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Cette recherche a pour objectif d’explorer les possibles intérêts d’un dispositif de type MOOC sur le développement de l’autonomie d’adultes non qualifiés. Par ses aspects très ouverts au niveau de l’accessibilité, ce nouveau genre de formation à distance porte en effet de nombreuses promesses de démocratisation de l’enseignement, et de la formation plus généralement. Mais parallèlement, il lui est souvent reproché de considérer l’autonomie comme un prérequis indispensable, ce qui expliquerait ses si importants taux d’abandon. Après une analyse de la littérature, il est apparu d’une part, que le degré de liberté offert dans le cours et le degré de présence de la communauté du MOOC étaient les deux caractéristiques les plus probables à pouvoir développer l’autonomie et, d’autre part, que les perceptions que les travailleurs ont de leurs compétences d’autonomie jouent un rôle plus déterminant, dans leur émancipation professionnelle, que les compétences elles-mêmes. Notre démarche consiste donc en une étude de cas qui vise à observer les variations de perceptions des comportements liés à l’autonomie des apprenants, au regard des degrés d’ouverture et de présences sociale et cognitive. À cette fin, nous avons sélectionné deux MOOCs proposant des modalités variées, dont les caractéristiques – degré d’ouverture et degré de présences sociale et cognitive – ont été mesurées par le biais d’entretiens et de questionnaires, autant auprès des concepteurs, que de deux publics ciblés socio-professionnellement parmi les participants : les travailleurs qualifiés et non qualifiés. Nous avons ajouté à ces éléments une observation objective des deux cours, ainsi que l’évaluation, par les étudiants volontaires eux-mêmes, de leurs perceptions de leur degré d’autonomie, pris à l’entrée et à la sortie du MOOC. Les résultats obtenus, sur base de ces données croisées, nous offrent un aperçu de l’intérêt d’un dispositif de type MOOC pour l’émancipation de travailleurs non qualifiés, et nous poussent à nous questionner sur l’influence des perceptions des caractéristiques du dispositif par les participants, autant que de leur influence propre. A l’issue de cette recherche, nous nous interrogeons aussi sur l’origine et la forme de l’accompagnement pédagogique à adopter pour convertir ce potentiel de développement de l’autonomie des MOOCs en résultats concrets.

Cours en ligne ouverts à tous --- Formation en ligne --- Formation professionnelle --- Education des adultes --- Enseignement à distance --- Autonomie (psychologie) --- Ouvriers non qualifiés --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Education & enseignement

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L'uranium de la bombe lancée sur Hiroshima provenait d'Afrique. A l'âge de l'équilibre de la terreur, tout au long de la guerre froide, Congo, Gabon, Madagascar, Niger, Afrique du Sud et Namibie ont fourni chaque année entre 20 et 50 % de l'uranium importé en Occident. Gabrielle Hecht présente une vision très novatrice de l'histoire du nucléaire en plaçant le point d'observation dans les mines d'uranium d'Afrique. Cette histoire est géopolitique, coloniale et postcoloniale, sociale, environnementale et sanitaire. Elle varie les échelles - locale, nationale ou régionale et mondiale - pour dévoiler tous les enjeux de l'exploitation du minerai d'uranium en Afrique. Elle révèle que la qualification de " nucléaire " appliquée ou non à une matière, un commerce, un Etat est une construction variable selon les rapports de force, les moments, les lieux et les controverses technopolitiques et qu'elle ne peut se réduire à des questions de radioactivité et de fission. En 2003, l'uranium nigérien supposé avoir été livré à Saddam Hussein était suffisamment nucléaire pour justifier une guerre contre l'Irak. Mais les mines d'uranium proprement dites n'ont jusqu'aux années 1990 pas été définies comme " installations nucléaires ". Cette exclusion a facilité le commerce de l'uranium en exemptant les acteurs des procédures de contrôle élaborées par l'Agence internationale de l'énergie atomique. Elle a aussi des conséquences sanitaires et environnementales dévastatrices que dévoile la seconde partie de l'ouvrage. L'enquête est nourrie d'archives inédites (publiques et privées) et de près de 140 interviews avec des acteurs locaux au Gabon, à Madagascar, en Afrique du Sud et en Namibie, ainsi que sur des archives françaises, britanniques, et américaines, qui révèlent des réalités restées couvertes par le secret.

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