, dans le cas du Roussillon, l'exemple d'un changement de souveraineté à la suite du traité des Pyrénées. Les études réunies embrassent l'ensemble de ces thèmes, extrêmement riches, dans une perspective comparative, en s'efforçant de mettre en œuvre une documentation inédite.
History --- Roussillon --- Languedoc --- politique fiscale --- finances communales --- histoire financière
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Relativement délaissés par la recherche historique depuis quelques lustres, sauf sur des points très particuliers, métiers et gens de métiers sont un des socles les plus solides et les plus représentatifs des sociétés préindustrielles. Par eux se transmettaient les savoir-faire, se forgeaient des identités fortes. L’ouvrage, à travers des études de cas portant sur le Languedoc et le Roussillon, étudie la formation des gens qui relevaient des « arts mécaniques », l’accès à la maîtrise, la localisation des artisans dans les paroisses et les rues, l’intérieur des habitations, le recrutement, l’esprit de corps facteur d’identité, gage de pérennité, parfois aussi de repli sur soi et d’affadissement de l’élan créateur, ce que l’on découvre en Roussillon avec les peintres et les sculpteurs au XVIIIe siècle après un demi-siècle étonnant par la qualité de ses productions artistiques. Cet ouvrage, attentif à montrer que dynamiques économique, urbaine, sociale, sont intimement liées, ainsi que les courants de la vie matérielle, artistique et spirituelle, tend à combler une lacune dans la bibliographie méridionale. Il intéressera d’autant plus qu’il ne se limite pas à l’étude des artisans, mais aussi aux métiers de la santé, de la justice, voire à des nouveaux venus comme les marchands juifs au XVIIIe siècle.
History --- métiers --- histoire du travail --- histoire des métiers
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Transmettre, échanger : des actes, des manières de faire si quotidiens, si multiformes qu'on n'y prête guère attention. Ces processus de transmission sont omniprésents dans la société moderne (XVIe-XVIIIe siècle) où une minorité d'individus parvenaient à l'âge adulte, constamment à l'œuvre. Ils concernent autant les biens, les savoirs, les métiers, que les offices publics, l'art, et même des institutions où ils étaient en principe exclus comme à la cour souveraine de justice du Roussillon (le Conseil souverain) créée en 1660. Étudier les moyens, les stratégies employés par les individus, les familles, les groupes sociaux, pour assurer leur succession, se maintenir dans un métier ou une fonction, informe toujours beaucoup sur une société et une époque, sur les comportements, les sensibilités. Les études de cas réunies dans ce volume associent les approches d'historiens, d'historiens du droit et des institutions, d'historiens de l'Art ; portent sur le Languedoc, province intégrée depuis longtemps dans le royaume de France, et sur le Roussillon conquis beaucoup plus tard ; permettent des comparaisons suggestives, ce qui confère aux observations et aux conclusions qui peuvent en être tirées une portée plus générale.
Social institutions --- Inheritance and succession --- Social exchange --- Power (Social sciences) --- Inheritance and succession. --- Power (Social sciences). --- Social exchange. --- Social institutions. --- History --- France --- héritage --- Roussillon --- Languedoc --- succession --- histoire du droit --- échanges culturels
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