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Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, on peut considérer que le rapport à la représentation s'est profondément modifié. De ces profondes modifications, le Nouveau Roman puis la Nouvelle Vague présenteront, à la fin des années cinquante, les manifestations les plus spectaculaires. Pour des raisons qui sont d'abord historiques, en littérature comme au cinéma, la bonne conscience et la toute puissance du récit ont été fortement ébranlées, de sorte que, si l'on nous raconte encore des histoires, les façons et les enjeux ont peut-être changé radicalement. Dans la perspective d'une réflexion sur le récit, la Nouvelle Vague représente d'abord le rassemblement plus ou moins formalisé des nouveaux cinéastes (Claude Chabrol, Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, Éric Rohmer, François Truffaut) qui ont travaillé aux Cahiers du Cinéma. Mais d'autres noms, qui évoquent pour nous d'autres territoires et d'autres choix formels, participent nécessairement aux interrogations suscitées par ce groupe : Chantal Akerman, John Cassavetes, Marguerite Duras, Jean Eustache, Pier Paolo Pasolini, Alain Resnais, Alain Robbe-Grillet, Jean Rouch. D'autres encore ont préparé ou prolongé le mouvement de cette vague dont l'insistance aura finalement permis de redessiner pour tout le monde les rivages de la fiction. Pour prendre la mesure des transformations du récit à partir des années cinquante, il nous faudra rompre enfin avec l'isolationnisme des pratiques cinéphiliques afin de faire apparaître les relations qui se tissent entre le cinéma et les autres pratiques, parce que la littérature, la télévision, la musique, la vidéo, interviennent activement dans la mobilisation de la représentation au cinéma.

Film Radio Television --- cinéma --- littérature --- Nouvelle Vague --- France

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Encounters with Godard takes the reader on a personal voyage into the sensory pleasures and polyphonic rhythms of Jean-Luc Godard's multimedia work since the late 1970s, from his feature films and video essays to his published writings, art books, and media performances. Godard, suggests James S. Williams, lays ethical claim to the cinematic, defined in the broadest terms as relationality and artistic resistance. An introductory chapter on the extended history of La Chinoise (1967), a film explicitly of montage, is followed by seven different types of critical encounters with Godard, encompassing the fields of art and photography, music and literature, and foregrounding themes of gender and sexuality, race and violence, mystery and emotion. The Godard who emerges here is a restless and radical experimenter who establishes new cinematic thresholds through new technology and expands the creative potential and free exchange of the archives. Williams examines works including Nouvelle vague (1990), Film socialisme (2010), Hélas pour moi (1993), and the magnum opus Histoire(s) du cinéma (1988–98). Wide-ranging and accessible, Encounters with Godard marks a major intervention in the study of film aesthetics and ethics while forging a vital dialogue with literature, history and politics, art and art history, music and musicology, philosophy, and aesthetics.

Film --- Music, Dance, Drama & Film --- Godard, Jean-Luc --- Motion picture producers and directors --- New wave films --- Producteurs et réalisateurs de cinéma --- Nouvelle Vague (Cinéma) --- Aesthetics --- Esthétique --- Godard, Jean-Luc, --- Criticism and interpretation. --- Aesthetics.